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Voulez-vous comprendre les liens existant entre : la sollicitude terrestre, l’argent et son idolâtrie, l’inflation, le Système Capitaliste, le chômage, l’usure, la Haute Finance et le Système Bancaire moderne, le Crédit et les “krachs” boursiers, la “question sociale” du prolétariat, le Libéralisme opposé au Communisme comme l’avarice à l’avidité, la corruption, la guerre, l’État esclavagiste, l’esprit d’apostasie, le mondialisme politique transformé en Société Antéchrist sous la religion bâtarde d’un christianisme dévoyé… avec l’Évangile de Jésus-Christ qui est et demeure le souverain Maître de l’univers ? Lisez la magistrale synthèse de l’abbé Ceriani : en une douzaine de pages, fondée sur la pensée du Père Castellani, tout est expliqué aussi simplement que clairement !

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L’abbé Juan Carlos Ceriani (1954-…) a été ordonné prêtre en 1983 par Mgr Lefebvre. Il exerça son apostolat pour la FSSPX durant 21 années en Argentine puis durant 6 ans en France. En 2009, il publia une Lettre explicative de sa démission de la Fraternité Saint Pie X, où il expliquait comment la FSSPX, en raison de la politique de Mgr Fellay, était passé de l’opération survie en 1988 à l’opération suicide de (2004-2009).

Il est aussi l’auteur de plusieurs livres (dont Le Magistère Romain, le Père Meinvielle et la Liberté Religieuse), d’articles (La Civilisation chrétienne et la Révolution à la lumière des paraboles du grain de moutarde et du fort armé & Inégalité naturelle ou égalitarisme révolutionnaire ? ), de conférences (Le judaïsme à travers l’histoire & Le judéo-christianisme au cœur de la contre-église aux journées Jean Vaquié en 2006) et de plusieurs émissions spéciales de Radio Cristiandad sur la Théologie de l’histoire et la révolution antichrétienne. Il a aussi écrit plusieurs essais d’après les œuvres du Père Leonardo Castellani dont Le règne du Christ… que nous publions ici mais qui a été conçu en 2007, publié sur Radio Cristiandad en 2010, et qui synthétise de manière magistrale divers réflexions du Père Castellani issues de ses œuvres.

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La juridiction de Mgr Fellay et les abus de la Fraternité

Mgr-FellayIl y a quelques années, Mgr de Galarreta demandait au père Thomas d’Aquin de démissionner comme père prieur de Santa Cruz. Peu après, Mgr Fellay lui demandait : « de réunir la Communauté et de présenter devant tous votre démission » (lettre du 12 janvier 2010). De quel droit et par quelle juridiction peut-on faire de telles choses ? Pour mieux le ‘convaincre’, Mgr de Galarreta lui assurait aussi que le district d’Amérique n’enverrait plus aucune vocation à Santa Cruz. Que cherchait-on par ces pressions ? Le bien commun ou la mise au placard de tous les opposants à un accord avec la Rome moderniste ?

Le 21 juin 2012, l’abbé Thouvenot appelait le père prieur d’Avrillé pour lui demander : « Mon Père, si nous signons un accord avec Rome, est-ce que vous nous suivez ? » Le père prieur avoua ignorer sur quelle base doctrinale serait fondée cet accord avec Rome. L’abbé Thouvenot rétorqua : « En effet, vous ne connaissez pas ce texte, je ne peux vous le communiquer. Il est secret. Il faut nous faire confiance. » Le père prieur lui demanda deux jours de réflexions. Le lendemain matin, avant le délai accordé, les dominicains recevaient un fax de Mgr Fellay leur signifiant son refus d’ordonner les trois frères de la communauté. Suite à ce fax, M. l’abbé Thouvenot écrivait :

« J’ai rendu compte de notre conversation hier à Mgr Fellay, mais visiblement le simple fait que vous ayez fait écouter le sermon délirant de M. l’abbé Koller à la communauté, comme le fait qu’il faille plus de 24 h pour répondre à une simple question de confiance envers son autorité, ont suffi à le convaincre qu’il fallait mieux différer les ordinations. Ce matin, il vous a fait parvenir un fax qui vous l’apprend. En espérant que vous saurez resserrer les rangs et rétablir des relations normales d’harmonieuse collaboration, je vous assure de mon religieux dévouement. »

Ces deux faits justifient amplement le titre de notre article. Malheureusement d’autres faits peuvent encore illustrer la gravité de la situation.

