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Enfants martyrs et bourreaux juifs : antisémitisme ou crime rituel ? (2/2)

par | Août 18, 2017 | Abbé Rioult, La question juive

Dans la première partie de cet article, nous avons vu, qu’à plusieurs reprises, les Pères bénédictins se sont montrés réticents sur la possibilité d’être face à des crimes rituels. Ils ont même, une fois ou l’autre, sous-entendu que les chrétiens de l’époque auraient accusé, à tort et gratuitement, des juifs dans ces affaires de meurtre d’enfant.

Le talmud enseigne pourtant que « tout juif qui verse le sang d’incroyants (non-juifs) revient à la même chose qu’une offrande à Dieu » (Bammidber Raba c. 21 & Jalkut 772)

Nous livrons maintenant les remarques d’Israël Shamir. Ces extraits sont tirés des recueils de ses articles qui sont parus sous le titre de “Notre Dame des Douleurs” et de “La Bataille du Discours”.

II. Simple meurtres ou crimes rituels ?

1. Dès que les Juifs n’aiment pas une chose, c’est de “l’antisémitisme”…

« L’ancienne jewish Encyclopaedia (Vol. III, p. 266) énumère les cas suivants, en commençant par William de Norwich : cinq au douzième siècle ; quinze au treizième ; dix au quatorzième ; seize au quinzième ; treize au seizième ; huit au dix-septième ; quinze au dix-huitième et trente-neuf au dix-neuvième siècle. Le compte s’arrête en 1900. Total : cent treize crimes rituels. Il y a eu encore plus de cas au vingtième siècle. Quelle est la raison de cette croyance ? Y aurait-il eu une conspiration d’ampleur mondiale – persistant au cours des siècles – de surcroît, visant à impliquer des Juifs innocents dans des crimes haineux, ou y a-t-il réellement un crime derrière ces accusations ? L’intrépide Professeur Israël Yuval s’est attaqué à cette question, dans son ouvrage fondateur déjà cité Deux Nations en ton Sein, disponible en hébreu. Sa traduction anglaise aurait dû paraître il y a quelques années aux Presses de l’Université de Californie, mais, pour un certain nombre de raisons, elle n’est pas encore disponible. C’est certainement pure coïncidence, si certains universitaires juifs américains ont formulé des objections contre la publication de ce livre et ont appelé à ce qu’il soit “effacé de la conscience publique.”

« Les chrétiens étaient particulièrement ennuyés par la coutume très respectée par les Juifs de maudire les Gentils. Chaque jour, les Juifs demandaient à Dieu de tuer, de détruire, d’humilier, d’exterminer, d’affamer, de diffamer, d’empaler… les chrétiens, de faire tomber sur eux sa Divine Vengeance et de couvrir le manteau de Dieu du sang des goys. Le livre d’Israël Yuval offre au lecteur une riche sélection de malédictions à vous glacer le sang. Les Croisés n’étaient pas racistes. Ils ne pensaient pas que les Juifs fussent irrémissiblement mauvais, mais ils rejetaient l’idéologie de la haine et de la vengeance que les malédictions juives exprimaient… Les Croisés donnaient le choix aux Juifs entre l’expulsion et la conversion. […] Lorsque le “danger” du baptême devenait imminent, beaucoup d’entre eux assassinaient leurs propres enfants et se suicidaient. Ceci est amplement attesté : les chroniqueurs juifs et chrétiens de cette époque décrivent longuement ces événements, les Juifs glorifiant ce comportement, les chrétiens le condamnant. Assassinaient-ils les enfants afin de les sauver des griffes du Christ-démon ? Eh bien, pas exactement. Cela aurait déjà été, en soi, suffisamment affreux, mais la réalité était pire. Le crime était perpétré à la manière d’un abattage rituel, suivi de libations avec le sang de la victime. En effet, les Juifs ashkénazes croyaient fermement que le sang juif répandu avait la vertu magique d’appeler la Vengeance Divine sur la tête des Gentils. D’autres utilisaient le sang de la victime en expiation. À Mayence, Yitzhak ben David, le chef de la communauté juive, amena ses jeunes enfants à la synagogue, les égorgea, puis il répandit leur sang sur l’Arche, en proclamant : “Que ce sang d’agneau innocent soit en expiation de mes péchés.” Cela s’est passé deux jours après des heurts avec les chrétiens, aucun danger n’étant plus à redouter.

