La conférence de Mgr Fellay, à Lille le 7 mai 2013 à la Chapelle du Rosaire, a été trois heures de théâtre ennuyeux. On a même eu droit à dix minutes sur le calendrier julien et grégorien, la date de pâques et les années bissextiles… Mais dans cet océan de blabla, quelques passages méritent d’être relevés. C’est le même fond de comédie mais toujours un peu plus ridicule.
CQFD : Retour sur un article de l’abbé Gleize manifestant en quoi Mgr Fellay est blâmable
A télécharger en français ici
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Le Courrier de Rome de février 2013 (C.R. n°363) a publié une étude de l’abbé Jean-Michel Gleize : « Peut-on parler d’une Eglise conciliaire ? » À l’occasion de cet article, ce professeur d’ecclésiologie au Séminaire Saint-Pie X justifie certaines citations du Supérieur Général. Certaines seulement car d’autres sont simplement indéfendables. Parmi ces dernières rappelons les suivantes : lire plus…
D’un 15 avril à l’autre, Mgr Fellay est-il crédible?
Traduction:
tłumaczenie na polski: Czy bp Fellay jest wiarygodny? Pelagius Asturiensis
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Le 15 avril dernier a été rendu public le texte de Mgr Fellay qui doit paraître prochainement dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs de la Fraternité. Si on le considère isolément, ce texte est d’autant plus ferme qu’il est principalement composé de citations de Mgr Lefebvre. Mgr Fellay reconnaît « l’actualité de l’analyse » de notre fondateur. qui demeure « le fil conducteur de la position doctrinale et de l’action » de la Fraternité. « Sa perception très juste vaut encore aujourd’hui. » La profession de foi par laquelle s’ouvre la fameuse déclaration du 21 novembre 1974 « est celle de tous les membres de la Fraternité ». Enfin, « aujourd’hui, dans la même ligne, nous ne pouvons que répéter ce que Mgr Lefebvre et l’abbé Schmidberger à sa suite ont affirmé. Toutes les erreurs qu’ils ont dénoncées, nous les dénonçons. » Voilà bien de quoi rassurer les plus méfiants!
Et pourtant… si l’on considère ce texte, non plus isolément, mais dans le contexte actuel de la Tradition, on ne peut s’empêcher de s’interroger: Mgr Fellay est-il crédible? ou plus précisément: doit-on croire Mgr Fellay dans sa déclaration du 15 avril 2012 ou dans sa lettre du 15 avril 2013? D’un 15 avril à l’autre, le contraste est saisissant. « L’analyse de Mgr Lefebvre » est-elle vraiment « demeurée le fil conducteur de la position doctrinale et de l’action? » du supérieur général de la Fraternité en 2012? « La situation de l’Eglise reste quasi inchangée » à Pâques 2013: ce n’était pas ce qu’on pouvait lire dans l’éditorial du Cor unum de mars 2012…
Alors comment comprendre le texte du 15 avril dernier? Ne pouvons-nous craindre que ce coup de barre à droite soit destiné à rassurer et endormir ceux qui résistent encore à la politique de ralliement? Pour que Mgr Fellay redevienne crédible, trois préalables sont nécessaires:
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Un « mea culpa » qui ne se trompe pas de poitrine: Mgr Fellay reconnaît que « la Fraternité s’est trouvée dans une position délicate (quel euphémisme!) durant une grande partie de l’année 2012″ (plus maintenant?), mais il explique aussitôt que les difficultés venaient des « exigences » et du « manque de clarté » de Rome. Le supérieur général et la maison générale n’y seraient donc pour rien? Il est indispensable que Mgr Fellay revienne explicitement sur certains écrits et certains faits de l’année écoulée: entre beaucoup d’autres, citons simplement la honteuse réponse du 14 avril 2012 aux trois évêques, la scandaleuse Déclaration du 15, la piteuse déclaration du Chapitre général, les odieuses sanctions qui ont frappé un évêque, des prêtres, (exilés ou exclus), des religieux (retardés aux ordres)…
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La réaffirmation solennelle, dans une déclaration adressée simultanément au Saint-Siège et à tous les évêques, prêtres et fidèles de la Tradition, du principe: « pas d’accord pratique sans accord doctrinal ». En précisant soigneusement le sens des mots, afin d’éviter toute ambiguïté et pour que personne ne s’imagine qu’il y aurait « accord doctrinal » par le simple fait que Rome nous accepterait tels que nous sommes.
