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9) Vicaire du Christ ou aumônier de la Révolution Antichrist ?

par | Mai 30, 2013 | Amour de la Vérité, Foi

« Voilà un titre bien provocateur et outrancier » diront certains. « Une question délirante et insultante, » diront d’autres. Calmons-nous et lisons l’article jusqu’à la fin.

Dans son homélie pour l’ouverture de l’année de la foi, le 11 octobre 2012, c’est-à-dire le jour anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, en 1962, Benoît XVI a prétendu que ce Concile s’était « préoccupé de faire en sorte que la même foi continue à être vécue dans l’ aujourd’hui, continue à être une foi vivante dans un monde en mutation. » Dans ce document, il louait le « bienheureux Jean XXIII », le « serviteur de Dieu Paul VI » et le « bienheureux Jean-Paul II ». Qu’en penser ? Interrogeons les ennemis du Christ, cela est toujours instructif. Mais avant tout, gravons dans nos esprits cet avertissement du pape Léon XIII :

« Personnification permanente de la Révolution, la franc-maçonnerie constitue une sorte de société retournée dont le but est d’exercer une suzeraineté occulte sur la société reconnue et dont la raison d’être consiste entièrement dans la guerre à faire à Dieu et à son Église. »(1)

Le Concile Vatican II

Un franc-maçon de la Grande Loge de France écrivait pendant le Concile que tout « franc-maçon digne de ce nom » ne pouvait que « se féliciter sans aucune restriction des résultats irréversibles du concile » et que les catholiques devaient se maintenir « dans cette courageuse notion de la liberté de pensée, qui, on peut vraiment parler là de révolution, partie de nos loges maçonniques, s’est étendue magnifiquement au-dessus du dôme de Saint-pierre. (2) » Un autre maçon constatait qu’avec cette « liberté de conscience » et ce début de « dialogue avec la Franc Maçonnerie » l’Eglise avait donné d’elle « un autre visage. »(3)

« Pour la première fois l’Eglise a placé le principe de la liberté en matière religieuse au-dessus de l’obligation de connaître et de répandre la vraie religion » (4) .

Jean XXIII

« Sa personnalité charismatique est restée vivante dans la mémoire de tous les Juifs. C’est un signe de la vénération dont jouissait cette forte personnalité que les grandes organisations juives aient envoyé – fait unique dans l’histoire – une délégation spéciale pour prendre part à ses funérailles, afin de représenter la communauté juive. J’ai d’ailleurs, avec beaucoup d’émotion, participé à cette délégation. »(5)

Yves Marsaudon rendit un jour visite au Nonce apostolique de Paris pour lui confier « ses perplexités » à « être nommé Ministre de l’Ordre de Malte étant donné son appartenance à la Franc-maçonnerie. » Mgr Roncalli lui a alors « conseillé formellement de rester dans la Franc-maçonnerie ». Plus tard, le rencontrant comme pape, il lui « a donné sa bénédiction », « me renouvelant, dira le Franc-maçon, ses encouragements pour une œuvre de rapprochement entre les Eglises, et même l’Eglise et la Franc-maçonnerie traditionnelle (c’est-à-dire régulière). » (6)

V 2

Paul VI

Mgr Montini au sujet des « rapports désastreux existant entre l’Église et la Franc-maçonnerie » avait confié à un père : « Il ne passera pas une génération, et entre les deux sociétés la paix sera faite ». « À présent que le pontife est décédé, il n’y a pas de raison de continuer à maintenir le secret. Et la prévision – j’allais dire la décision – s’est vérifiée pleinement » écrivait un maçon (7). Le Grand Maître du Grand-Orient d’Italie écrivait :

« C’est la première fois, dans l’histoire de la Franc-Maçonnerie moderne, que le chef de la plus grande religion occidentale meurt sans être en état d’hostilité avec les francs-maçons. […] Pour la première fois dans l’histoire, les francs-maçons peuvent rendre hommage au tombeau d’un Pape, sans ambiguïté ni contradiction » .(8)