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LETTRE DES TROIS EVÊQUES A MGR FELAY – 7 AVRIL 2012

tłumaczenie na polski: Pelagius Asturiensis

SOURCE: Tradinews

Le 7 avril 2012

Monsieur le Supérieur Général,
Monsieur le Premier Assistant,
Monsieur le Second Assistant,

Depuis plusieurs mois, comme beaucoup de monde le sait, le Conseil général de la FSSPX considère sérieusement des propositions romaines en vue d’un accord pratique, étant donné que les discussions doctrinales de 2009 à 2011 ont prouvé qu’un accord doctrinal est impossible avec la Rome actuelle. Par cette lettre les trois évêques de la FSSPX qui ne font pas partie du Conseil Général souhaitent lui faire savoir, avec tout le respect qui convient, l’unanimité de leur opposition formelle à tout accord semblable. lire plus…

DÉCLARATION aux membres de la Fraternité St-Pie X, aux communautés amies et aux fidèles de la Tradition.

English translation by « The Recusant »

Traducción al español, « Non Possumus » (Mexique)

Traduzione italiana di « Non Possumus » (Italie)

 

Abbé Patrick Girouard

Abbé Patrick Girouard, FSSPX 

Le Jeudi Saint, 28 mars 2013

Très chers frères et sœurs dans le Christ Roi,

En ce jour où la Sainte Église commémore de grandiose façon l’institution du Saint Sacrifice de la Messe et du sacrement de l’Ordre, je profite de l’occasion pour vous faire part de ma décision de me placer en dehors de la structure officielle de la Fraternité. Mon intention n’est ni de la quitter, ni de la vilipender. Elle est en effet victime d’une entreprise qui vise à la ramener sous le pouvoir de l’Église Conciliaire, malgré les avertissements répétés de son fondateur, S.E. Mgr Marcel Lefebvre. lire plus…

Illégitimité de la nouvelle messe

Paru sur le forum « Un Evêque s’est levé »

Illégitimité de la nouvelle messe

Ce qui oppose la messe traditionnelle et la messe dite de Paul VI est en effet doctrinal. Et plus que cela. Ce n’est pas seulement la doctrine en un sens, mais le Dogme lui-même qui est en cause. La Messe est un sacrifice vrai et propre et un sacrifice propitiatoire nous enseigne le décret du Concile de Trente sur le sacrifice de la messe (XXIIe session, cf. notamment les canons 1 et 3).

Or pour qu’il y ait sacrifice, il ne suffit pas de vouloir la Présence Réelle et « la présence du Sacrifice de la Croix ». Il ne suffit même pas qu’il y ait immolation (séparation sacramentelle entre le Corps et le Sang du Christ en raison de la double consécration). Il est nécessaire en sus qu’il y ait oblation. En effet, la mort du Christ sur la croix n’aurait pas été un sacrifice, si en sus de cette immolation, le Christ ne s’était pas offert en sacrifice. Pour qu’il y ait sacrifice, il faut qu’il y ait immolation et oblation.

Et comme la messe est un vrai et propre sacrifice, il ne suffit pas qu’il y soit fait mémoire de l’oblation et de l’immolation du Christ. Il ne suffit pas non plus que soit rendue présente (par la double consécration) l’immolation de la Croix parce qu’à la messe il doit y avoir aussi l’offrande d’un sacrifice par le ministre du Christ : une « oblation pure » (cf. canon 1 et chapitres 1 et 2 du même décret tridentin). Car le sacrifice de la messe a raison de sacrifice d’application par rapport au Sacrifice de la Croix qu’elle reproduit.

Et cette oblation nécessaire au sacrifice n’est pas seulement une offrande d’adoration et d’action de grâces. C’est une oblation propitiatoire, et impétratoire. Autrement ce n’est pas le sacrifice d’application du Sacrifice de la Croix.

La dimension oblative du sacrifice de la messe est signifiée par l’offertoire. C’est à l’offertoire que s’attaquèrent les réformateurs du XVIe siècle. C’est à l’offertoire que ce sont attaqués les auteurs du nouvel ordo missae de Paul VI.

La « présentation des dons » du N.O.M., qui a été substituée en 1969 aux prières de l’offertoire traditionnel manque à signifier l’exacte dimension oblative du sacrifice de la messe :

  • Les traductions vernaculaires font disparaître toute dimension oblative : il ne s’agit plus d’offrir, mais de présenter (notez entre parenthèses que les traductions de l’offertoire traditionnel que l’on trouve dans les missels des fidèles édités par le « mouvement liturgique », bien avant 1969, traduisaient déjà systématiquement « offerimus » par « nous présentons ») ;
  • L’édition latine typique (et a fortiori les traductions) a fait disparaître toute finalité propitiatoire : même si l’on offre encore, on n’offre plus une oblation propitiatoire. Ce n’est plus le sacrifice propitiatoire.