« L’image de Juifs tuant des enfants pour des motifs cultuels eut un impact énorme sur les peuples chrétiens d’Europe. Ce comportement n’était en rien comparable au martyre chrétien. Alors que les martyrs chrétiens permettaient que d’autres les tuassent au nom de leur foi, jamais aucun d’entre eux ne s’est suicidé, ni a fortiori n’a assassiné ses enfants, ou ceux de quelqu’un d’autre, à cette sublime fin. “Cela contribua à imposer une image de cruauté et d’impitoyable dureté des Juifs. Au fil des ans, les circonstances exactes qui avaient entouré les assassinats d’enfants furent oubliées, mais l’image d’un Juif tuant des enfants resta inscrite dans la psyché européenne… Cela fut à l’origine de l’idée voulant que les Juifs trucidassent des enfants chrétiens, alors qu’en réalité, les Juifs assassinaient leurs propres enfants”, nous explique le Professeur Yuval.

« Il n’en reste pas moins que, dans certains cas, l’enfant enlevé était circoncis juste avant d’être assassiné, c’est-à-dire qu’on l’avait auparavant “transformé en enfant juif”. Quant à l’expiation des péchés, même le sang d’un agneau aurait fait l’affaire. De nombreux récits médiévaux de Juifs tuant leurs enfants parce qu’ils étaient entrés dans une église ou parce qu’ils avaient manifesté le désir d’être baptisés n’ont rien de particulièrement étonnant, lorsqu’on sait que les parents et la famille plus éloignée de Juifs convertis portaient le grand deuil de ceux-ci. Encore au vingtième siècle, le doux Tevye le Laitier, héros idéalisé du Violon sur le Toit de Sholem Aleichem, prend le deuil de sa fille baptisée… Sur une période de huit siècles, les Juifs ont été convaincus de plus de cent cas de meurtre rituel et d’offrande de sang… Dans le monde chrétien, certaines personnes pratiquaient la magie noire, accompagnée de sacrifices humains, au cours d’un rituel “chrétien” perverti. Ils remplaçaient par du sang humain le vin de la communion, qui est le sang du Christ, lui-même sang de l’Agneau Pascal. Peut-on raisonnablement penser que les Juifs n’ont jamais vu naître parmi eux de magiciens ni de sorciers capables d’utiliser du sang humain afin de laver les péchés ou de hâter le Salut ? […]

« La victime du meurtre de Damas était un prêtre, et cela amène Aaronovitch à classer l’affaire dans la rubrique de « l’accusation antisémite de crime rituel ». Mais des prêtres, des religieuses et des moines ont bel et bien été tués par des Juifs. Des centaines en ont été égorgés, en 610, à Antioche, et des milliers, en 614, à Jérusalem. Des moines et des prêtres se font tuer, encore aujourd’hui, en Israël. Ainsi, il y a quelques années, un colon, Asher Rabo, a tué plusieurs moines à la hache, après quoi il a éclaboussé les murs de leur sang. Il a été arrêté par un moine du monastère du Puits de Jacob, et un tribunal israélien l’a jugé mentalement irresponsable. Plus tard, deux religieuses russes furent assassinées à la hache dans le monastère de Saint-Jean-Baptiste. Pratiquement tous les assassins de prêtres et tous les profanateurs d’églises et de mosquées ont été jugés psychiquement dérangés par les juges israéliens, mais leur irresponsabilité psychique n’était certes pas d’une nature ordinaire. Aaronovitch présente l’affaire de Damas comme une « calomnie contre l’ensemble des Juifs ». Mais seul un individu a été accusé du meurtre. […] Si accuser un Juif équivaut à les accuser tous, il n’y a dès lors plus aucune possibilité de corriger des erreurs légères par des mesures modestes…

« En réalité, les philosémites, au lieu de se tenir tranquilles et de laisser la justice faire son travail, ont créé une hystérie collective en France et en Russie, et ils ont certes fini par obtenir ainsi des acquittements, mais au prix de la perte totale de confiance du peuple dans le système judiciaire de ces deux pays. Après les procès de Dreyfus et de Beïlis, les Juifs se sont placés au-dessus des lois…

« Paradoxalement, cette tendance qu’ont les Juifs à accorder refuge à toutes sortes de criminels tient à leur vision du monde, diamétralement opposée à celle des chrétiens… Ainsi, aux yeux des chrétiens, les Juifs n’ont aucune culpabilité collective. Pour un Juif, admettre qu’un seul Juif pût être coupable entraînerait la culpabilité de l’ensemble des Juifs. C’est pourquoi, pour les Juifs, tous les chrétiens (ou tous les Allemands, tous les Palestiniens, tous les… etc.) sont coupables d’une offense commise par l’un ou quelques-uns d’entre eux. C’est la raison pour laquelle des non-Juifs sont toujours coupables, aux yeux des Juifs… »

2. Pâques sanglantes

« Le Dr Toaff est le fils du grand rabbin de Rome. Il est professeur à l’Université juive de Bar Ilan, non loin de Tel Aviv. Il s’est fait un nom par ses études pénétrantes sur la juiverie médiévale.