Jean-Paul II

Le Grand-Orient a voulu conférer le prix maçonnique « Galileo Galilei » à Jean-Paul II (qui l’a refusé mais cela ne change rien à la valeur significative de l’événement), affirmant que les idéaux promus par ce Pape sont les mêmes que ceux de la Franc-Maçonnerie (9) . La Grande Loge Maçonnique de France, elle, a acclamé avec enthousiasme en 1986 ce même Jean-Paul II pour un événement inouï dans l’histoire de l’Eglise :

« Les maçons de la Grande Loge Nationale Française désirent s’associer de tout leur cœur à la prière œcuménique qui rassemblera le 27 octobre à Assise tous les responsables de toutes les religions en faveur de la paix dans le monde. » (10)

« C’est à cet interconfessionalisme que l’on doit l’excommunication que nous avons subie en 1738 sous Clément XII. Mais l’Église était certainement dans l’erreur, s’il est vrai que, le 27 octobre 1986, l’actuel Pontife a réuni à Assise des hommes de toutes les confessions religieuses pour prier ensemble pour la paix. Et que cherchaient nos Frères, sinon l’amour entre les hommes, la tolérance, la solidarité, la défense de la dignité de la personne humaine, lorsqu’ils se réunissaient dans les Temples, se considérant égaux, au-dessus des fois politiques, des fois religieuses, et de la couleur de leur peau ? » (11)

Benoît XVI

Benoît XVI a reçu le B’naï B’rith International le 18 décembre 2006 et le 12 mai 2011. Le B’nai B’rith signifie en hébreu « Fils de l´Alliance ». Elle est la plus ancienne et la plus grande organisation juive du monde. Fondée en 1843 aux Etats-Unis, elle comprend près d’un demi-million de membres, organisés en loges et répartis dans 57 pays. Elle est présente dans différentes institutions internationales, dont l´ONU, l´UNESCO et le Parlement européen… Les principaux combats du B’nai B’rith sont la lutte contre l’antisémitisme, la défense du sionisme et des Droits de l’Homme et l’entretien de la mémoire de ‘‘l’holocauste’’.

Voici la pensée de Mgr Lefebvre sur les B’naï B’riht, cette « secte maçonnique juive, réservée aux Juifs ». Dans une conférence aux séminaristes, il rappelait que « le point le plus essentiel et le plus dangereux du Concile » qui est « le texte de la liberté religieuse », avait été « demandée par les Francs-Maçons, les B’naï B’right de New York qui sont [aussi] à l’origine du communisme en Russie ». Il conseillait « les livres de M. de Poncins » montrant leur rôle dans le financement de « la révolution russe de 1917 » qui a brillé par sa « haine du christianisme ».

B xvi

Benoît XVI à la synagogue de Rome

« Ces B’naï B’right sont partout et ce sont eux qui commandent dans le monde, car ce sont ces Juifs qui ont toutes les banques dans les mains, ces Juifs qui ont toutes les affaires importantes dans les mains. Ils commandent d’ailleurs aussi bien en Russie qu’en Amérique, que partout dans le monde entier. Ce sont eux qui distribuent les médailles de la liberté religieuse. […] Alors ce sont eux avec qui le Cardinal Béa a eu des relations officielles. Ce n’est pas moi qui invente, c’est dans les journaux de New York : Le Cardinal Béa est arrivé et a été reçu par les B’naï B’right à tel endroit, dans tel hôtel… Il y a eu des réunions… Et tout ça pour la liberté religieuse. Pourquoi ? Parce que les Francs-maçons ne peuvent pas supporter que l’Eglise catholique se dise la seule vérité, la seule religion vraie. Ça ils ne l’ont jamais supporté, ils ne peuvent pas le supporter, ils ne le supporteront jamais ! » (Mgr Lefebvre, Ecône, 28-10-1985)

Au sujet de ‘‘l’antisémitisme’’ Mgr Lefebvre rappelait que le but des B’naï B’rith était qu’on ne puisse « plus affirmer que les Juifs sont des déicides, mais que c’est l’humanité qui est déicide ». C’est pourquoi, dans le schéma concernant les juifs, « on a noyé cette vérité qui a toujours été enseignée par l’Eglise. »