A cela on objectera que les prières de l’offertoire traditionnel sont d’apparition relativement récente dans l’histoire de la messe romaine. Elles se sont définitivement imposées avec le missel romano-franciscain du XIIIe siècle et sa diffusion ultérieure. Avant le développement des apologies, repérables dans certains sacramentaires dès le VIIe siècle – mais surtout à partir des Xe et XIe siècles – l’offertoire se limitait (du moins pour ce qui regarde la messe romaine) à l’oraison secrète sur les oblats (c’est-à-dire la secrète), oraison qui n’est pas aussi explicite que les prières dites de l’offertoire traditionnel dans l’expression de la fin propitiatoire du sacrifice de la messe.

Ce à quoi on doit répondre ceci : les prières de l’offertoire traditionnel sont le fruit d’un développement liturgique et d’un désenveloppement dogmatique à partir de l’oraison secrète sur les oblats. Elles sont venues expliciter la signification et la réalité de l’oraison secrète et de l’offertoire, à savoir l’exacte dimension oblative du sacrifice de la messe. Cette signification et cette réalité étaient déjà contenues avant dans la seule oraison secrète ; cette signification et cette réalité ont été désenveloppées par les prières de l’offertoire traditionnel. On retrouve ici l’exacte tradition vivante de l’Eglise : transmettre et expliciter la foi et les sacrements de la foi. C’est un progrès dans l’intelligence, dans la formulation et dans la vie de la foi et des sacrements de la foi.

Avec le N.O.M. de 1969, il ne s’agit pas seulement de revenir à la seule oraison secrète (et les oraisons secrètes elles-mêmes ont été remaniées à partir de 1969), ce qui constituerait déjà une rupture par rapport à la véritable tradition vivante de l’Eglise et poserait déjà un problème dogmatique : l’Eglise et les rites de l’Eglise peuvent-ils non plus progresser dans l’expression (et donc l’intelligence) de la foi et des sacrements de la foi, mais régresser ? Et quelle est la valeur dogmatique d’une telle régression ? Passer du plus explicite ou moins explicite : n’y a-t-il pas là comme une négation de ce qui doit être signifié (et réalisé) ?

Mais avec le N.O.M. de 1969, il ne s’agit pas seulement de cela. L’offertoire n’est pas réduit à la seule oraison secrète sur les oblats. Les prières de l’offertoire traditionnel ne sont plus là pour expliciter l’oraison secrète. Ce sont désormais les prières de la « présentation des dons » qui viennent remplir cette fonction : expliciter. Or qu’explicitent-elles ? L’explicitation qu’elles donnent est autre. C’est une explicitation d’une autre nature : non plus l’oblation d’un sacrifice propitiatoire (et impétratoire), mais au mieux l’oblation d’un simple sacrifice d’adoration et d’action de grâces, et au pire une pure et simple « présentation » (cf. les traductions vernaculaires promulguées par les conférences épiscopales et approuvées par la Rome postconciliaire : donc les traductions officielles).

Concluons.

L’exacte dimension oblative du sacrifice de la messe est signifiée par l’offertoire. La « présentation des dons » du N.O.M. ne l’explicite plus et donc ne signifie plus cette même et exacte dimension oblative. Sachant, selon l’adage bien connu, qu’un rite signifie ce qu’il produit et produit ce qu’il signifie, il en résulte que ladite messe de Paul VI ne contient plus l’oblation du sacrifice propitiatoire qu’est le sacrifice de la messe, et qu’à partir de là ladite messe de Paul VI, si elle est peut-être encore un sacrifice (du moins dans son édition latine typique), n’est plus de soi le sacrifice de la messe.

Autrement dit : de soi, ladite messe de Paul VI n’est pas la Messe.

De soi. C’est-à-dire abstraction faite de l’hypothèse où le ministre pourrait « bricoler » à partir du N.O.M. et y ajouter ce qui lui fait défaut pour être le sacrifice de la messe. On peut penser à une « oblation mentale » du ministre, oblation supposément conforme à l’exacte dimension oblative du sacrifice de la messe.

Quoi qu’il en soit, on comprendra qu’il est impossible de reconnaître pour légitime ou licite un ordo missae – celui de Paul VI – qui dénature l’exacte dimension oblative du sacrifice de la messe. Ce qui de soi n’est plus la Messe ne peut être reconnu comme légitime.