« C’est en poursuivant ses recherches dans ce domaine qu’il découvrit que les communautés juives ashkénazes vivant dans le Nord de l’Italie pratiquaient une forme particulièrement horrible de sacrifices humains : en effet, leurs sages et leurs adeptes kidnappaient et crucifiaient des bébés chrétiens, dont ils utilisaient le sang au cours de rituels magiques invoquant l’Esprit de Vengeance contre les Goyim honnis.

« Il s’est, en particulier, intéressé au cas de saint Simonetto de Trente. Ce bébé âgé de deux ans, originaire de la ville italienne de Trente, fut kidnappé chez lui par une poignée de juifs ashkénazes, à la veille de la Pâque de l’an 1475. La nuit suivante, les kidnappeurs assassinèrent l’enfant, le saignèrent, lui transpercèrent le corps avec des aiguilles, et le crucifièrent la tête en bas, aux invocations : “Puissent tous les chrétiens périr, qu’ils se trouvent sur terre ou en mer !”. C’est ainsi qu’ils célébrèrent leur Pâque – un rituel archaïque consistant à faire couler le sang et à tuer des bébés, au sens le plus littéral du terme tuer, sans nul recours à la transsubstantiation du sang en vin.

« Les criminels furent arrêtés ; ils avouèrent et furent jugés coupables par l’Evêque de Trente. Immédiatement, les juifs élevèrent une protestation au Pape, lequel envoya à Trente l’Evêque de Vintimille, à des fins d’investigation. Celui-ci aurait reçu un pot-de-vin confortable de la part des juifs, en conséquence de quoi, il conclut que l’enfant avait été assassiné par une bombe plantée là par le Hamas, afin de ruiner la réputation d’Israël, aucun projectile d’artillerie de Tsahal n’ayant été retrouvé sur la plage de Trente. “Simon avait été tué par des chrétiens, dans l’évidente intention d’apporter la ruine aux juifs”, indique l’Encyclopédie juive d’avant-guerre, extrêmement prémonitoire : en effet, ce même argument fut utilisé, mot pour mot, par les juifs, en 2006, afin de tenter de justifier le massacre massif d’enfants, à Kafr Qana.

« Au quinzième siècle, les juifs étaient, certes, influents. Mais ils n’étaient pas (encore) tout-puissants. Ils ne pouvaient pas se jouer du monde entier comme ils le firent […]. Le Pape Sixte IV réunit une commission de six cardinaux, présidée par le meilleur juriste de l’époque, et il lui confia le re-jugement de cette affaire. Et (même) cette Cour Suprême trouva les assassins coupables. Les minutes du procès ont survécu aux siècles, et on peut les consulter, de nos jours, au Vatican.

« En 1965, l’Eglise catholique romaine [note de la Sapinière : Israël Shamir néglige ici le fait qu’un pape hérétique, selon l’opinion commune des théologiens, perd son autorité. Ce qui explique que toutes les scandaleuses positions prises par un tel “pape” hérétique (tel que Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François) sont nulles de plein droit et n’engagent en rien l’Eglise catholique. Il faudra donc comprendre que quand Shamir parle de l’Eglise de Vatican II, il parle de cette église conciliaire et apostate qui se prétend abusivement catholique parce qu’elle occupe matériellement ses sièges épiscopaux] entama une sorte de perestroika. Ce furent les tristes vieux jours de Vatican II, durant lesquels les modernisateurs éradiquèrent les fondements de la tradition, dans l’espoir de mettre la foi au goût du jour et de la faire coller au nouveau discours de la modernité judéo-compatible. Dit plus simplement : les évêques voulaient être aimés par la presse libérale.

« Les juifs, toujours en alerte, profitèrent de cette opportunité pour pousser les évêques à dé-canoniser saint Simon de Trente. Les évêques furent bien trop heureux d’une telle aubaine ; déjà, au cours d’un rituel bizarre, les dirigeants de l’Eglise catholique avaient trouvé les Hébreux innocents de la Crucifixion du Christ, tout en reconnaissant la faute de l’Eglise dans la persécution des juifs ; en comparaison avec une volte-face aussi magistrale, la crucifixion d’un bambin italien n’était que de la petite bière, vous l’imaginez aisément… En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les évêques décidèrent donc que les aveux des assassins n’étaient pas recevables, car ils auraient été obtenus sous la torture et, ainsi, les accusés furent innocentés, le jeune martyr étant, quant à lui, tout simplement passé par pertes et profits. Il fut mis un terme à son culte, qui fut prestement interdit, et les reliques de l’enfant martyrisé furent retirées de l’église où elles reposaient; et jetées en un lieu secret, afin d’éviter toute reprise intempestive d’éventuels pèlerinages.

