Si on a oublié combien la monarchie chrétienne savait allier vraie politique et saine théologie, on comprend encore moins pourquoi la monarchie chrétienne était plus humaine que la démocratie moderne et pourquoi la république actuelle est plus tyrannique que la monarchie même absolu.
La raison est que le roi chrétien savait qu’il n’était qu’une cause seconde, c’est-à-dire une créature qui devait tout aux dons de Dieu, Cause première de toutes choses. Cette vision théologique ne pouvait pas ne pas être sans incidence sur la politique et le gouvernement d’un peuple.
Une telle vérité maintenait le roi dans une humilité, relative certes, mais remarquable. Un tel roi se savait créature, il ne se divinisait donc pas, à l’instar des rois païens ou comme le font les présidents républicains qui se permettent de jouer avec les lois de la nature en légalisant l’union contre-nature des lesbiennes et des sodomites…
Un tel roi donc, devant Dieu, Auteur de notre existence et souverain législateur de l’univers, se savait aussi petit que n’importe lequel de ses sujets. Malgré des fragilités humaines, cet amour de Dieu a aidé Louis XIII à toujours faire prévaloir sa mission envers le bien commun sur ses désirs particuliers.
En voici pour signe la traduction d’une maxime écrite en latin par Louis XIII que la plupart de nos pauvres politiques, qui s’agitent ou que les lobbies agitent, seront malheureusement incapables de comprendre et encore moins de mettre en pratique :
« Les princes vicieux désobligent d’autant plus pernicieusement le public qu’ils ne conçoivent pas seulement les vices en eux-mêmes, mais aussi les espandent par toute la cité, et ne sont pas seulement nuisibles en ce qu’ils se dépravent, mais aussi en ce qu’ils dépravent les autres »
(Quaedam ex lectionibus Christianissimi Francorum Regis Ludovicum XIII
ex latinis versae, Paris, Curtius, 1642, p. 3).