Pour finir

    La « Tradition vivante » du post-concile, on le voit précisément avec le N.O.M., est tout le contraire de l’exacte tradition vivante de l’Eglise.

    L’authentique tradition vivante de l’Eglise consiste à recevoir la foi et les sacrements de la foi tels que l’Eglise nous les a transmis jusqu’à nous : le pape et les évêques les reçoivent, les conservent, les défendent tels qu’ils les ont reçus de leurs prédécesseurs, et en même temps, à partir de là (la foi et les sacrements de l’Eglise tels qu’ils les ont reçus), ils explicitent la foi et les sacrements de la foi. L’Eglise progresse dans l’intelligence et la formulation du Dogme. Les réformes liturgiques viennent enrichir les rites sacramentels existant.

    La fausse « Tradition vivante » du post-concile consiste à mépriser la foi et les sacrements de la foi tels que l’Eglise nous les a transmis jusqu’à Vatican II pour prétendre retrouver – par un « ressourcement », par un « retour aux sources » – une tradition « plus primordiale ». Comme si l’Eglise, entretemps, avait pu rompre avec la Tradition. Ou comme si la tradition ecclésiale vivante n’était pas un mouvement linéaire, mais une succession de cycles où chaque cycle serait en discontinuité plus ou moins affirmée avec le précédent.

    Bref, on l’aura compris, la « Tradition vivante » du post-concile n’est pas un développement homogène. Autrement dit, ce n’est pas l’authentique tradition vivante de l’Eglise. Et donc ce n’est pas et ça ne peut pas être l’autorité ecclésiale qui parle par sa bouche.

N.M.
Sur « Un Evêque s’est levé! »

De la légitimité de la nouvelle messe dans le Préambule doctrinal du 15 avril 2012

De la légitimité de la nouvelle messe dans le Préambule doctrinal du 15 avril 2012

 

Notre bon sens catholique, ce sensus fidei qui guide les âmes vers le Beau, Vrai, le Bien, nous montre tout naturellement que cette déclaration est un texte ambigu, compliqué, qui s’éloigne de la simplicité qui animait un Saint Pie X, un Mgr Lefebvre, un Père Calmel. Leurs textes étaient toujours compréhensibles par le plus simple, le plus ignorant des fidèles. Ils éclairaient l’intelligence, ils distillaient sainement la lumière de la doctrine qui pénétrait ainsi profondément dans les âmes.
Peut-on avoir ce même jugement concernant cette déclaration doctrinale ? De l’aveu même de l’abbé Thouvenot non puisqu’il va falloir l’expliquer aux prêtres dans le prochain dans Cor Unum. Mais n’est-ce pas le propre d’un texte moderniste et libéral d’être ambigu, de pouvoir être lu, interprété de différentes manières, et de devoir donc être expliqué pour que tout le monde s’accorde sur la bonne interprétation, bonne interprétation qui pourra d’ailleurs changer en fonction des circonstances ?

Je n’essayerai pas d’expliquer toutes les ambiguïtés et les erreurs contenues dans ce texte, j’en laisse le soin aux théologiens et aux prêtres mieux qualifiés.

Cependant je ferai ces quelques remarques concernant les nouveaux sacrements et particulièrement la nouvelle messe qu’un simple fidèle est en droit de faire car il en va de son âme et nous n’avons qu’une âme, et une seule, à sauver.
Première remarque : dans ce préambule doctrinal du 15 avril 2013 il est affirmé :
« Nous déclarons reconnaître la validité du sacrifice de la Messe et des Sacrements célébrés avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise selon les rites indiqués dans les éditions typiques du Missel romain et des Rituels des Sacrements légitimement promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II. »

Or jusqu’à peu j’ai toujours entendu dire que la nouvelle messe est illégitime. Dans son dernier éditorial aux Amis et bienfaiteurs notre supérieur de District n’écrit-il pas :
« La nouvelle messe ne saurait donc plaire à Dieu parce qu’elle est trompeuse, nocive et équivoque : « Elle ne saurait faire l’objet d’une loi obligeant comme telle toute l’Eglise. En effet, la loi liturgique a pour objet de proposer avec autorité le bien commun de l’Eglise et tout ce qui est requis. La nouvelle messe de Paul VI représentant la privation de ce bien ne saurait faire l’objet d’une loi : elle est non seulement mauvaise mais illégitime, en dépit de toutes les apparences de légalité dont on a pu l’entourer et dont on l’entoure encore. » (Abbé Jean-Michel Gleize : « Vatican II en débat » page 63.) http://www.laportelatine.org/district/france/bo/lab80_130103/lab80_130103.php
Alors aujourd’hui qui devons-nous croire : le Supérieur général qui a rang d’évêque, monsieur l’abbé de Cacqueray, supérieur du District de France, le théologien qualifié qu’est l’abbé Gleize ? Cette question de la légitimité ou pas de la nouvelle messe est pourtant une question cruciale du combat de la Tradition pour préserver la doctrine et la Foi de toujours et pour que notre appartenance à la Tradition ne se réduise pas seulement à une affaire de sensibilité.

