Voici un texte de l’Abbé Roland Hamel intitulé « Notre-Seigneur est-Il un Juif ». Ce document fut diffusé par le Presbytère St-Barnabé-Apôtre au Diocèse de Montréal le 16 avril 1962 et cité dans « Mon Livre d’heures » d’Adrien Arcand réédité en 2006 aux éditions Béluga.
Prêtre traditionaliste, refusant les compromis néomodernistes, servi par une étonnante érudition, il s’opposa aux réformes conciliaires.
Décédé il y a quelques années, l’abbé Roland Hamel vivait dans l’indigence la plus totale, victime de la persécution des apôtres du libéralisme catholique et auparavant par l’un des plus fidèles supporteurs de Vatican II, le cardinal Paul-Émile Léger.
« Notre-Seigneur est-il un Juif ?
« Le Verbe, la 2e personne de la Sainte-Trinité, qui est éternel, n’a pas voulu prendre chair pour idéaliser, sublimer un groupe d’homme seulement, comme si ces hommes, les Juifs, étaient des hommes-dieux, un groupe de surhommes faisant partie de la divinité. Jésus est venu au monde parmi le peuple juif ; mais ce qui compte pour Lui, c’est de sauver tous les hommes et non pas de rendre divine la race juive. Le Verbe n’a pas voulu prendre chair chez les juifs, avec un corps de sang juif, pour participer à l’atavisme de la race juive pas plus qu’à celui d’une autre race ; cela ne l’intéresse pas : Il est Dieu, Il a toutes les perfections.
« Comme Dieu, le Verbe n’a aucun achèvement à recevoir d’une créature. Pourquoi parler de Juif, de race juive chez le Verbe pour sembler indiquer que Dieu avait un penchant pour la race juive plus que pour les autres races, par le seul fait que le Verbe s’est incarné dans une chair de sang humain provenant d’ancêtres juifs ? Jésus n’a jamais dit explicitement qu’Il était Juif ; c’est-à-dire qu’Il ne tient pas à ce qu’on le proclame Juif. Il a dit cependant que le salut venait des Juifs, (Jean 4-22) pour nous montrer que les Juifs qu’Il appelle « les fils du royaume » avaient reçu les premiers, le dépôt de la Révélation et le Sauveur du monde parce que Il était né parmi les Juifs et qu’Il était de la postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, de Juda, de David etc. Jésus est vraiment né d’ancêtres juifs puisqu’il est dit dans l’Évangile : « … le Seigneur Dieu Lui donnera le Trône de David, son père ; Il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. » (Luc 1-32-33)
« Puisque le Saint-Esprit dit que David est son père, Il est donc bel et bien de la postérité de David, par le sang immaculé de Marie, sa mère. L’Évangile de saint Jean dît : « Et le Verbe s’est fait chair », c’est-à-dire, homme : pour le salut de tous les hommes, et non “s’est fait juif”, comme si c’était pour le salut des juifs seulement. “Et le Verbe s’est fait Juif”, cette parole est contraire au Corps Mystique du Christ.
« Le Christ total n’est ni juif, ni anglais, ni allemand, ni belge, ni chinois, etc … Il est de toutes les races. Ou plutôt, les races ne comptent pas pour le Christ total : le Corps Mystique du Christ. Et comme on ne peut pas donner au Verbe, de l’imparfait, des défauts et que lorsqu’il s’agit de race, il s’agit de défauts héréditaires, de caractères, de sciences, de connaissances, de façons de juger viciés, influencés par le péché originel, on peut dire sûrement que pas même la nature humaine de Jésus est juive.
