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Lettre à nos confrères prêtres
Lettre trimestrielle de liaison entre les membres de la Fraternité Saint-Pie X
(N° 2 – automne 2012)
Nous nous proposons aujourd’hui de revenir sur une consigne importante donnée par notre Supérieur Général dans le Cor Unum grâce aux réflexions d’un confrère sur AntiModernisme.info.
Citation:
« Il est très important de travailler de tous côtés à favoriser partout les principes surnaturels qui s’opposent à la méfiance, ce ver rongeur et destructeur des relations humaines et de toutes société. » Bernard Fellay, Cor Unum n°102, été 2012.
1er fait : la ligne de crête fixée par Mgr Lefebvre
« Dans cette lettre du 17 avril, j’ai repris la démarche que Mgr Lefebvre avait faite en 1988. […] Il s’agissait de déclaration de ce type : ‘’Je reconnais que la nouvelle Messe est valide, si elle est célébrée avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise.’’ Dans cette phrase, on ne dit pas qu’elle est mauvaise, puisque nous le disons tout le temps ! On dit en partant de l’autre versant de la ligne de crête : ‘’Elle est mauvaise, mais si elle est célébrée correctement, elle reste valide. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté n° 135)
Ces deux versions correspondent-elles vraiment à une et même ligne de crête ? L’une est équivoque car incomplète (messe valide), l’autre ne l’est pas (messe illégitime quoique valide) !
« On ne biaise pas avec la vérité » déclarait l’abbé de Cacqueray ; Qu’on mette fin aux « finasseries diplomatiques » confiait Mgr Tissier.
En effet, le vocabulaire de l’ennemi (rite ordinaire au lieu de messe illégitime et favorisant l’hérésie) doit être dénoncé, car l’acceptation des mots prépare celle de la pensée. On commence par ne plus dénoncer l’imposture, puis on la banalise et enfin on l’accepte. De plus cette « ligne de crête » correspond-t-elle vraiment à celle de Mgr Lefebvre ? « Leurs idées à eux, c’est d’arriver à avoir l’autorité sur nous pour nous amener à accepter le concile et les réformes conciliaires. Ils n’ont pas changé d’un iota depuis le concile, au contraire ils sont d’autant plus forts qu’ils ont maintenant une certaine tradition à Rome. […] ils ne peuvent pas admettre dans leur esprit que nous jetions l’anathème sur tout ce qu’ils font. ‘’Mais enfin c’est la messe que je dit tous les jours’’ a dit le cardinal Ratzinger […] ‘’vous allez détourner les fidèles d’aller à ces messes ?’’ ce n’est pas moi qui ait répondu, c’est l’abbé Laroche : ‘’oui, elle est protestante’’. ‘’Oh ! si c’est comme ça que vous prenez les choses, la commission va avoir du travail…’’ qu’il a dit. Oui parce que pour eux, le travail de la commission ça va être de réaliser la réconciliation. […] Non, leur intention n’a pas changé parce que leurs principes n’ont pas changés. […] Pour eux, il n’y a qu’une Eglise, c’est l’Eglise Vatican II. » (Flavigny, 11 juin 1988)
2e fait : les deux oubliés
Le 24 janvier 2009, Mgr Fellay faisait le communiqué suivant : « L’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI. Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte […]. »
Le décret pour la levée de l’excommunication Latae sententiae des évêques de la Fraternité Saint Pie X, indique que Mgr Fellay, dans une lettre du 15 décembre 2008, « sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication ». Le même décret indique aussi que le:
« Pape Benoît XVI – sensible comme le serait un père au malaise spirituel manifesté par les intéressés à cause de la sanction d’excommunication, et confiant dans leur engagement, exprimé dans la lettre citée, de ne ménager aucun effort pour approfondir, lors des colloques nécessaires avec les Autorités du Saint-Siège, les questions qui restent en suspens, de manière à pouvoir parvenir rapidement à une solution pleine et satisfaisante du problème posé à l’origine – a décidé de reconsidérer la situation canonique des Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, créée par leur consécration épiscopale. […] On souhaite que ce pas soit suivi de la réalisation rapide de la pleine communion avec l’Église de toute la Fraternité Saint-Pie X, témoignant ainsi une vraie fidélité et une vraie reconnaissance du Magistère et de l’autorité du Pape avec la preuve de l’unité visible. »[1]
Le décret romain ne parle ni de Mgr de Castro Mayer ni de Mgr Lefebvre. C’est tout à fait normal puisque le décret parle d’une levée de la sanction et non d’un retrait. Il s’agit du pardon d’un « père » pour des fils repentants souffrant d’un « malaise spirituel » venant du « scandale de la division ». Or les vivants seuls pouvaient faire l’objet de la clémence papale. La joie du supérieur général et sa <em>« gratitude filiale envers le Saint Père » n’ont-elles pas été précipitées, déplacées ou ambiguës ? Cette « gratitude » n’implique-t-elle pas une concession envers les modernes et une ingratitude envers ces deux géants de la foi dont la mémoire continue d’être flétrie ? D’autant plus que celui qui les avait ‘’excommuniés’’, Jean-paul II, de sinistre mémoire, a été (O ! suprême imposture !) ‘’béatifié’’ et porté sur les autels. « Ce nouveau climat » pouvait-il vraiment annoncer « bientôt la reconnaissance des droits de la Tradition catholique » ?