Deuxième remarque : depuis juin l’on nous dit que Mgr Fellay n’a pas pu signer le 13 juin un accord basé sur ce Préambule doctrinal car Rome lui demandait de reconnaître le concile VII et la licéité de la nouvelle messe. Ce terme de licéité n’était pas employé avant dans nos milieux. Intrigué, j’ai vérifié les définitions dans différents dictionnaires et j’ai pu constater que légitimité et licéité veulent dire à une nuance très subtile la même chose.

Licéité :
En théologie :  qualité de ce qui est objectivement bon
Droit canon :
caractère d’un acte permis par la loi. « Toutes les conditions sont observées pour que le sacrement soit administré conformément aux exigences de la morale et du droit canonique. (…) la licéité et la validité posent des conditions à la fois dans le ministre, le sujet et le sacrement (Théol. cath.t. 14, 11939, p. 635). »

Légitimité :
Qualité, état de ce qui est légitime, conforme au droit, à la loi.
Conformité de quelque chose, d’un état, d’un acte, avec l’équité, le droit naturel, la raison, la morale.

Légitime :
Qui est conforme au droit positif.
Qui est conforme à l’équité; qui est fondé sur le droit naturel, la morale, la loi divine.
Qui est dicté, justifié, explicable par le bon droit, le bon sens, la raison.
J’en conclus que maintenant à la Fraternité certains sont passés :

– de la seule reconnaissance de la validité des nouveaux sacrements « célébrés avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise » (ce qui était l’opinion de Mgr Lefebvre)

– à également la reconnaissance de leur légitimité donc de leur conformité à la loi divine selon la définition ci-dessus (légitimité que Mgr Lefebvre a toujours contestée)

– mais qu’ils nient encore à ces nouveaux sacrements leur licéité c’est-à-dire qu’ils soient objectivement bons.

Or si quelque chose est légitime car conforme à la loi divine, cette loi divine ne pouvant être que bonne puisque issue de Dieu, cette chose a donc obligatoirement la qualité de ce qui est objectivement bon. Par voie de conséquence, si les nouveaux sacrements sont légitimes ils sont alors conformes à la loi divine objectivement bonne, et ils acquièrent donc ce caractère objectivement bon qui fait leur licéité. En conclusion, plus rien de formel ne s’oppose à ce que nous assistions ou recevions ces nouveaux sacrements, seule notre sensibilité pourrait nous en détourner.
Pour conclure, si certains dans la Fraternité admettent la légitimité de la nouvelle messe ils admettent alors implicitement sa licéité. Ou alors nous concluons qu’ils n’ont pas la même définition des termes. Ou alors qu’ils ne sont pas à une contradiction près. Ce que nous avions d’ailleurs remarqué.

Pour nous fidèles, le plus conforme à la loi divine et le plus sage pour le bien de nos âmes est de s’en tenir à l’opinion de Mgr Lefebvre :

« … cette union voulue par les catholiques libéraux entre l’Église et la Révolution est une union adultère ! De cette union adultère ne peut venir que des bâtards. Et qui sont ces bâtards ? Ce sont nos rites. Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards. Nous ne savons plus si ce sont des sacrements qui donnent la grâce ou qui ne la donnent pas. Nous ne savons plus si cette messe nous donne le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ ou si elle ne les donne pas. » (Sermon de Mgr Lefebvre à Lille le 29 août 1976)

Un fidèle

Brève réflexion sur le préambule doctrinal du 15 avril 2012

English translation after the original French text by  Un Evêque s’est levé!

    Brève réflexion sur le texte du Préambule doctrinal du 15 avril 2012

Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X

 

On m’a demandé ma première impression sur le texte publié aujourd’hui sur La Sapinière et autres bons sites de la Résistance au Ralliement. J’espère que quelqu’un de mieux qualifié que moi aura le temps d’étudier toutes les subtilités de ce préambule, mais certains points problématiques sont d’ores et déjà facilement identifiables. Voici donc, comme demandé, quelques réflexions à brûle-pourpoint.