« Évidemment sa nature divine ne l’est pas. Rien en Jésus n’est donc juif. On peut dire que le sang immaculé de Marie n’a été que le véhicule de sa venue sur terre. Le Père de Jésus, de son Corps, c’est Dieu, le Saint-Esprit qui n’est d’aucune race. Il est infiniment parfait. Quant à la Mère de Jésus, Marie, Elle a été créée sans tache, dès le premier instant de sa vie, dans le sein de sa mère Anne et sans même la tache originelle en Elle. Au tout début de son existence, Elle a été créée dans un état d’innocence et de pureté, au point de vue de son corps et de son âme, plus parfait que la première femme Ève, avant son péché. C’est donc une injure que l’on fait à Jésus quand on dit qu’il est juif, non seulement parce que c’est faux, mais aussi parce que l’on couvre un homme·Dieu, tel que Notre·Seigneur, du manteau des crimes de la race juive qui dans sa presque totalité est un peuple au cou raide qui a mérité ce jugement de la Sainte Ecriture : « Le père dont vous (les Juifs) êtes issus, c’est le diable,… » (Jean 8, 44).
« Serpents, engeance de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés à la géhenne ? C’est pourquoi, voici que je vous envoie prophètes, docteurs et scribes. Vous en tuerez et crucifierez, vous en flagellerez dans vos synagogues, vous en persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu au sang de Zacharie,… » (Matthieu 23-34 et 35).
« Tous, les Juifs par le sang, qui n’acceptent pas de croire en Jésus et ne Le reconnaissent pas comme le Fils du seul Dieu vivant et véritable sont en réalité, pour Lui, « une synagogue de Satan » : « Je connais ta tribulation… et les insultes de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. » (Apoc.2-9). Le mot synagogue employé par l’Esprit-Saint, dans ce passage de l’Ecriture Sainte, indique bien qu’il s’agit de Juifs par le sang, car c’est le mot courant pour designer une assemblée particulière à la race juive. Ce qui veut dire, encore une fois, que le fait d’être juif par le sang seulement, c’est quelque chose de mauvais aux yeux de Dieu. Pour que cela devienne bon, il faut ajouter en plus : être de la descendance d’Abraham selon son esprit : ce qui veut dire : croire en Jésus-Christ et l’aimer par une foi réelle.
« J’espère que l’Église qui a charge de garder précieusement le dépôt de la foi en Jésus, va condamner les erreurs inventées par le Père du mensonge le démon, même quand elles sont très subtiles, très adroitement dissimulées. Il n’y a pas que Dieu qui trouve que beaucoup de Juifs se disent Juifs et ne le sont pas vraiment (selon le sens qu’Il donne au mot Juif).
« L’encyclopédie juive reconnaît et publie que 88 % des Juifs modernes sont des Turco-Mongols (Khazars) n’ayant pas une goutte de sang Juif dans les veines.
« Les Juifs ont toujours appelé Jésus avec mépris : le Galiléen, le Nazaréen. Galilée veut dire pays des Gentils, pays des étrangers. Les Juifs croyaient que les habitants de la Galilée, même s’ils étaient de foi mosaïque et pratiquaient la religion mosaïque, ne descendaient pas du sang d’Abraham. La plupart des noms des premiers apôtres sont des noms grecs, comme Barthélemy, Luc, André. Les Juifs devaient célébrer la pâque le jour du sabbat du vendredi au crépuscule au samedi au crépuscule. Aux non-Juifs qui pratiquaient la loi de Moise, le racisme juif donnait la permission de célébrer la Pâque le jeudi précédent. C’est pourquoi Notre-Seigneur qui n’était pas considéré comme un Juif par le sang et qui n’était pas de race juive parce qu’Il n’avait pas les idées, les préjugés du racisme juif, célébra la Pâque mosaïque le Jeudi-Saint avec ses disciples, tous Galiléens moins Judas de Judée, qui s’esquiva avant la fin. « Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen Jésus » (Marc 14-68). « Toi aussi, tu étais avec Jésus, le Galiléen ! » (Matthieu 26-69). Les Galiléens avaient un langage particulier : « Pour sûr, tu en es ; aussi bien, ton langage te fait reconnaître. » (Matthieu 26-73). Jésus prenait plaisir à dire, non pas qu’Il était juif, mais qu’Il était le Fils de l’homme, c’est-à-dire qu’Il venait des humains, qu’Il était descendant d’Adam, pas seulement des Juifs. Ce mystère de Dieu le Verbe devenu Homme-Dieu est au-dessus de toutes les races et de toutes les nationalités. De plus, il y a deux Testaments. Comme partout et toujours, un 2e testament annule le premier. Ainsi, ce qui compte pour Jésus, ce n’est pas l’Ancien Testament où il n’était question que des Juifs, mais le Nouveau Testament qui annule l’Ancien, en s’occupant de tous les hommes sans exception, pourvu qu’ils acceptent leur Rédemption du vrai Rédempteur : Jésus.
