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Réponse ouverte de Pelagius Asturiensis aux accusations des autorités de la FSSPX de Pologne

par | Avr 4, 2013 | Contributions des fidèles, Déclarations de fidèles

traducción al español: Non Possumus, y Syllabus

traduzione in italiano: Una Voce   

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Après avoir traduit et publié sur son site polonais anti-ralliement:  « pelagiusasturiensis », des textes de « La Sapinière »,  Pelagius Asturiensis a  été appelé à s’expliquer auprès des autorités de la FSSPX en Pologne, par courriel et en personne. Suite aux accusations selon lesquelles son site « crée de la méfiance, du soupçon et  répand des erreurs et des mensonges » Pélage d’Asturie (Pelagius Asturiensis) a publié une déclaration ou réponse ouverte, sur son site polonais antimoderniste et anti-ralliement « pelagiusasturiensis.wordpress.com » le 19 mars 2013.

Il a bien voulu traduire du polonais en français cette déclaration pour « LaSapiniere.info ». Nous l’en remercions vivement. Il nous a dit qu’il était et reste un fidèle de la Fraternité Saint-Pie X et que son site ne sera pas fermé tant que sa raison d’être subsiste. La Sapinière

Sacres 88

 Pour la Fraternité

Contre le modernisme et les accords pratiques avec les modernistes

 

Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la Foi catholique et des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité.

Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues.

Toutes ces réformes, en effet, ont contribué et contribuent encore à la démolition de l’Église, à la ruine du Sacerdoce, à l’anéantissement du Sacrifice et des Sacrements, à la disparition de la vie religieuse, à un enseignement naturaliste et teilhardien dans les Universités, les Séminaires, la catéchèse, enseignement issu du libéralisme et du protestantisme condamnés maintes fois par le magistère solennel de l’Église.

Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l’Église depuis dix-neuf siècles.

« S’il arrivait, dit saint Paul, que nous-même ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que je vous ai enseigné, qu’il soit anathème. » (Gal. 1:8)

N’est-ce par ce que nous répète le Saint-Père aujourd’hui ? Et si une certaine contradiction se manifestait dans ses paroles et ses actes ainsi que dans les actes des dicastères, alors nous choisissons ce qui a toujours été enseigné et nous faisons la sourde oreille aux nouveautés destructrices de l’Église.

On ne peut modifier profondément la « lex orandi » sans modifier la « lex credendi. » A messe nouvelle correspond catéchisme nouveau, sacerdoce nouveau, séminaires nouveaux, universités nouvelles, Église charismatique, pentecôtiste, toutes choses opposées à l’orthodoxie et au magistère de toujours.

Cette Réforme étant issue du libéralisme, du modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l’hérésie et aboutit à l’hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d’adopter cette Réforme et de s’y soumettre de quelque manière que ce soit.

La seule attitude de fidélité à l’Église et à la doctrine catholique, pour notre salut, est le refus catégorique d’acceptation de la Réforme.

C’est pourquoi sans aucune rébellion, aucune amertume, aucun ressentiment nous poursuivons notre œuvre de formation sacerdotale sous l’étoile du magistère de toujours, persuadés que nous ne pouvons rendre un service plus grand à la Sainte Église Catholique, au Souverain Pontife et aux générations futures.

C’est pourquoi nous nous en tenons fermement à tout ce qui a été cru et pratiqué dans la foi, les mœurs, le culte, l’enseignement du catéchisme, la formation du prêtre, l’institution de l’Église, par l’Église de toujours et codifié dans les livres parus avant l’influence moderniste du concile en attendant que la vraie lumière de la Tradition dissipe les ténèbres qui obscurcissent le ciel de la Rome éternelle.

Ce faisant, avec la grâce de Dieu, le secours de la Vierge Marie, de saint Joseph, de saint Pie X, nous sommes convaincus de demeurer fidèles à l’Église Catholique et Romaine, à tous les successeurs de Pierre, et d’être les ‘fidèles dispensateurs des mystères de Notre Seigneur Jésus- Christ’ dans le Saint-Esprit. Amen. (Déclaration de Mgr Marcel Lefebvre du 21 XI 1974)

Ces paroles, nous les prenons pour saintes dans la présente situation déplorable de Notre Mère l’Église. Quand l’Église est occupée par la Contre-Église, selon le plan pensé dans les loges (Mgr Lefebvre, 8 VI 1978), tout en nous tenant aux instructions du révérend Monseigneur, nous continuerons à étudier assidûment les encycliques anti-libérales des papes du XIXème et XXème siècle jusqu’à Pie XII inclus et tiendrons exclusivement à l’enseignement immuable que l’Église transmet à tous pour leur salut. « Quod semper, ubique et ab omnibus creditum est » (St Vincent, Commonitorium).

Cependant, parce que l’œcuménisme libéral, qui est l’hérésie principale de la Néo-Église (Mgr Lefebvre, 9 VI 1978), est inconciliable avec le catholicisme, ce chemin exige  une opposition déterminée à toute réconciliation pratique avec la Néo-Rome, c’est-à-dire les structures présentes et la hiérarchie institutionnelle de l’Église. Les catholiques et les libéraux ne peuvent pas s’unir (abbé Sarda y Salvany, Le libéralisme est un péché, chapitre XXX). Nous sommes convaincus sans aucun doute que, comme les consécrations du 1988 était « l’opération survie », ainsi toutes les tentatives d’achever un accord pratique entre la FSSPX et la Rome moderniste mènent à « l’opération suicide » et il faut s’y opposer pour le bien de la Tradition. C’est donc pourquoi, de même que

« Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. »

 ainsi nous refusons aussi

« le mouvement qui vise à une soumission désastreuse à la Rome néo-moderniste qui s’est manifestée clairement dans les lettres, les déclarations et autres documents des actuels supérieurs de la Fraternité Saint Pie X ces derniers mois. » (La Déclaration Ut fideles inveniamur du 2 II 2013).