Comme Mgr Fellay le disait lui-même en mai ou juin 2012, la réaction face à ce texte dépendra de la disposition d’esprit du lecteur (« lunettes roses ou noires…). En effet, à la suite de plusieurs paragraphes qui réaffirment l’attachement au Pape et à la doctrine traditionnelle, on retrouve des affirmations scandaleuses. Ce mélange de vrai et de faux rappelle le procédé des modernistes tel que dénoncé dans Pascendi de st Pie X. C’est donc dire qu’il s’agit ici d’un texte ambigu, ce qui en soi est une faute grave, car on ne peut souhaiter rebâtir l’Église en se fondant sur un malentendu. Ce n’est honnête ni par rapport à Rome, ni par rapport à la Tradition. Le Conseil Général, en pratique, nous montre qu’il croit que la fin justifie les moyens. Ils ont quand même une petite honte, puisqu’il a fallu que ce soit la Résistance qui publie ce texte. Voici donc, en bref, quelques points qui font problème, pour ne pas dire plus.

1-On retrouve dans ce texte, sans surprise, ce qu’on en savait depuis longtemps, puisque révélé par l’abbé Pfluger le 5 juin 2012 à Fanjeaux (I), je crois, et qui est en soi une abomination (cf. parag. 3.4 du Préambule). De dire que Vatican II explicite « certains éléments » contenus implicitement dans l’entière Tradition de l’Église, vient mettre ce concile « pastoral » (et d’ailleurs détourné, piraté, par les Franc-maçons et les modernistes) sur le même pied que les conciles légitimes et doctrinaux. Quand on y pense, Vatican II s’apparente davantage à un conciliabule qu’à un vrai concile, même s’il a été fait sous la présidence et l’approbation de deux Papes, car ces Papes s’en sont servi de manière illégitime, c’est à dire pour faire une révolution dans l’Église. C’est pour cela que je parle de conciliabule. La première chose qu’un Pape Catholique fera, ce sera de déclarer ce concile comme illégitime et non avenu, comme ce fut le cas de plusieurs conciles orientaux au début de l’Église.

2-La deuxième faute grave de cette partie du texte est de ne pas mentionner quels éléments de la Tradition auraient été soi-disant explicités par Vatican II. S’agit-il de la liberté religieuse? De la collégialité? Du « subsistit in »? De l’oecuménisme? De la permission d’avoir les lectures de la Messe en langue vernaculaire? De la permission de porter le clergyman au lieu de la soutane?

3-La troisième chose que je remarque, c’est qu’au lieu de dire qu’il y a des textes erronés qui ne peuvent aucunement être bien interprétés, on dit qu’il y aurait moyen d’en discuter pour en arriver à une bonne interprétation (cf. parag. 3.5). On ne dit plus que le concile Vatican II enseigne des doctrines précédemment condamnées par les Papes traditionnels. Or cela va à l’encontre de notre position de toujours, disant qu’il y a 3 types de documents dans Vatican II: les « bons », ceux à interpréter dans le sens de la Tradition, et ceux à corriger absolument. (Voir le Catéchisme de l’abbé Gaudron, au numéro 29).

4-Donc, globalement, ce Préambule dit qu’on veut rester fidèles à la Tradition, mais qu’on est prêts à laisser de côté la question doctrinale. On est prêts à signer un accord, et une commission d’étude se chargera, dans le futur, d’élucider les points de Vatican II qui semblent aller contre la Tradition (cf. parag. 3.6).  Il s’agit donc de la formulation de principe selon laquelle on est prêts à signer un accord purement pratique, sans la correction préalable des erreurs de Vatican II.

5-Au lieu d’une déclaration contre la Nouvelle Messe, en tant que portant gravement atteinte à la majesté de Dieu et donc en tant que péché grave contre le 1er commandement, on se contente d’en reconnaître la validité sous certaines conditions (cf. parag. 3.7). On met sous le boisseau le fait que le Novus Ordo Missae s’attaque directement au plus grand trésor de l’Église, à la source de la vie surnaturelle qu’est le Sacrifice du Chef de l’Église, Notre-Seigneur Jésus-Christ.

6-Il y a aussi la reconnaissance du Droit Canon de 1983, sous lequel on accepte de se placer. Mgr Lefebvre a dit qu’il détestait ce code empoisonné par les théories de Vatican II. Rappelons-nous du canon 844 permettant la « communicatio in sacris », le partage des sacrements entre Catholiques et non-Catholiques (Cf. parag. 3.8).