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La critique ferme et publique de la Rome actuelle et du pape actuel. Mgr Lefebvre ne se contentait pas de dénoncer les erreurs, il n’hésitait pas à s’en prendre, avec respect mais vigueur, aux fauteurs d’erreurs; pas seulement aux évêques, mais également au pape lui-même. Vers la fin de son texte, Mgr Fellay semble critiquer discrètement et timidement (sans oser le nommer) le pape François, mais il ne dénonce pas les nombreux scandales qui ont marqué les premières semaines de son pontificat. Et Dici nous ressort l’histoire d’Enéa et Pie, comparaison déjà tentée par l’abbé Célier en 2005 pour Benoît XVI. Depuis huit ans, le nombre des porteurs de lunettes roses s’est accru de façon effrayante.
Concluons en proposant tout haut ce que pensent tout bas bien des prêtres et des fidèles: quand un supérieur a mis en si grand danger l’œuvre qui lui était confiée, il convient qu’après avoir reconnu ces erreurs il renonce à sa charge. C’est au moins une « condition souhaitable » pour sauver la partie encore saine de la Fraternité. Peut-être même une « condition sine qua non »
Un Prêtre
Brève réflexion sur le préambule doctrinal du 15 avril 2012
English translation after the original French text by Un Evêque s’est levé!
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Brève réflexion sur le texte du Préambule doctrinal du 15 avril 2012
Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X
On m’a demandé ma première impression sur le texte publié aujourd’hui sur La Sapinière et autres bons sites de la Résistance au Ralliement. J’espère que quelqu’un de mieux qualifié que moi aura le temps d’étudier toutes les subtilités de ce préambule, mais certains points problématiques sont d’ores et déjà facilement identifiables. Voici donc, comme demandé, quelques réflexions à brûle-pourpoint.
Comme Mgr Fellay le disait lui-même en mai ou juin 2012, la réaction face à ce texte dépendra de la disposition d’esprit du lecteur (« lunettes roses ou noires…). En effet, à la suite de plusieurs paragraphes qui réaffirment l’attachement au Pape et à la doctrine traditionnelle, on retrouve des affirmations scandaleuses. Ce mélange de vrai et de faux rappelle le procédé des modernistes tel que dénoncé dans Pascendi de st Pie X. C’est donc dire qu’il s’agit ici d’un texte ambigu, ce qui en soi est une faute grave, car on ne peut souhaiter rebâtir l’Église en se fondant sur un malentendu. Ce n’est honnête ni par rapport à Rome, ni par rapport à la Tradition. Le Conseil Général, en pratique, nous montre qu’il croit que la fin justifie les moyens. Ils ont quand même une petite honte, puisqu’il a fallu que ce soit la Résistance qui publie ce texte. Voici donc, en bref, quelques points qui font problème, pour ne pas dire plus.
1-On retrouve dans ce texte, sans surprise, ce qu’on en savait depuis longtemps, puisque révélé par l’abbé Pfluger le 5 juin 2012 à Fanjeaux (I), je crois, et qui est en soi une abomination (cf. parag. 3.4 du Préambule). De dire que Vatican II explicite « certains éléments » contenus implicitement dans l’entière Tradition de l’Église, vient mettre ce concile « pastoral » (et d’ailleurs détourné, piraté, par les Franc-maçons et les modernistes) sur le même pied que les conciles légitimes et doctrinaux. Quand on y pense, Vatican II s’apparente davantage à un conciliabule qu’à un vrai concile, même s’il a été fait sous la présidence et l’approbation de deux Papes, car ces Papes s’en sont servi de manière illégitime, c’est à dire pour faire une révolution dans l’Église. C’est pour cela que je parle de conciliabule. La première chose qu’un Pape Catholique fera, ce sera de déclarer ce concile comme illégitime et non avenu, comme ce fut le cas de plusieurs conciles orientaux au début de l’Église.
2-La deuxième faute grave de cette partie du texte est de ne pas mentionner quels éléments de la Tradition auraient été soi-disant explicités par Vatican II. S’agit-il de la liberté religieuse? De la collégialité? Du « subsistit in »? De l’oecuménisme? De la permission d’avoir les lectures de la Messe en langue vernaculaire? De la permission de porter le clergyman au lieu de la soutane?