Cela nous étonne et nous inquiète profondément,

quand Mgr Fellay dit :

« Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. […] Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. […] C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. […] Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. (18 III 2012)

Quelque chose a-t-il vraiment changé à Rome ? L’accord entre la Tradition et le modernisme, est-il même profitable ou souhaitable ?

quand Mgr de Galarreta dit :

« Car il est presqu’impossible que la majorité, le Supérieur de la Fraternité – après une discussion franche, une analyse à fond de tous les aspects, de tous les tenants et aboutissants –, il est impensable que la majorité se trompe dans la matière de prudence. Et si cela par hasard, par un impossible, arrive, eh bien tant pis, de toute façon, on va faire ce que la majorité pense. » (13 X 2012)

Depuis quand la majorité, même du clergé, a-t-elle raison et ne peut pas tomber dans l’erreur ? Le souvenir de Vatican II, est-il déjà passé ?

quand l’abbé Pfluger dit :

« Ceci [une compréhension commune de la Foi] doit être exprimé dans une “déclaration doctrinale”. Nous avons longuement échangé sur une telle déclaration et, en avril 2012, Mgr Fellay, notre Supérieur général, a préalablement présenté un texte informel. » (16 X 2012)

Une commune compréhension de la foi, est-elle, tout d’un coup, possible entre la Tradition et Vatican II, la FSSPX et la Rome moderniste ?

quand l’abbé Schmidberger dit :

« Nous allons donner la relative liberté qui nous a servi pour l’expansion mondiale de notre œuvre et la mettre dans la main du pape. » (13 II 2013)

 Quel pape, celui d’Ecclesia in medio oriente ? Lui ou ses successeurs, prendront-ils vraiment soin de la Tradition comme il le faut ?

Ces différentes déclarations, sont-elles tirées hors du contexte ? Pourquoi  indiquent-elles toutes l’unité d’une politique ? Facilement peut-on démontrer que depuis un certain temps la direction officielle de Menzingen a changé en faveur d’un accord avec la Rome moderniste d’aujourd’hui (cela est pleine de conséquences). Or,  le 15 février de cette année encore , S. Exc. Mgr Fellay a dit :

« Un bref instant, j’ai pensé qu’en annonçant sa renonciation, Benoît XVI ferait peut-être un dernier geste envers nous en tant que Pape. Cela étant, je vois difficilement comment cela peut être possible. Il faudra probablement attendre le prochain Pape. » (Entretien pour les Nouvelles de France)

Les espoirs, exprimés dans ces paroles, pour un accord pratique sans l’accord doctrinal, prennent-ils en compte le dommage immense que cela causerait à l’œuvre providentielle de Monseigneur ? L’histoire de tous les instituts Ecclesia Dei devrait servir de leçon. Nous n’avons pas quitté les belles églises occupées par la nouvelle religion du Concile Vatican II (et une telle religion existe) pour nous soumettre de nouveau aux autorités qui ne reconnaissent pas la royauté universelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur les sociétés, la valeur salutaire unique de l’Église catholique, le caractère sacrificiel de la Sainte Messe, etc.

Étant donné cela, nous rejetons et nous allons combattre, avant tout par la prière, le jeûne et autres mortifications, mais aussi par la lecture, l’écriture et la conversation avec le prochain, contre toute expression du modernisme dans l’Église et contre les tentatives qui mènent à un accord pratique avec les autorités romaines, tant qu’elles « n’accept[ent pas] de réformer le Concile, en considérant la doctrine de ces papes qui [les] ont précédé[s] » (Mgr Lefebvre, Fideliter, 1988).

Surtout en ce jour, quand la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est consacrée d’une manière particulière à la protection de St Joseph, Patron de l’Église et Époux de la Très Sainte Vierge, nous adressons toutes nos prières et nos peines à l’intention de tous les évêques, supérieurs, prêtres, frères et sœurs de cette congrégation, afin qu’ils gardent la fidélité à leur Fondateur et n’empruntent pas le chemin des concessions vis-à-vis de Rome qui séduit de manières diverses. Or, tout le monde le sait bien, quand Rome se sera convertie, ce problème disparaîtra.

Le but du blog de Pélage était, est et restera : le combat contre le modernisme et les accords pratiques avec les modernistes. Nous ne voulons pas attaquer les personnes, inciter au manque de confiance, ou porter de fausses accusations. Il ne s’agit absolument pas de cela. Cependant, la nouvelle ligne est claire. Tant que les aspirations dans cette direction explicite continueront, tant qu’une position univoque de la direction de la FSSPX contre l’accord pratique sans unité doctrinale ne sera pas exprimée d’une manière catégorique, nous aussi, nous continueront nos avertissement accompagnés de la prière quotidienne et des mortifications dans l’intention de notre chère Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et tous ses membres qui se consacrent inlassablement au service des âmes assoiffées de la vérité.

Sancte Pie X , ora pro nobis!

Sancte Ioseph, ora pro nobis!

 

Pélage d’Asturie (Pelagius Asturiensis)

En la fête de St-Joseph, Époux de la Très Sainte Vierge, AD 2013