En conclusion, ce Préambule doctrinal nous montre jusqu’à quelle profondeur le Conseil Général a plongé dans l’abime. Il vient confirmer l’avertissement du Catéchisme de l’abbé Gaudron, qui nous prévenait du grave danger de contamination qu’implique la fréquentation des autorités romaines. (Voir pages 291 et 294 de l’édition de mai 2008). Utinam! Plût au Ciel, que le Conseil Général eût fait du Catéchisme Gaudron sa lecture de chevet. Nous n’en serions pas là!

Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X

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  1. Il ne s’agit pas de Fanjeaux mais de Saint-Joseph-des-Carmes, à Carcassonne dans l’Aude. (NDLR)

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English translation by Tom  Un Evêque s’est levé!

Brief reflection on the text of the doctrinal Preamble – April 15, 2012

I was asked to give my first impression on the text published today on www.lasapiniere.info. and other good sites dedicated to the « Resistance ». I hope someone, more skilled than I am, will get time to study all the subtleties of this preamble, however one can already easily identify some critical points …. As asked, here are, a few point-blank thoughts.

In May or June 2012, as Bishop Fellay, himself, declared readers will react according to their own state of mind (“rose-coloured glasses” or dark glasses). Indeed, following to several paragraphs reasserting the attachment to the Pope and traditional doctrine, one can read any scandalous assertions. This mixture of true and false reminds us how modernists proceed as denounced in Pascendi, by Saint Pius X. So, that means this is an ambiguous text which is, in itself, a serious misconduct as no one can wish rebuilt the Church basing on a misunderstanding. It is dishonest towards Tradition and towards Rome. In practice, General Council shows us that it believes the end justifies the means. However it seems they feel a bit ashamed since it was necessary that the Resistance publishes that text. Here are, in brief, a few points one can describe at least as problematic.

1. We find in this text, and it’s not a surprise, what was known since June 2012, which was revealed by Abbot Pfluger in Fanjeaux (I) I think, and which is, in itself an abomination (see paragraph 3.4 of Preamble ). Saying that Vatican II clarifies “certain elements” implicitly present in the whole Church Tradition, tends to place this “pastoral ” Council (and precisely hijacked by Freemasons and modernists)on the same level as legitimate or doctrinal councils. By thinking of it, Vatican II resembles more a consultation than a true council, even if it was achieved under the presidency and the approval of two popes, for these popes used it on an illegitimate way, that is to say for operating a revolution in Church. That is why I speak of consultation. The first decision a catholic Pope would have to take should be to declare this council as illegitimate and void (as it was the case of several eastern councils, in the initial period of the Church).

2- The second serious misconduct in this part of the text is not mention which traditional elements would have supposedly been made explicit by Vatican II ? Is it religious freedom ? Collegiality ? « Subsistit in » ? Ecumenism ? The permission to get Mass readings in vernacular language ? The permission to wear clergyman-suit instead of cassock ?

3- The third thing I notice is that instead of saying that some texts are erroneous and can definitively be not rightly-interpreted, it is said that it would be possible to discuss of them in order to reach a good interpretation (see paragraph 3.5). It is no longer said that Vatican II teaches doctrines previously condemned by traditional Popes. This goes against our traditional position saying that there are 3 kinds of documents in Vatican II : the “good ones”, those “to interpret in the Tradition meaning and those which must absolutely be corrected (see “Le Catéchisme de l’Abbé Gaudron, n° 29).

4- So, on the whole, this « Preamble », says that we want to remain faithful to the Tradition, but that we are ready to let aside the doctrinal question. We are ready to sign an agreement and, in the future, a study commission will be in charge to clarify the points in Vatican II which seem to go against the Tradition. (See paragraph 3.6). So, this is the wording of this principle according which we are ready to sign an only practical agreement without previously correcting Vatican II errors.

5- Instead of a statement against the New Mass as seriously affecting the majesty of God, and consequently being a grave sin against the first commandment, we just recognize its validity under certain conditions (see paragraph 3.7). The fact that the Novus Ordo Missae attacks directly the most precious treasure of the Church, the spring of the supernatural life represented by the Sacrifice of the Head of the Church, Our Lord Jesus-Christ, is shelved.

6- There is also the recognition of the 1983 Canon Law, under which we accept to place. Bishop Lefebvre said he hated this code poisoned with Vatican II theories. Let us remember canon 844 which allows “communicatio in sacris”, the sharing of sacraments between Catholics and no-Catholics (see paragraph 3.8).