3-La troisième chose que je remarque, c’est qu’au lieu de dire qu’il y a des textes erronés qui ne peuvent aucunement être bien interprétés, on dit qu’il y aurait moyen d’en discuter pour en arriver à une bonne interprétation (cf. parag. 3.5). On ne dit plus que le concile Vatican II enseigne des doctrines précédemment condamnées par les Papes traditionnels. Or cela va à l’encontre de notre position de toujours, disant qu’il y a 3 types de documents dans Vatican II: les « bons », ceux à interpréter dans le sens de la Tradition, et ceux à corriger absolument. (Voir le Catéchisme de l’abbé Gaudron, au numéro 29).
4-Donc, globalement, ce Préambule dit qu’on veut rester fidèles à la Tradition, mais qu’on est prêts à laisser de côté la question doctrinale. On est prêts à signer un accord, et une commission d’étude se chargera, dans le futur, d’élucider les points de Vatican II qui semblent aller contre la Tradition (cf. parag. 3.6). Il s’agit donc de la formulation de principe selon laquelle on est prêts à signer un accord purement pratique, sans la correction préalable des erreurs de Vatican II.
5-Au lieu d’une déclaration contre la Nouvelle Messe, en tant que portant gravement atteinte à la majesté de Dieu et donc en tant que péché grave contre le 1er commandement, on se contente d’en reconnaître la validité sous certaines conditions (cf. parag. 3.7). On met sous le boisseau le fait que le Novus Ordo Missae s’attaque directement au plus grand trésor de l’Église, à la source de la vie surnaturelle qu’est le Sacrifice du Chef de l’Église, Notre-Seigneur Jésus-Christ.
6-Il y a aussi la reconnaissance du Droit Canon de 1983, sous lequel on accepte de se placer. Mgr Lefebvre a dit qu’il détestait ce code empoisonné par les théories de Vatican II. Rappelons-nous du canon 844 permettant la « communicatio in sacris », le partage des sacrements entre Catholiques et non-Catholiques (Cf. parag. 3.8).
En conclusion, ce Préambule doctrinal nous montre jusqu’à quelle profondeur le Conseil Général a plongé dans l’abime. Il vient confirmer l’avertissement du Catéchisme de l’abbé Gaudron, qui nous prévenait du grave danger de contamination qu’implique la fréquentation des autorités romaines. (Voir pages 291 et 294 de l’édition de mai 2008). Utinam! Plût au Ciel, que le Conseil Général eût fait du Catéchisme Gaudron sa lecture de chevet. Nous n’en serions pas là!
Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X
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- Il ne s’agit pas de Fanjeaux mais de Saint-Joseph-des-Carmes, à Carcassonne dans l’Aude. (NDLR)
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English translation by Tom Un Evêque s’est levé!
I was asked to give my first impression on the text published today on www.lasapiniere.info. and other good sites dedicated to the « Resistance ». I hope someone, more skilled than I am, will get time to study all the subtleties of this preamble, however one can already easily identify some critical points …. As asked, here are, a few point-blank thoughts.
In May or June 2012, as Bishop Fellay, himself, declared readers will react according to their own state of mind (“rose-coloured glasses” or dark glasses). Indeed, following to several paragraphs reasserting the attachment to the Pope and traditional doctrine, one can read any scandalous assertions. This mixture of true and false reminds us how modernists proceed as denounced in Pascendi, by Saint Pius X. So, that means this is an ambiguous text which is, in itself, a serious misconduct as no one can wish rebuilt the Church basing on a misunderstanding. It is dishonest towards Tradition and towards Rome. In practice, General Council shows us that it believes the end justifies the means. However it seems they feel a bit ashamed since it was necessary that the Resistance publishes that text. Here are, in brief, a few points one can describe at least as problematic.
1. We find in this text, and it’s not a surprise, what was known since June 2012, which was revealed by Abbot Pfluger in Fanjeaux (I) I think, and which is, in itself an abomination (see paragraph 3.4 of Preamble ). Saying that Vatican II clarifies “certain elements” implicitly present in the whole Church Tradition, tends to place this “pastoral ” Council (and precisely hijacked by Freemasons and modernists)on the same level as legitimate or doctrinal councils. By thinking of it, Vatican II resembles more a consultation than a true council, even if it was achieved under the presidency and the approval of two popes, for these popes used it on an illegitimate way, that is to say for operating a revolution in Church. That is why I speak of consultation. The first decision a catholic Pope would have to take should be to declare this council as illegitimate and void (as it was the case of several eastern councils, in the initial period of the Church).