« Mais revenons au Dr Ariel Toaff. En étudiant les archives du procès, celui-ci a fait une découverte stupéfiante : bien loin d’avoir été dictées par des investigateurs zélés recourant à la torture, les confessions des assassins du petit Simon contenaient des éléments totalement inconnus des hommes d’Eglise ou des gendarmes italiens. Les assassins appartenaient à la petite communauté ashkénaze attardée : ils pratiquaient des rites qui leur étaient propres, très différents de ceux des juifs italiens autochtones. Ces rites ont été fidèlement décrits dans leurs dépositions ; or ils étaient totalement inconnus de la brigade criminelle de l’époque. “Ces formules liturgiques, en hébreu, à la tonalité violemment antichrétienne, ne sauraient être les projections de juges, qui n’auraient en aucun cas pu connaître ces prières n’appartenant en aucun cas au rituel des (juifs) italiens, mais à la tradition ashkénaze”, écrit Toaff. […]

« Cette découverte est de taille à secouer l’Eglise, à lui procurer un choc salutaire et à lui redonner forme. Le noble rabbin lettré Ariel Toaff, docteur de l’université, a remis saint Simon à l’ordre du jour – oui, lui, saint Simon, ce bébé victime à un double titre : victime de la vengeance, au quinzième siècle, et victime de la perestroïka vaticanesque du vingtième siècle. […]

« Le crime perpétré à Trente n’était nullement une exception. Toaff a découvert de nombreux autres cas de ces sacrifices sanglants, dans lesquels il est fait état d’enfants mutilés, dont le sang versé fut utilisé dans la confection de rnatzots (pain azyme), leurs occurrences s’étendant sur plus de cinq siècles d’histoire européenne. […] Des commerçants juifs en faisaient commerce, accompagnées d’attestations rabbiniques en autorisant la vente ; le produit le plus prisé et le plus cher était le sang d’un goy katan, c’est-à-dire d’un enfant non-juif. Les vendeurs ordinaires proposaient, quant à eux, simplement du sang provenant d’une circoncision, moins prisé. Ces sacrifices sanglants étaient des “actions et des réactions instinctives, viscérales, virulentes, au cours desquelles des enfants, ne comprenant rien à ce qui leur arrivait, devenaient des victimes innocentes de l’amour de Dieu et de la vengeance”, a écrit Toaff dans la préface de son ouvrage. “Leur sang baignait les autels d’un Dieu qui, croyait-on, avait besoin d’être guidé, et parfois même d’être poussé impatiemment, selon les cas, soit à protéger, soit à punir”.

« Cette remarque quelque peu hermétique est plus facile à comprendre, si on lit l’ouvrage du professeur Israël Yuval “Deux Nations dans ton sein” [Two Nations in Your Womb] Yuval y explique que les libations de sang étaient nécessaires (aux yeux des magiciens juifs), si l’on voulait amener la Vengeance Divine sur les Goyim. Toaff surpasse Yuval, en mettant l’accent sur le recours habituel des juifs au sang humain, au Moyen Age, à des fins de magie et en faisant place à l’élément antichrétien : la crucifixion des victimes et les vociférations contre le Christ et la Vierge Marie. A ce sujet, son ouvrage est confirmé par le livre (certes, plus timide) d’Elliott Horowitz : “Des Rites sans foi ni loi : Pourim et le Legs de la Violence juive”, Horowitz y informe ses lecteurs au sujet de rituels fort étranges : flagellations de la Vierge, destructions de crucifix, passages à tabac et assassinats de chrétiens.

« Désormais, c’est du passé. Aujourd’hui, nous pouvons nous retourner vers le passé et dire : oui, certains magiciens et certains mystiques juifs ont pratiqué des sacrifices humains. Ils ont assassiné des enfants, ils en ont mutilé le petit corps et ils ont utilisé leur sang afin de faire se déverser l’Ire Divine sur leurs voisins non-juifs. Ils ont moqué les rites chrétiens en utilisant le sang de chrétiens, en lieu et place du sang du Christ. L’Eglise, et les peuples, dans l’ensemble de l’Europe, avaient donc raison. Les Européens (ainsi que les Arabes, et les Russes) n’étaient nullement des bigots cinglés ; ils comprenaient fort bien ce qu’ils voyaient de leurs propres yeux. Ils punirent les coupables, et ils laissèrent les innocents vivre en paix. Nous, chrétiens, devrions revenir sur cette page cauchemardesque de l’histoire, et être fiers de l’Eglise, qui savait être juste et humaine. Et il n’est pas interdit de verser une larme ou deux pour les pauvres enfants détruits par ces monstres avides de colère divine. […]

