Les éditions Saint-Agobard sont heureuses de mettre de nouveau à la disposition de tous un chef-d’œuvre de l’école française de spiritualité écrit par un des plus influents mystiques du XVIIe siècle : M. Olier : Le Catéchisme chrétien pour la vie intérieure.
Avant de présenter l’ouvrage, réédité pour la dernière fois en 1954 et désormais introuvable, donnons quelques précisions sur son auteur.
L’auteur : M. Jean-Jacques Olier
C’est l’histoire d’un jeune abbé mondain, qui, une fois converti, deviendra curé, réformateur, directeur de séminaire et fondateur de la Compagnie de Saint Sulpice.
Jean-Jacques Olier est né à Paris en 1608.
Tonsuré à l’âge de douze ans, il jouissait ainsi des bénéfices de plusieurs prieurés et menait la vie facile des abbés mondains de son temps.
Un jour de 1629, il est interpellé dans la rue par une femme qui lui reproche sa vanité et son amour des plaisirs du monde.
En 1630, il est gravement malade. Après un pèlerinage à la Vierge, les yeux de son corps et de son âme sont guérit. Il a 22 ans et il est tout autre.
Ordonné prêtre en 1633, il côtoie saint Vincent de Paul et se dévoue aux missions populaires et rurales. Il commence ce ministère à Pébrac, abbaye auvergnate dont il touche les bénéfices en tant qu’abbé. Au cours de cette mission, il rencontre Mère Agnès, prieure du couvent des dominicaines de Langeac qui, va transformer M. Olier.
En 1635, lors d’une retraite qu’il fit seul sous la direction de Charles de Condren, successeur du cardinal de Bérulle à l’Oratoire, M. Olier fait l’expérience de la présence de Dieu dans l’âme.
De 1639 à 1641, Jean-Jacques Olier va subir une grande épreuve : deux ans de profond dégoût de lui-même. Il a perdu tout enthousiasme : dépression, larmes, insomnies, perte de l’appétit. C’est l’impuissance la plus totale. Comprenant qu’il ne peut parvenir à rien par ses propres forces, il s’en remet complètement à Dieu et ce mouvement d’abandon sera pour lui une véritable libération.
C’est après cette ultime conversion que M. Olier réalise la nécessité d’ouvrir des séminaires pour ses missions. En 1642, il est nommé curé de la paroisse Saint Sulpice à Paris. Là est l’origine du séminaire Saint Sulpice.
Jean-Jacques Olier a donc été curé, réformateur, directeur de séminaire, fondateur de la petite Compagnie de Saint Sulpice et un authentique mystique.
En 1652, gravement malade et épuisé, il démissionnera de sa charge et écrira des ouvrages de spiritualité dont le Catéchisme chrétien pour la vie intérieure, un an avant de rendre son âme à Dieu le 2 avril 1657 à 49 ans.
Le Catéchisme chrétien pour la vie intérieure
Ce catéchisme est une instruction élémentaire et familière pour régler la volonté de tout homme qui veut vivre en parfait chrétien.
A cette fin, il explique d’abord la nature de la vie chrétienne et ses merveilles : le Saint-Esprit habite en nous et y met des inclinations opposées aux inclinations de notre nature corrompue. L’âme, sous l’influence de ce divin Esprit, renonce à ses propres inclinations, s’offre à Dieu, marche à la suite de Notre Seigneur jusqu’à vivre de sa vie ressuscitée.
A la question : « En quoi consiste la vie intérieure de Jésus-Christ ? » M. Olier répondra : « En ses dispositions et sentiments intérieurs envers toutes choses : par exemple, en sa religion envers Dieu, en son amour envers le prochain, en son anéantissement envers soi-même, en son horreur envers le péché, et en sa condamnation envers le monde et ses maximes. »
Dans une seconde partie, M. Olier traite des moyens principaux pour faire des progrès dans cette vie. Il expose pour cela la nature de la prière et son lien avec le sacrement de l’Eucharistie afin de s’unir aux dispositions de Notre Seigneur dans son sacrifice.
Ce court traité donne donc à la fois un exposé théorique et pratique, simple et profond, de l’essence de la vie et de la perfection chrétiennes.
En 1656, ce traité avait reçu les approbations des Évêques de Pamiers et du Puy.
L’un relevait « l’éminence et la pureté de l’esprit chrétien si brièvement et si clairement exprimées dans cet ouvrage, qu’on ne peut douter qu’il n’ait été inspiré de Dieu à son auteur. » Et l’autre y voyait « un maître qui enseigne une doctrine si solide et si utile pour l’instruction des âmes, que les grands esprits, aussi bien que les moindres, en doivent profiter. »
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