3e fait : de la volonté propre
« Le chapitre (général) est une personne morale représentant tout l’institut […] le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général qu’il élit. Il peut porter des lois ou du moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. » (Naz, Traité de droit canonique, Tome 1, n° 816 § 1)
Or la volonté du Chapitre général de 2006, à propos des relations avec Rome, était double :
1) « Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »
2) « Les contacts » que la Fraternité « entretient épisodiquement avec les autorités romaines » n’ont pas pour but « d’arriver à un impossible « accord » purement pratique. »[2]
Or sur ces deux points le supérieur général a contredit publiquement les volontés du Chapitre.
Mgr Fellay, en ne s’arrêtant qu’à la signature du protocole de 1988, a négligé les conclusions de Mgr Lefebvre après 1988. Entre Rome et Menzingen, tant que ce n’était pas ‘’oui’’, on rediscutait pour aboutir à un accord « purement pratique ». Le signe de la Providence ainsi suivi ou la volonté de Dieu recherchée n’était que dans un sens : celui de la volonté propre du supérieur général. Pour cela, il a repoussé ou sanctionné les voix opposées. Il s’est privé de conseils avisés en gardant secrets les termes de la discussion, sous des prétextes fallacieux (le secret permettait de dénoncer toute opposition comme étant fondée sur des rumeurs). Mgr Fellay avait même confié, en privé, à des prêtres d’Autriche, entre le 17 et 20 mai :
« Le Chapitre Général de juillet ne se réunira pas pour discuter l’acceptation de l’accord, mais simplement pour prendre connaissance des nouveaux statuts de la Fraternité ».
Mais ces propos, dans la suite, furent démentis par Mgr Fellay. Car comme le disait ce dernier à l’Abbé Ceriani, le 17 février 2009 à Flavigny:
“Vous comprenez monsieur l’Abbé, tout cela, ce n’est que de la politique.”
Ou comme précisait l’Abbé Pflüger, le 29 septembre 2011 à Hattensheim :
« La diplomatie joue ici un rôle important. »
4e fait : le bien commun de la Fraternité
« Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay aux trois évêques, lettre du 14 avril 2012)
Or les trois évêques avaient écrit :
« Monseigneur, MM. Les abbés, veuillez faire attention, vous conduisez la Fraternité à un point où elle ne pourra plus rebrousser chemin, à une division sans retour et, si vous aboutissez à un tel accord, à des puissantes influences destructrices qu’elle ne supportera point. Si jusqu’à présent les évêques de la Fraternité l’ont protégée, c’est précisément parce que Mgr Lefebvre a refusé un accord pratique. Puisque la situation n’a pas changé substantiellement, puisque la condition émise par le Chapitre de 2006 ne s’est nullement réalisée (changement doctrinal de Rome qui permettrait un accord pratique), écoutez encore votre Fondateur. »
Malgré cela, le 13 juin 2012 Mgr Fellay allait à Rome dans l’intention de signer l’accord purement pratique. Si il a subi un échec (il n’a pas pu signer) ce fut grâce à Rome qui rajouta explicitement deux conditions trop grossièrement inacceptables. Le 13 juin, c’est Benoît XVI qui nous a sauvé de l’opération suicide. « Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte »!