« Espérons que l’acte extrêmement courageux du Professeur Toaff représentera un tournant dans la vie de l’Eglise. La déviation causée par la perestroïka de Vatican II est allée trop loin. […] C’est en effet à Trani que, voici un millénaire, une hostie consacrée fut dérobée, à l’église, par une juive. Après quoi, cette voleuse décida de frire le corps du Christ dans l’huile bouillante. Mais, miraculeusement, l’hostie se transforma en chair humaine et se mit à saigner abondamment, tant et si bien que le sang sacré se répandit dans toute la maison de cette femme juive. De fait, de tels cas de profanation d’hosties sont bien attestés dans l’ensemble de l’Europe ; ils ont été bien décrits par Yuval, Horowitz et Toaff ; ils se sont effectivement produits, et seul un infâme culot juif [chutzpah] a pu pousser l’Association Romaine des Amis d’Israël à adresser une missive au Pape afin d’exiger de lui que fût mis un terme à un culte observé depuis un millénaire. Et cette association a eu gain de cause. L’Eglise s’est soumise, les panneaux de l’exposition ont été démantelés, la procession a été annulée et de plates excuses ont été adressées aux juifs, à la grande satisfaction des ambassadeurs d’Israël Gideon Meir (auprès du gouvernement italien) et Oded Ben Hur (auprès du Vatican), qui avaient édicté cette capitulation.

« “Etrange monde que le nôtre” écrivit Domenico Savino dans l’excellent web-magazine Effedieffe. “L’offense est imputée à la Foi chrétienne, et on demande pardon aux coupables.” […] Apparemment, les juifs se sont sentis visés… Alors, aussitôt, ils ont attaqué Toaff, tels qu’un essaim de moucherons en furie. Un historien juif de renom, rabbin et lui-même fils de rabbin, a relaté des événements vieux de cinq siècles. Et alors ? Y a-t-il là de quoi s’émouvoir ? Au Moyen Age, le recours au sang humain, la nécromancie et la magie noire n’étaient pas le fait exclusif des juifs ; les sorcières et les mages goyim ne donnaient certes pas leur part aux chiens ! Alors, rejoignez tout simplement le camp de l’humanité, avec ses verrues et ses défauts ! Mais c’est là chose bien trop humiliante, pour d’arrogants Elus.

« “C’est absolument incroyable qu’il y ait quelqu’un – un historien israélien, de surcroît ! – pour accorder une once de légitimité à l’accusation diffamatoire sanglante qui a été la source de souffrances indicibles et d’agressions innombrables contre les juifs, à travers l’Histoire” a déclaré Abe Foxman, directeur national (pour les Etats-Unis) de l’Anti-Defamation League, laquelle a qualifié le livre de “dénué de fondement”, l’accusant “d’apporter de l’eau au moulin des antisémites, partout dans le monde”. Pas plus rabbin qu’historien, Foxman sait a priori, selon sa foi et son intime conviction, qu’il s’agirait là de “billevesées”. Mais n’avait-il pas dit la même chose, à propos du Massacre de Jénine ? Dans un communiqué de presse, l’Université (israélienne) Bar-Ilan “exprime sa grande colère et son extrême mécontentement au sujet de Toaff, en raison du manque de tact dont il a fait montre en publiant son ouvrage sur les accusations de meurtres rituels (juifs) en Italie. Son choix d’une maison d’édition privée italienne, le titre particulièrement provocateur de l’ouvrage et les interprétations données par les médias de son contenu ont offensé les sensibilités de juifs du monde entier, et porté atteinte au délicat tissu des relations entre juifs et chrétiens. L’Université Bar-Ilan condamne avec la dernière énergie et rejette totalement ce que semble suggérer l’ouvrage de Toaff, ainsi que les reportages diffusés par les médias portant sur son contenu, comme si les accusations sanglantes ayant conduit à l’assassinat de millions de juifs innocents avaient un quelconque fondement.

« Qu’en termes incendiaires ces choses-là sont dites ! Toaff a été immédiatement en butte à une énorme pression communautaire : il allait se retrouver – à soixante-cinq ans – sur la paille, à la rue, probablement sans retraite, sans amis et sans étudiants, ostracisé et excommunié. Sans doute sa vie elle-même était-elle menacée ; l’on sait que les juifs ont l’habitude d’employer des tueurs professionnels extrêmement discrets pour éliminer de telles nuisances. Jadis, on les appelait “rodef”. Aujourd’hui, ce sont les “kidon”. Mais seul le nom a changé: […] un Phare du Flicage [Searchlight] sponsorisé par l’ADL allait révéler, envahir ou inventer de toutes pièces sa vie privée ; bien des petits juifs, sur le ouèbe, n’allaient pas manquer de le traîner dans la boue, sur leurs blogs et sur leur corvette porte-étendard, j’ai nommé la soi-disant “encyclopédie en ligne” Wikipedia…