« L’Ancien Testament a eu son mérite : il a préparé le Nouveau Testament. Jésus ne peut pas être juif parce qu’Il est le Roi de tous les hommes, de toutes les races qui veulent faire partie de son royaume spirituel. Un roi appartient à la race de ses sujets. Or tous les hommes de toutes les races sont les sujets de notre Roi, Jésus. Donc Jésus appartient à toutes les races ; ou plutôt Il n’est d’aucune race. C’est pourquoi toutes les races peuvent Le revendiquer comme leur Roi.
« Celui qui dit race dit hérédité ou atavisme de famille, de tribu ou de nation. Marie et Jésus n’ont rien reçu de l’atavisme de la race juive, de leurs ancêtres juifs. Ils n’appartiennent en réalité à aucune race. Ils sont de descendance juive par le sang seulement, mais ils n’ont rien reçu des idées propres, des particularités de la race juive. Marie a reçu son sang de sa mère et de son père, mais sans aucune trace du peuple juif. On peut donc dire qu’Elle n’est pas juive de race, qu’Elle n’appartient pas au peuple juif, en propre. Si c’est vrai pour Marie, c’est vrai pour Jésus. C’est comme s’Ils précédaient leurs ancêtres à tout point de vue, excepté pour le sang ; et ce sang, c’est un sang virginal, libre de toute trace du péché originel, du racisme juif, celui de Marie, la Vierge-Mère Immaculée.
« Pourquoi insister trop sur le respect qu’on doit à l’erreur : aux Juifs actuels qui pratiquent, dit-on la religion mosaïque ? Qu’on dise donc la vérité. On ne les convertira jamais par le mensonge, en les encourageant dans leurs erreurs et leurs mensonges. C’est par la Vérité qu’on détruit le mensonge et non pas par le mensonge.
Abbé Roland Hamel »
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« Car nous tenons pour certain que l’homme est justifié par la foi, à l’exclusion des œuvres de la Loi. Ou bien Dieu n’est-il que le Dieu des Juifs ? Et n’est-il pas aussi le Dieu des Gentils ? Oui, il est aussi le Dieu des Gentils, puisqu’il y a un seul Dieu qui justifiera les circoncis par principe de foi et les incirconcis par la foi. » (Romains 3, 28-30)
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« Isaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : « J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. » Mais au sujet d’Israël il dit : « J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple incroyant et rebelle. » » (Romains 10, 20-21)
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« Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par l’Esprit-Saint : j’éprouve une grande tristesse et j’ai au cœur une douleur incessante. Car je souhaiterais d’être moi-même anathème, loin du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la Loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu le Christ selon la chair, lequel est au-dessus de toutes choses, Dieu, béni éternellement. Amen ! […] tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas le véritable Israël, et pour être la postérité d’Abraham, tous ne sont pas ses enfants […] Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice en Dieu ? Loin de là ! Car il dit à Moïse : « Je ferai miséricorde à qui je veux faire miséricorde, et j’aurai compassion de qui je veux avoir compassion. » Ainsi donc l’élection ne dépend ni de la volonté, ni des efforts, mais de Dieu qui fait miséricorde. […] Le potier n’est-il pas maître de son argile, pour faire de la même masse un vase d’honneur et un vase d’ignominie ? Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère, formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître aussi les richesses de sa gloire à l’égard des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire, envers nous, qu’il a appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les Gentils, où est l’injustice ? » (Romains 9, 1 à 24)