« Ce sont quand même les Juifs qui ont tué Notre-Seigneur : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! […] L’antisémitisme est venu de ce que, justement, les Juifs ont été foncièrement anti-chrétiens. Ils ont vraiment toujours lutté contre Notre-Seigneur. Après avoir tué Notre-Seigneur, quand Notre-Seigneur est ressuscité, l’Eglise est née, et bien ils s’en sont pris à l’Eglise, au Corps mystique de Notre-Seigneur. Alors ça a été une lutte acharnée et une lutte de tous les temps contre l’Eglise. Et c’est pourquoi l’Eglise a été obligée, dans les villes catholiques, de les mettre dans des ghettos, c’est-à-dire des endroits où les Juifs pouvaient vivre normalement, convenablement, mais ils étaient évidemment limités dans leurs activités parce qu’ils mettaient le désordre dans tous les États étant donné qu’ils ne veulent être soumis à aucune loi chrétienne. Ils ont leurs lois à eux et ils font un Etat dans l’Etat et personne ne peut les obliger à suivre les lois civiles des gouvernements dans lesquels ils sont. Évidemment que cette attitude des Juifs provoque l’antisémitisme, c’est normal ! Ce sont eux qui sont la cause de cet antisémitisme. (12)» (Mgr Lefebvre, Ecône, 27 octobre 1983)

Le Grand Maître du Grand Orient de France, M. Jacques Mitterrand, confiait à Paris-Inter le 2 novembre 1969 que les « Francs-Maçons » sont « des humanistes pour la pensée libre ». Ils sont ouverts à tous : « radicaux, socialistes, anarchistes, communistes », même aux « catholiques qui croit en Dieu » à condition qu’ils n’en fassent pas « un dogme ».

« En fait, vous le voyez, pour nous, il n’y a rien d’immuable. Depuis 1738, tous les papes successivement nous ont excommuniés, sauf les deux derniers, parce que maintenant, excommunier n’a plus aucun sens. Bien qu’excommuniés, nous avons d’ailleurs toujours eu des évêques et des prêtres dans nos loges. » (13)

Le pape Léon XIII remarquait qu’« en ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, [les francs-maçons] deviennent plus capables d’accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion, et à mettre sur le pied de l’égalité toutes les formes religieuses. Or, à lui seul, ce principe suffit à ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car, étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir la dernière des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soient égalées. »(14)

Or Benoît XVI n’a cessé d’accréditer cette « grande erreur du temps présent ». Pour ce dernier, les « deux peuples [juifs et chrétiens] ont reçu la même Bénédiction, et des promesses d’éternité qui permettent d’avancer avec confiance vers la fraternité. (15)» Pour lui, « l’Église catholique, fidèle à l’enseignement du Concile Vatican II, regarde les musulmans avec estime, eux qui rendent un culte à Dieu (16)» . Pour lui, « la liberté religieuse est le sommet de toutes les libertés. Elle est un droit sacré et inaliénable. Nous savons bien que la vérité hors de Dieu n’existe pas comme un en soi. Elle serait alors une idole. La vérité ne peut se développer que dans l’altérité qui ouvre à Dieu qui veut faire connaître sa propre altérité à travers et dans mes frères humains. Ainsi, il ne convient pas d’affirmer de manière excluante : ‘’je possède la vérité’’. La vérité n’est possédée par personne […]. La vérité ne peut être connue et vécue que dans la liberté… » (17)

C’est exactement ce que disent les Francs-maçons : « La Franc-maçonnerie dès l’origine est l’ennemie de tout absolu, elle proclame que la vérité n’est jamais acquise. […] Il n’y a pas de vérité universelle; toute vérité est particulière, subjective et évolutive. Tout est relatif. »(18)

François

François  est allé plus vite que Jean-Paul II et Benoît XVI dans sa soumission au judaïsme. Le jour même de son élection, il a trouvé le temps d’écrire une lettre à la communauté :

« J’espère vivement pouvoir contribuer au progrès que les relations entre juifs et catholiques ont connu à partir du concile Vatican II, dans un esprit de collaboration rénovée et au service d’un monde qui puisse être toujours plus en harmonie avec la volonté du Créateur. 13 mars 2013 ».