« Au début de l’attaque, il a tenté de résister : “Je ne renoncerai jamais à ma dévotion envers la vérité et les libertés académiques, dût le monde entier me crucifier !” Toaff a en effet expliqué au quotidien israélien Haaretz qu’il existe une base factuelle incontestable à certaines des accusations de recours à des crimes rituels, portées contre des juifs, au Moyen Age. Mais Toaff n’était pas fait de pierre. A l’instar de Winston Smith, le personnage principal du roman 1984 de George Orwell, il a craqué, dans sa cellule mentale surveillée par l’Inquisition juive. Il a donc publié ses plus plates excuses, arrêté de diffuser son livre, promis de le soumettre à l’Imprimatur juive et même “de faire don de tous les fonds résultant de la vente de son livre à l’Anti-Defamation League” de l’inénarrable Abe Foxman.

« Ha’aretz a rapporté que “maintenant, il (Toaff) veut être très clair : les juifs de Trente n’ont pas assassiné Simon, ni aucun autre enfant chrétien dans un cadre rituel. Sa conclusion, c’est que les juifs auraient été incapables de tuer des enfants chrétiens pour leur prendre du sang”. S’ils avaient serré le garrot un peu plus fort, Toaff aurait avoué que c’est lui-même, qui a tué Simon, personnellement, juste pour faire calomnier les juifs, lesquels sont, par définition, au-dessus de tout soupçon, pour les siècles des siècles. Ses derniers mots furent : “Je ne permettrai jamais qu’un quelconque contempteur des juifs m’instrumentalise, ou se serve de mes recherches en guise d’instrument pour attiser les flammes, une fois encore, de la haine qui a conduit à l’assassinat de millions de juifs. Je présente mes sincères excuses à tous ceux qui auraient été offensés par les articles et les faits déformés qui ont été attribués à mon livre, ainsi qu’a moi-même.”

« Ainsi Ariel Toaff a-t-il cédé à la pression de la communauté, et échangé son intégrité d’universitaire contre un peu de répit et de tranquillité ? Ses prochains travaux sont à jamais compromis par le marché qu’il a été obligé de conclure, mais de quel droit le jugerions-nous ? Nous ne savons pas, en effet, quelles tortures mentales ont bien pu lui être infligées par la Gestapo juive de l’ADL, ni de quelle manière il a été contraint à se rétracter. Nous ne devrions pas le blâmer pour sa faiblesse, au contraire, mais le remercier de sa découverte. Ce qu’il nous a apporté est amplement suffisant. D’une certaine manière, sa contribution est semblable à celle de Benny Morris et d’autres Nouveaux historiens israéliens : ceux-ci se sont contentés de répéter les données dont nous avions connaissance, de sources palestiniennes, notamment grâce à Abu Lughud et à Edward Saïd. Mais les sources palestiniennes n’étaient pas jugées fiables : seules, les sources juives sont considérées dignes de foi, dans notre univers judéo-centré. C’est donc la raison pour laquelle Morris et consorts ont aidé des millions de personnes à se libérer du narratif sioniste imposé. Cela n’aurait pas été nécessaire, si nous étions capables de croire un goy confronté à un juif, un arabe parlant de l’Expulsion de 1948, ou encore un Italien parlant de saint Simon, voire même, peut-être, un Allemand évoquant les déportations de la Seconde guerre mondiale. Et voici que Toaff vient de libérer moult âmes captives en répétant ce que nous savions déjà, à partir de moult sources italiennes, anglaises, allemandes ou russes.

« Si la “diffamation sanglante” s’avère être non pas une diffamation, mais bel et bien un crime caractérisé, alors, peut-être d’autres assertions juives vont-elles, à leur tour, s’effondrer ? […] Ni l’Eglise ni l’Oumma musulmane ne requièrent une telle discipline aveugle, et ni le Pape ni aucun imâm ne détient, sur ses coreligionnaires, le pouvoir dont dispose Monsieur Abe Foxman. Or Foxman se fiche totalement de la vérité : il opte toujours pour ce qui (à ses yeux, tout au moins) est “bon pour les juifs”. Et peu importe la foule des témoins : même un reportage live sur un sacrifice humain rituel juif ne saurait le contraindre à admettre une vérité déplaisante : il trouvera toujours une bonne raison, car il n’a besoin que d’une seule chose, une seule chose lui importe : notre confiance en lui, notre crédulité. Nous l’avons vu, dans le cas du bombardement de Qana au Liban, quand les avions israéliens ont détruit un bâtiment, tuant près de cinquante enfants, soit, assurément bien plus que ce que les Sages de l’Ombrie n’en ont jamais tué. Tout d’abord, les médias l’ont démenti, pour, ensuite, dans un deuxième temps, blâmer les victimes. Par conséquent, n’espérez pas que le bouquin de Toaff convaincra les juifs – rien n’est en mesure de le faire.