2- The second serious misconduct in this part of the text is not mention which traditional elements would have supposedly been made explicit by Vatican II ? Is it religious freedom ? Collegiality ? « Subsistit in » ? Ecumenism ? The permission to get Mass readings in vernacular language ? The permission to wear clergyman-suit instead of cassock ?
3- The third thing I notice is that instead of saying that some texts are erroneous and can definitively be not rightly-interpreted, it is said that it would be possible to discuss of them in order to reach a good interpretation (see paragraph 3.5). It is no longer said that Vatican II teaches doctrines previously condemned by traditional Popes. This goes against our traditional position saying that there are 3 kinds of documents in Vatican II : the “good ones”, those “to interpret in the Tradition meaning and those which must absolutely be corrected (see “Le Catéchisme de l’Abbé Gaudron, n° 29).
4- So, on the whole, this « Preamble », says that we want to remain faithful to the Tradition, but that we are ready to let aside the doctrinal question. We are ready to sign an agreement and, in the future, a study commission will be in charge to clarify the points in Vatican II which seem to go against the Tradition. (See paragraph 3.6). So, this is the wording of this principle according which we are ready to sign an only practical agreement without previously correcting Vatican II errors.
5- Instead of a statement against the New Mass as seriously affecting the majesty of God, and consequently being a grave sin against the first commandment, we just recognize its validity under certain conditions (see paragraph 3.7). The fact that the Novus Ordo Missae attacks directly the most precious treasure of the Church, the spring of the supernatural life represented by the Sacrifice of the Head of the Church, Our Lord Jesus-Christ, is shelved.
6- There is also the recognition of the 1983 Canon Law, under which we accept to place. Bishop Lefebvre said he hated this code poisoned with Vatican II theories. Let us remember canon 844 which allows “communicatio in sacris”, the sharing of sacraments between Catholics and no-Catholics (see paragraph 3.8).
In conclusion, that doctrinal Preamble shows us how deeply the General Council plunged into the abyss. It confirms the warning stated in Le Catéchisme de l’abbé Gaudron which warned us about the great danger of a contamination involved by the attendance of the Roman authorities (see
pp. 291 and 294 in May 2008 edition). Utinam ! Would to Heaven that the General Council would have taken Le Catéchisme de l’abbé Gaudron as bedtime reading. We would not be in this position !
By an anonymous priest belonging to the Fraternité St-Pie X.
Lettre ouverte à l’abbé Lorans
Traduction en polonais: List otwarty do księdza Loransa. Kolejne wydarzenie związane z kontrowersyjną grupą GREC by Pelagius Asturiensis
Lettre ouverte à l’abbé Lorans
Responsable du GREC et chargé de la Communication de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
Monsieur l’abbé et cher confrère,
Seuls votre honneur et la crédibilité de votre charge m’amènent vers vous. Trois mois après la remise, le 14 septembre 2011, par le Cardinal Levada à Monseigneur Fellay, d’un document en vue d’une solution canonique pour la Fraternité, le Père Michel Lelong faisait paraitre un ouvrage intitulé « Pour la nécessaire réconciliation ». Ce livre nous apprend qu’avec Madame Huguette Pérol, le Père Dominicain Olivier de La Brosse et le Père Lelong (fondateur du Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne), vous avez, en 1997, à l’occasion d’un repas, créé le GREC : Le Groupe de Réflexion Entre Catholiques.