5e fait : le cas des trois autres évêques
Après la divulgation des correspondances épistolaires épiscopales, Mgr Fellay, le 11 mai 2012, confiait à la presse américaine (CNS) : « Je ne peux pas exclure qu’il y ait une scission » de la FSSPX. »
Le 16 mai 2012, un communiqué de la Cité du Vatican faisait savoir que « étant donné la position par eux pris, les cas des trois autres évêques de la Fraternité devront être traité séparément et individuellement. »
Le 8 juin 2012, Mgr Fellay déclarait à DICI (n°256), au sujet du refus de ses confrères d’un accord purement pratique :
« Sur leur position, je n’exclus pas la possibilité d’une évolution. […] Je pense que si mes confrères voient et comprennent qu’en droit et en fait il y a dans la proposition romaine une véritable possibilité pour la Fraternité de « tout restaurer dans le Christ », malgré tous les troubles qui subsistent dans l’Eglise aujourd’hui, alors ils pourront réajuster leur jugement, – alors, c’est-à-dire avec le statut canonique en main et les faits sous les yeux. Oui, je le pense, je l’espère. »
Le 14 juin 2012, la Cité du Vatican, après avoir remis le projet de la prélature personnelle à Mgr Fellay, faisait de nouveau savoir que « la situation des trois autres évêques de la Fraternité sera traité séparément et individuellement. » Mais le même jour, Menzingen indiquait que lors de cette rencontre de deux heures entre Mgr Fellay et le cardinal Levada : il n’avait « pas été question de la situation des trois autres évêques de la Fraternité ».
Mgr Fellay disait être persuadé de la volonté du pape de nous reconnaître, sans nous dire à quel prix : « Oui c’est le pape qui le veut. J’ai suffisamment d’éléments précis en ma possession pour affirmer que ce que je dis est vrai… » (DICI, n°256). Mais, le 14 juin, après deux ans de discussions, Menzingen découvre qu’il demeure « des difficultés doctrinales » sur le « concile Vatican II et le Novus Ordo Missae ».
Cette découverte tardive est fort surprenante, car il n’était point nécessaire de lire entre les lignes pour le savoir ; il suffisait de savoir lire :
« Deux craintes s’opposaient plus directement à ce document […]. En premier lieu il y a la crainte d’amenuiser ainsi l’Autorité du Concile Vatican II, et de voir mettre en doute une de ses décisions essentielles : la réforme liturgique. Cette crainte n’est pas fondée. »[3] « Moi-même j’ai vu, dans les années qui ont suivies 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. »[4]
Comment Mgr Fellay a-t-il pu donner sa préférence à ses « nouveaux amis à Rome »[5] contre ses anciens et clairvoyants confrères dans l’épiscopat ? Surtout comment avoir pu tenter ou accepter de régler le sort de la Fraternité sans les trois évêques. Certes, en 18 ans de supériorat, Mgr Fellay n’a jamais trahi. Mais en 25 ans d’épiscopat, nos trois autres évêques ont-ils déjà failli dans le bon combat ? Dans ce cas, pourquoi mépriser leur avis prudent et conforme au vœu du chapitre de 2006 ?
6e fait : du flou artistique
« À propos de la réponse que j’ai envoyée le 17 avril à Rome (…) j’ai l’impression que cela convient. Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela. Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position. Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté n° 135)
Si on arrive à lire de travers la réponse de Mgr Fellay, c’est qu’elle est ambiguë. Si elle convient à Rome, c’est qu’elle ne représente plus la position de la Fraternité, car notre position ne peut pas convenir doctrinalement à la Rome moderniste : refus de Vatican II et de ses réformes, refus de la messe bâtarde de Paul VI, refus de la ‘’canonisation’’ de Jean-Paul II…
Mgr Fellay trouvait « que les autorités romaines » étaient « trop pressées. On voudrait atteindre la pédale de frein, mais on ne sait pas trop où elle est. » Mgr Fellay ne sait donc pas que la pédale pour freiner Rome c’est les directives laissées par notre fondateur : « Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile. »[6]
Celui qui ne sait pas où est la pédale de frein est-il apte à conduire les autres ? Ne doit-on pas, pour plus de sécurité, lui retirer son permis ?