« Ne soyez pas envieux de cette union des cœurs et des esprits juifs ; le revers de la médaille de cette unité, c’est le fait qu’aucun juif n’est libre. […] Tant que l’on reste incapable de répondre, à la question : “Est-ce que c’est bon pour les juifs” par cette autre question : “Et qu’est-ce qu’on en a à faire ?”, on reste un prisonnier sur parole, un captif au bout de sa corde, qui ne sait même pas sur quelle musique on le fait danser. Tôt ou tard, ils vont tirer sur la corde. Tôt au tard, vous devrez mentir, rechercher des paroles ambiguës, afin de nier ce que vous savez être vrai et juste. La liberté est à notre porte ; alors, tendons la main et saisissons-la ! Comme le Royaume des Cieux, la liberté nous appartient, à partir du moment où l’on pose des questions. La Liberté, c’est le Christ, car c’est avec son cœur qu’un homme choisit le Christ, non avec son prépuce. Tu es libre, dès lors que tu acceptes le Christ et que tu es capable de répondre, comme le dit l’Evangile [Matthieu 5, 37] : “Que ton Oui signifie bien Oui, je suis un chrétien ! » et que ton Non signifie bien Non, je ne suis pas un juif !”»

3. La “diffamation sanglante”

« L’Histoire, c’est un bras-de-force permanent, car sa réécriture peut changer la marche du monde. Certes, on ne saurait changer le passé, dit le vieil adage. Mais si nous sommes mécontents de notre présent, nous pouvons modifier notre compréhension du passé, et cela changera notre futur. […] il est encore plus indiqué de comparer l’avancée réelle du Dr Toaff à celle de son collègue juif italien, le Dr Carlo Ginzburg, l’auteur du Sabbat des Sorcières. Ginzburg a démontré que les Frioulans, les habitants de la région du Frioul, une région italienne limitrophe de la Vénétie, s’adonnaient à une forme de magie noire dérivant de leurs rites de fertilité ancestraux. Toaff est parvenu à un résultat similaire en ce qui concerne les juifs, à savoir qu’eux aussi s’adonnaient à la magie noire, laquelle dérivait de leur culte ancestral de la vengeance et du salut-grâce-au-sang-versé. Mais les Frioulans sont restés sereins, tandis que les juifs ont presque lynché le professeur, démontrant ainsi que les Frioulans sont des gens à l’esprit ouvert, capables de découvrir avec une curiosité bienveillante les tours pendables de leurs ancêtres, alors que les juifs sont incapables de digérer la nouvelle traumatisante de leur non-exclusivité, de leur non-élection et de leur non-sacralité. Conjointement au Dr Ginzburg, le Dr Toaff a achevé un processus de réévaluation du Moyen Age, déjà très bien décrit par Mircea Eliade dans son ouvrage Occultisme, sorcellerie et modes culturelles. Eliade a ainsi écrit : “Voici déjà quatre-vingts ans, les chercheurs éminents Joseph Hansen et Henry Charles Lee considéraient que la magie noire était une invention de l’Inquisition, et non des sorciers. Ils estimaient ces histoires de sabbat des sorcières, de rites sataniques, d’orgies et de crimes soit purement imaginaires, soit résultant d’aveux arrachés par la torture. Aujourd’hui, nous savons — poursuivait Mircea Eliade — que la magie noire n’a pas été inventée par l’Inquisition”. Ni non plus, devrions-nous ajouter, les sacrifices humains juifs, dont la preuve a été apportée par le D Toaff.

« Toaff a étudié le cas de Simon de Trente, un enfant rituellement assassiné par des sorciers juifs. […] Un autre cas fut celui de Hugues de Lincoln, un enfant assassiné rituellement en 1225 : sur 90 juifs emprisonnés à la suite de ce crime, plus de 70 furent libérés, leur innocence ayant été établie, tandis que les coupables avérés furent pendus. On le voit, nous sommes, là, en l’occurrence, extrêmement loin d’un quelconque lynchage ! Commettant un délit effronté de parti-pris ethnique, l’encyclopédie aux mains des juifs Wikipedia qualifie Hugues de Lincoln de “soi-disant assassiné”, alors que l’“accusation fallacieuse” clairement établie est, quant à elle, qualifiée de « diffamation sanglante ». Le “Blood Abel” est une définition standard de ces affaires, insinuant que des juifs, par définition toujours innocents, étaient accusés fallacieusement par des Chrétiens pleins de préjugés à leur encontre. Mais si une leçon morale peut être tirée de ces vieilles affaires criminelles, en voici la teneur : le sens européen de la justice et de l’équité a toujours, invariablement, prévalu ; tandis que les juifs coupables étaient châtiés, les juifs innocents vécurent et prospérèrent, alors qu’ils représentaient l’unique communauté non-chrétienne en Europe. […]