Le but du GREC : « une vraie réconciliation »
Après la première séance publique du GREC, le 23 mai 2000, les réunions, « discrètes et amicales », se firent de plus en plus fréquentes, « environ une fois par mois ». En 2004, il fut décidé d’inviter à ces rencontres « un plus grand nombre de participants représentant les courants les plus divers de l’Église de France ». « À ces réunions participaient — et continuent à participer — des prêtres et des laïcs appartenant au diocèse de Paris et à des diocèses de province, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, à l’Institut du Christ-Roi et à d’autres institutions ecclésiales ». Le souci du GREC est « de contribuer à l’unité de l’Église, dans le respect des légitimes diversités ». Ainsi que le dit M. Airiau, il « peut exister des catholiques de rite grec, des catholiques de rite latin mais également des catholiques de rite romain de 1969 et de rite romain de 1962 ». Pour Madame Huguette Pérol, « le fait de se connaître change absolument tout » et les « les différences » entre « traditionalistes » et « conciliaires » sont comparables à celles « entre une Napolitaine » et « un Hollandais. » Le but du GREC est donc de « maintenir un dialogue entre les différents courants » afin que « la Tradition » ait « son mot à dire au sein de l’Église, quand elle y aura retrouvé sa place ».
M. l’abbé Lorans, avez-vous vraiment partagé ce but et cette vision des choses ? N’avez-vous jamais enseigné, au séminaire ou à l’Institut, que le libéralisme et le catholicisme sont irréconciliables ? Ne savez-vous pas que le mouvement du catholique vers le libéralisme est une trahison, que le mouvement du libéral vers le catholicisme est une conversion et que quelque soit son nom, libéralisme catholique ou catholique libéral, la conciliation des deux est un péché ?
« Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. » (Note préliminaire de Mgr Lefebvre. 12 juillet 1976).
M. l’abbé Lorans, avez-vous suffisamment informé les cofondateurs du GREC et le représentant du pape, quand il vous a « reçu à la Nonciature, pour des entretiens approfondis » avec Madame Pérol et le Père Lelong, des décisions de la Fraternité ?
« Les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition et non la recherche d’arriver à un impossible « accord » purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, « le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être… » (Mgr Lefebvre à Jean-Paul II, Lettre du 2 juin 1988). » (Cor unum, n°85, octobre 2006)
Le GREC et les contacts romains
Le 28 octobre 1998, le Père Lelong adressait une lettre au Cardinal Sodano disant que :
« De nombreux prêtres et fidèles ont été conduits à se tourner vers la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, moins pour des raisons doctrinales que par attachement à la messe tridentine […] Avec quelques amis, nous avons constitué à Paris un groupe de travail qui s’efforce de préparer le jour où tous les « traditionalistes » pourront retrouver leur place dans l’Église, dans l’obéissance au Saint-Père et sous l’autorité de nos évêques. […] il me semble que le Jubilé de l’An 2000 pourrait être l’occasion de « poser des actes de réconciliation qui seraient à l’honneur de l’Église ». C’est dans cet esprit, dans une totale fidélité au Souverain Pontife et aux enseignements du concile Vatican II, qu’au nom de nombreux Catholique français, je me permets de vous demander, Monsieur le Cardinal, si, dans un geste de charité envers nos frères, le Saint-Père pourrait lever l’excommunication qui avait été prononcée à l’encontre des évêques irrégulièrement sacrés par Monseigneur Lefebvre ».
À ce courrier, le Cardinal Sodano répondit, le 20 février 1999 :
« La question que vous soulevez est très présente dans le cœur du Saint-Père, qui ne cesse de s’engager pour l’unité de l’Église […] Pour cela, il est important que ceux qui veulent revenir dans le sein de l’Église en manifestent le désir […] ».
M. l’abbé Lorans, l’ouverture des Basiliques romaines lors du pèlerinage de la Fraternité à Rome en l’an 2000, l’initiative même de ce pèlerinage et les contacts romains qui s’en sont suivis, tout cela a-t-il été l’œuvre du GREC ?
Un document compromettant
Le 20 octobre 2008, une lettre « signée par les responsables du GREC et par un certain nombre de personnalités catholiques » a été « adressée au Saint-Père » :
« Voici que le Motu Proprio de 2007 est en train de créer peu à peu dans l’Église une véritable « nouvelle donne », au sein de laquelle la réception positive que lui a accordée Monseigneur Fellay au nom de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X nous avait rempli d’espérance. […] Convaincus d’exprimer l’attente de très nombreux Catholiques et en espérant que ce sera pour la Fraternité Saint-Pie X l’occasion de régulariser sa situation canonique et de pouvoir manifester ainsi sa volonté de rentrer en pleine communion avec le Saint-Père, nous nous permettons de demander humblement à Votre Sainteté de tout mettre en œuvre pour parvenir à la levée des excommunications qui pèsent sur les quatre évêques consacrés par Monseigneur Lefebvre en 1988. Dans le contexte actuel, il nous semble que ce geste du Pasteur commun contribuerait à adoucir les vieilles blessures. »
M. l’abbé Lorans, cette lettre du GREC signifie-t-elle que vous avez renoncé à être membre de la Fraternité ? Pourquoi, en 2008, avez-vous demandé une chose que notre Supérieur, en 2006, dit avoir refusé : « évidemment nous n’allons pas demander qu’on enlève quelque chose que nous ne reconnaissons pas. Nous avons toujours refusé de reconnaître la validité de ces excommunications, nous ne pouvons donc pas demander qu’on enlève quelque chose qui n’existe pas. » (Mgr Fellay Sermon à Flavigny, le 2 février 2006. DICI N° 130).