7e fait : Vatican II dans la Tradition
« Le pape dit que le concile doit être replacé dans la grande tradition de l’Église, qu’il doit être compris en accord avec elle. Ce sont des déclarations avec lesquelles nous sommes complètement d’accord, entièrement, absolument. » (CNS 11 mai 2012) ; « Beaucoup sont ceux qui comprennent le Concile de travers. […] Le Concile présente une liberté religieuse qui est une liberté très, très limitée ; […] Après les discussions, nous nous sommes rendu compte que les erreurs que nous croyions comme issues du concile en fait ne sont pas issus de lui mais de la commune interprétation qu’on en a fait de lui ». (Mgr Fellay, YouTube, Traditionalist leader talks about his movement, Rome)
On est très loin du « j’accuse le Concile » de Mgr Lefebvre comme « réponse nécessaire au ‘’j’excuse le Concile’’ du cardinal Ratzinger ! »[7]
Quand Mgr Fellay écrit :
« L’entière tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du concile Vatican II lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Eglise implicitement présents en elle non encore formulés »[8], croit-il encore que Vatican II a été un « contre syllabus » ? Un des participants aux discussions doctrinales a révélé qu’une « quinzaine de formules d’adhésion » à tous les textes du concile Vatican II avait été « successivement proposée » à la Fraternité.
Mais Mgr Fellay continuait de claironner : « c’est le pape qui veut vraiment cette reconnaissance canonique, il ne nous la propose pas comme un piège. » (DICI n°256).
8e fait : depuis quand la vie est-elle sans difficulté ?:
« Dans l’apostolat, la Fraternité Saint-Pierre ou les ecclesia Dei sont complètement sous le pouvoir des évêques. Ils n’ont donc aucune liberté. S’ils essaient d’ouvrir la bouche, immédiatement ils n’ont plus d’apostolat, c’est fini… ce n’est pas ce genre de solution qu’il faut pour nous. Il faut qu’on ait une véritable autonomie… j’ai suffisamment de paroles du pape qui montrent que c’est bel et bien sa volonté. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012) ; « Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Eglise – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. […] Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? » (Mgr Fellay, DICI n°256 du 8 juin 2012)
Quand un supérieur devant un problème si grave fait preuve d’une telle légèreté et entretient un tel flou : on est stupéfié. Saint Bernard, écrivant filialement au pape Eugène III, avait raison : « c’est une chose monstrueuse qu’un rang suprême et un caractère bas ».
Conclusion
Tout cela n’a, peut-être, été qu’un affreux malentendu et un effroyable quiproquo. Prions généreusement saint Pie X pour notre Supérieur Général. Car seul un discours droit, une rétractation des propos tordus et l’abandon des sanctions contre ceux qui ont vu clair et qui ont parlé (Abbés Abrahamowig, Ceriani, Pfeiffer, Chazal…), pourront rétablir la confiance.
« Je suis prêt si, sur un point ou un autre, il est certain que je me suis trompé … je suis prêt à me rétracter … » (Mgr Lefebvre, conférence à Ecône, 21 juin 1978)
La Rédaction
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[1] De la Congrégation pour les Évêques, le 21 janvier 2009.
[2] Cor Unum, n°85 octobre 2006.
[3] Lettre de Benoît XVI, 7 juillet 2007.
[4] Lettre de Benoît XVI, 10 mars 2009.
[5] Cor Unum n° 101, mars 2012.
[6] Entretien à la revue Fideliter, septembre 1988.
[7] Mgr Marcel Lefebvre, ils l’ont découronné, p. 233, Fideliter.
[8] Abbé Pflüger, conférence du 5 juin 2012 à Saint-Joseph-des-Carmes. Rappelons pour mémoire que la version du communiqué adressé à Rome le 15 décembre 2008, passée dans la presse et devant être lu en public par les prêtres, disait : « Nous faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous exprimons des réserves », tandis que la version corrigée par Menzingen, suite aux réclamations, mais niée par Rome, affirmait : « Nous acceptons et nous faisons nôtres tous les Conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II qui s’est voulu un concile aux dires des papes Jean XXIII et Paul VI ‘’différent des autres’’ ».