« Quand on lit les textes juifs et judéophiles datant d’avant la Seconde guerre mondiale, on remarque que la place qu’occupe, de nos jours, le dogme holocaustique dans l’univers judéocentrique n’était pas vacante : elle était occupée par des pogromes en Russie, par l’affaire Dreyfus en France, par l’Inquisition, par l’expulsion des juifs d’Espagne, par la destruction du Temple de Jérusalem et, dans une large mesure, par les “diffamations sanglantes” ! Tous ces discours véhiculaient un seul et même message : ils proclamaient éternelle, unique, inexpliquée et sans fondement une souffrance des juifs exclusivement causée par la haine irrationnelle des Gentils; ils unifiaient et mobilisaient les juifs contre les Goyim ; ils permettaient de dériver pour partie une surpression d’envie, d’hostilité et de méfiance envers les juifs, transformant au passage ces sentiments négatifs en pitié, et suscitant des sentiments de culpabilité chez des gens qui n’avaient rien à se reprocher. […]

« Toutes ces histoires de souffrances imméritées peuvent être réduites à néant. Mais il faut faire attention : ne nous laissons pas aller à ressasser exclusivement la question des juifs. C’est leur faire trop d’honneur. Ce qu’il faut, c’est libérer les juifs de la judaïté, et non pas les y enfermer. C’est précisément ce que les dirigeants de la Juiverie voudraient. Même si chaque mensonge historique est démantelé, les puissants continueront à monter en épingle la judaïté, à admirer la tchutzpah des juifs et leur discipline. Or la tchutzpah naît du désespoir, et la discipline n’est que le résultat d’un discours admis tant par les juifs que par les non-juifs : c’est à nous d’enrayer le danger de faire encore empirer cet état de choses. […]

« À chaque fois qu’il y eut des exactions contre des juifs, elles avaient été causées par des exactions commises par des juifs. De fait, négationniste jusqu’au trognon, je nie l’existence même de l’antisémitisme, cette “haine irrationnelle [alléguée] envers les juifs”. Cela n’existe tout bonnement pas. La juiverie a été combattue, comme toute forme de pouvoir, depuis l’Eglise catholique romaine jusqu’à la Standard Oil Corporation. Les juifs ne sont pas des agneaux, mais bien un facteur tout-à-fait actif de la vie idéologique et économique. On peut être de leur côté, ou contre eux. Mais, de là à les “haïr” ? Certainement pas. Les non-juifs ont généralement été bien plus conciliants envers les juifs que l’inverse. Même la fameuse “diffamation sanglante”, on l’a vu, relève en fait d’une criminalité tout-à-fait réelle. Y a-t-il eu des exactions antijuives, en Europe et au Moyen-Orient ? C’est indéniable. Mais furent-elles causées par une “haine irrationnelle” ? Certainement pas. […] Or, les juifs étaient – et représentent, encore aujourd’hui – un pouvoir. […] Sur une carte des pouvoirs de cette nature, la Juiverie apparaîtrait tout-à-fait impressionnante. Les juifs représentent un pouvoir important, dans le monde où nous vivons. Ils constituent une puissance de première grandeur, plus puissante que l’Eglise catholique, à coup sûr plus puissante que l’Italie ou que n’importe quel pays européen, plus puissante que Shell et Agip ou que n’importe quelle autre multinationale. […]

« Non, ça n’est pas un simple lobby : c’est la Juiverie ! Pourquoi est-elle aussi puissante, de nos jours ? Dans mon ouvrage Pardès, j’ai donné une interprétation profonde, quoique subtile, de ce qui constitue un tournant aussi profond que subtil dans l’histoire récente. Historiquement, de par sa nature même d’église alternative, la juiverie s’est toujours définie par son opposition à l’Eglise apostolique. La domination de l’Eglise catholique ayant été mise à bas, cette église alternative qu’est la Juiverie s’est retrouvée fortifiée d’autant. […] Les révisionnistes de l’Holocauste pensent que le pouvoir juif s’effondrera dès l’instant où le narratif holocaustique aura été sapé. Ils croient, en effet, que le pouvoir juif est fondé sur le mensonge. Je ne suis pas d’accord. Le pouvoir de la Juiverie est tout à fait réel ; il est fondé sur l’argent, sur l’idéologie et sur tout ce sur quoi est fondé n’importe quel pouvoir. Ce pouvoir bien réel doit d’abord être démantelé ; c’est seulement ensuite que l’histoire véridique pourra trouver une écoute. Bien entendu, à ce moment là, la narration holocaustique n’intéressera plus personne, mis à part les gens concernés dans leur propre famille ».