GREC et DICI : un même esprit
Le Père Michel Lelong, cofondateur du GREC, écrit :
« Aujourd’hui plus que jamais, je mesure l’importance des textes conciliaires, en particulier de la Déclaration Nostra Aetate qui appelle les Catholiques à connaître les valeurs des grandes religions ; il convient d’être aussi attentif au dialogue entre Catholiques qu’au dialogue auquel Vatican II nous appelle avec les Orthodoxes, les Protestants, les Juifs, les Musulmans, les agnostiques et les incroyants ; il faudrait que sur le procès fait au Saint-Père par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X à partir d’expression dont il use volontiers — la « tradition vivante », par exemple — et sur des gestes peut-être contestables, mais qui n’engagent pas son infaillibilité, soit transformé en réserve ce qui est actuellement condamnation ; La Fraternité Saint-Pie X doit cesser de rejeter en bloc Vatican II et les admirables textes — hélas trop peu connus — qui ont tenté d’exprimer avec des mots d’aujourd’hui la présence de l’Église au monde ; Après le Motu proprio de juillet 2007, on peut espérer que l’ancien et le nouveau rite vont désormais non seulement cohabiter mais s’enrichir mutuellement, comme le souhaite Benoît XVI. Alors, après les désolantes divisions autour de l’autel entre « traditionalistes » et « conciliaires », l’Eucharistie sera vraiment ce qu’elle est : le sacrement de l’unité et de la charité ; Comme le disait Benoît XVI en recevant à Rome, en 2005, les ambassadeurs des pays musulmans auprès du Saint-Siège, nous devons ‘‘reconnaître avec loyauté ce qui nous sépare et avec joie ce qui nous unit.’’ »
M. l’abbé Lorans, partagez-vous ces jugements et ces espérances ? Pensez-vous, comme le Père Lelong, que pour arriver « sans tarder, à un accord », il faut « que la Fraternité Saint-Pie X accepte les grandes orientations de Vatican II en les interprétant comme le propose aujourd’hui le Saint-Père » ?
M. l’abbé Lorans, vous avez réussi à convaincre le Chanoine Jaÿr (Institut du Christ-Roi) de participer aux travaux du GREC malgré toutes ses « oppositions ». Etait-ce parce que vous partagiez les jugements des abbés Barthe (écrivain ?) et Ribeton (Fraternité Saint-Pierre) qui parlent de « liturgie extraordinaire », de « doctrine extraordinaire », d’une « pastorale extraordinaire », d’une « vraie charge d’âmes aux prêtres attachés aux pédagogies et modes « traditionnels » de la sanctification des âmes » ?
M. l’abbé Lorans, vos contacts avec le GREC seraient-ils responsables du ton nouveau de DICI et des organes officiels de la Maison Générale ? Sur Internet, les interventions prétentieuses, quoique déficientes, de M. Jacques-Régis du Cray (Ennemond, de Prévigny…) qui depuis 2007 n’a jamais « manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC » font-elles parties de la Communication officieuse de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ? Comment ce jeune homme, à la théologie toute aussi chétive qu’hautaine, aurait-il pu, seul, prétendre à exercer un rôle de censeur de la Tradition ? Ce professeur d’histoire qui disserte à tort et à travers sur l’esprit prétendu de Mgr Lefebvre, ne vous permet-il pas, M. l’abbé Lorans, à vous et à la Maison Générale, de ‘‘préparer’’ les opinions en disant ainsi tout haut ce que vous pensez tout bas ? Est-ce vraiment de son propre chef qu’avec mesquinerie il s’acharne à dénigrer un évêque persécuté et exclu qui a eu le malheur d’aimer la vérité comme il faut ?