Lettera

« C’est un bon point de départ » a déclaré le Grand Rabbin Di Segni à l’Agence Reuters. Quant au président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, il se dit convaincu « que le nouveau souverain pontife poursuivra sur la voie (ouverte par Jean-Paul II et Benoît XVI), qu’il condamnera toutes les formes d’antisémitisme à l’intérieur et en dehors de l’Eglise catholique, qu’il agira contre les ecclésiastiques qui nient ou minimisent la Shoah et qu’il consolidera les liens entre le Vatican et Israël ». En novembre dernier, le futur pape François, invité par le B’naï B’rith, avait participé à l’allumage d’une Menorah à Buenos Aires. Le site sioniste JSSNews rappelait aussi que Mgr Bergoglio avait comme cardinal participé à des cultes talmudiques dans des synagogues, co-écrit un livre avec un rabbin, préfacé celui d’un autre présenté comme son « professeur »… Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc.. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc…

Mgr Lefebvre, lucide, disait dans une conférence à Ecône, le 21 juin 1978 :

« Je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Eglise. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose. Ce n’est plus l’Eglise catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils enseignent un œcuménisme qui est contraire à la foi catholique. Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Eglise est occupée par cette contre-Eglise que nous connaissons bien et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme a été élaboré dans les loges maçonniques et qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. »

Même jugement en 1986 :

« La liberté religieuse, c’est une idée maçonnique… La déclaration des Droits de l’Homme, l’œcuménisme… idées maçonniques… Laïcisation des États… idée maçonnique ! Ce sont des idées maçonniques ! Ils finissent par être au service de la Franc-maçonnerie, et je vous assure qu’on a vraiment cette impression et de plus en plus à Rome. » (Ecône, 27 janvier 1986.)

Alors vicaire du Christ ou aumônier de la Révolution ? « Il ne faut pas avoir peur d’affirmer que les autorités romaines actuelles depuis Jean XXIII et Paul VI se sont faites les collaboratrices actives de la Franc-Maçonnerie juive Internationale et du socialisme mondial » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel, Prologue) (à suivre et fin au prochain numéro)

Abbé O. Rioult

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[1] Léon XIII, Lettre « Parvenu à ma 25e année », 19 mars 1902.

[2] Yves Marsaudon, L’oecuménisme vu par un franc-maçon de tradition édit. Vitiano, pages 120-121.

[3] Emission sur France-Culture « La Grande Loge de France vous parle » du 17 mars 1985 ; texte reproduit dans le n° 57 de Points de vue initiatiques.

[4] Alain Savary, En toute liberté, p. 71, Hachette 1985. Alain Savary fut ministre socialiste de l’éducation nationale de 1981 à 1984.

[5] Gerhart M. Riegner, Vatican d’eux, Ne jamais désespérer, soixante ans au service du peuple juif et des droits de l’homme, Cerf, 1999, Ch. 4.

[6] Paris, Dervy, pp. 135-136 & Rosario F. Eposito, « Le grandi concordanze tra Chiesa e Massoneria », Nardini Ed. 1987, pp. 390-391.

[7] La Rivista Massonica, août 1978, n. 6, pp. 371-372.

[8] Giordano Gamberini, éditorial paru dans La Rivista Massonica, année 1978, n. 5, p. 290. Cité dans « 1962 Révolution dans l’Eglise » de Don Andrea Mancinella.

[9] Il Giornale, 22 décembre 1996, p. 10.

[10] La Civiltà Cattolica 6 décembre 1986, p. 45.

[11] Hiram, revue du Grand-Orient d’Italie, avril 1987, p. 104-105.

[12] Cf. Hervé Ryssen, Histoire de l’antisémitisme, Vue par un goy et remise à l’endroit, Éditions Baskerville, 2010.

[13] Jacques Mitterand cité dans Ordre Français, janvier 1970, page 25.

[14] Léon XIII, Humanum genus, du 20 avril 1884 sur la secte des francs-maçons, § 24..

[15] Ecclesia in medio oriente, 14 septembre 2012. Doc. Cath. n°2497, 7 octobre 2012, § 22.

[16] Ecclesia in Medio Oriente, § 23/24.

[17] Ecclesia in Medio Oriente, § 26-27.

[18] Michel Baroin, ancien grand-maître du Grand-Orient, émission faite à “Radio-France”, le 4 février 1979 et reproduite dans le Courrier hebdomadaire de Pierre Debray du 22 février 1979.

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