Une tentation ancienne
Le livre du Père Lelong est préfacé par Dom de Lesquen. Il nous révèle que le prêtre de la Fraternité qui a le plus collaboré aux travaux du GREC est l’abbé Celier. Ceci n’est pas du au hasard. Interrogé par le Père Lelong, l’abbé Aulagnier fait cette triste confidence : « Sachant le rôle que le Père Abbé Dom de Lesquen avait joué auprès de Dom Gérard lors de son rapprochement du 8 juillet 1988 avec Rome, je l’aborde et lui parle d’une normalisation de la situation de la FSSPX avec Rome. Ne pourrions-nous pas, avec certains de ses amis, organiser quelques réunions […] Dom de Lesquen consentit à la chose. » Douze réunions eurent ainsi lieu, de 1992 à Suresnes avec « M. l’abbé Celier qui se dévoua sans compter dans les conversations » jusqu’en 1995 à l’École Saint-Bernard à Courbevoie.
« De ces colloques, le Cardinal Ratzinger était informé très régulièrement par Dom de Lesquen. » « Nos interlocuteurs, précise l’abbé Aulagnier, comprenaient ainsi que la FSSPX était prête, dans l’heure, à tout accord, à tout arrangement pourvu que la foi catholique lui soit assurée pour elle et pour l’Église. C’est ce qu’exprimait quelque temps plus tard M. l’abbé Celier, au nom de la FSSPX, dans son livre ‘‘Benoît XVI et les traditionalistes’’. »
M. l’abbé Lorans, la Maison Générale vous a-t-elle chargé de continuer l’œuvre de l’abbé Aulagnier ? Et, à cette fin, a-t-elle voulu que « M. l’abbé du Chalard ne cessa d’apporter au GREC un soutien aussi discret qu’attentif » selon l’aveu du P. Lelong ? Quand notre Supérieur nous dit que « dans la Fraternité, on est entrain de faire des erreurs du Concile des super hérésies, comme un mal absolu. », est-ce sous l’influence du professeur d’histoire M. Airiau, intervenant du GREC pour qui « Vatican II » n’est pas « l’abomination de la désolation dans le saint lieu » ? M. l’abbé Lorans, quand vos collègues « membres du GREC » ont écrit « à Monseigneur Fellay, le 20 juin 2008 », que la FSSPX devait « reprendre sa place dans l’Église où elle a tant à apporter, mais aussi tant à recevoir », parlaient-il de l’Eglise conciliaire ou de l’Eglise catholique ?
M. l’abbé Lorans, vu votre charge dans la Fraternité, vu que « Monseigneur Fellay » vous « a désigné pour suivre les travaux du GREC », il est dans votre intérêt et celui de notre société religieuse que vous éclaircissiez dans les plus brefs délais, publiquement, les problèmes soulevés par votre participation aux activités « discrètes mais pas secrètes » du GREC dont la règle est de « parler sans se fâcher des choses qui fâchent. »
Monsieur l’abbé Lorans, à l’heure où la communication de la Maison Générale étonne, trouble, déconcerte, inquiète, scandalise et révolte plus d’un fidèle et plus d’un prêtre, une mise au point franche de votre part, sans demi-vérité, peut éviter que la situation ne se détériore irréversiblement. Cela ne devrait pas être trop difficile puisque selon vous :
« Le GREC ne recherche pas un compromis fait de demi-vérités ou reposant sur des non-dits. Notre mutuelle charité n’exclut pas la franchise, au contraire elle l’exige. »
Avec mon religieux dévouement.
Un confrère
Réponse à M. l’abbé Schmidberger
Traduction en polonais: Odpowiedź dla księdza Schmidbergera by Pelagius Asturiensis
Dans un Communiqué aux amis et bienfaiteurs du 26 octobre 2012, vous prétendez que l’exclusion de Mgr Williamson est « l’aboutissement d’une évolution qui dure déjà depuis des années ». Elle serait due à une « antipathie » pour le conseil général qui s’est transformée en « une rébellion ouverte ».
Monsieur l’abbé, vous êtes malhonnête ! Le 13 février 2012, à un journaliste du ‘Die Welt’ qui vous demandait : lire plus…