In conclusion, that doctrinal Preamble shows us how deeply the General Council plunged into the abyss. It confirms the warning stated in Le Catéchisme de l’abbé Gaudron which warned us about the great danger of a contamination involved by the attendance of the Roman authorities (see

pp. 291 and 294 in May 2008 edition). Utinam ! Would to Heaven that the General Council would have taken Le Catéchisme de l’abbé Gaudron as bedtime reading. We would not be in this position !

By an anonymous priest belonging to the Fraternité St-Pie X.

 

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

Traduction anglaise: Communiqué of La Sapinière about the letter to Bishop Fellay March 4th 2013 by Cathinfo.
Traduction espagnol:¡QUE LOS LIBERALES TIEMBLEN, TODAVÍA HAY 37 SACERDOTES CATÓLICOS EN FRANCIA! Non Possumus

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

N’en déplaise à M. Jacques-Régis du Cray, la lettre à Mgr Fellay du 28 février 2013 a bien été écrite par des prêtres du district de France.

M. Ennemond (Jacques-Régis du Cray) qui prétend bien connaître la FSSPX a affirmé qu’aucun de ses prêtres n’auraient pu agir ainsi. Il se trompe tout simplement, tous les prêtres ne ressemblent pas nécessairement à l’abbé Lorans ou à l’abbé Célier. Des intervenants de son forum Fecit ont cru devoir blâmer notre anonymat. La chose est risible quand on sait comment M. Jacques-Régis du Cray en use et en abuse.

M. Jacques-Régis du Cray a aussi mis en doute notre courage. L’anonymat n’est pas nécessairement un signe de lâcheté. Pour résister publiquement aux mensonges de notre Supérieur Général nous jugeons opportun de ne pas quitter la Fraternité. Comme le rappelait Mgr Lefebvre à Dom Thomas d’Aquin, prieur du Monastère Santa Cruz, au Brésil, suite au ralliement de Dom Gérard : « Les biens de l’Église appartiennent au Christ Roi et il ne faut pas les brader ni les laisser tomber entre les mains des ennemis de son règne universel ».

L’anonymat n’est pas une fuite de la croix comme le pense M. l’abbé de Cacqueray dans un fax interne envoyé à tous les prêtres du district le 1er mars 2013. La croix nous la portons. Elle est même lourde. Depuis quelques temps la méditation des angoisses du cœur de NSJC face à la trahison de Judas s’est faite plus profonde et a renouvelé notre vie intérieure sacerdotale.

Nous avons entendu de la part des libéraux et des ralliéristes des cris d’horreur devant notre lettre. Nous les comprenons sans les approuver. Ils avaient une idole qu’ils prenaient pour un saint et ils se rendent compte que c’est un menteur. Ils voulaient que sa politique de ralliement à la Rome moderniste soit sainte parce qu’ils partageaient son libéralisme. Plutôt que de se soumettre aux faits, ils ont préféré les nier. Ils ne veulent pas voir les mensonges car ils ne veulent pas conclure que cette politique libérale ne vient pas du bon esprit.

Oui, le libéralisme est un péché qui finit par rendre aveugle. Ces cris d’horreur ne sont que des cris hypocrites. On s’offusque d’une lettre anonyme qui dénonce des tromperies répétées d’un supérieur envers ses inférieurs en matière grave mais on ne veut pas s’offusquer du mensonge lui-même. C’est le monde à l’envers. Pour eux la subversion consiste non à mentir mais à dénoncer le mensonge. Quelle étrange morale!

M. l’abbé de Cacqueray, qui n’est pas un libéral mais qui est de nouveau victime de sa bienveillance, dans le fax interne nous reproche notre « procédé objectivement destructeur. » Mais qu’est-ce qui est objectivement destructeur : mentir ou dénoncer le mensonge ?

M. l’abbé de Cacqueray trouve « grotesque » le nombre de trente-sept prêtres adhérant à cette lettre. Cela nous étonne, car il sait mieux que quiconque que le nombre de prêtres qui lui ont manifesté leur perte totale de confiance envers le Supérieur Général et son Conseil dépasse ce chiffre. De plus la valeur des faits avérés de cette lettre ne dépend pas des signataires mais des témoins oculaires dignes de foi, mentionnés de façon circonstanciée. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray trouve-t-il aussi grotesque le jugement de ce capitulant : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. » ?

M. l’abbé de Cacqueray nous invite à avoir une attitude « franche et respectueuse » envers les supérieurs. Nous lui demandons alors combien de temps faudra-t-il encore supporter que l’on nous mente et que l’on trompe les fidèles?

Excellences, MM. les abbés, chers fidèles, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, que nous devions lire en chaire, disait :
« Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : ‘‘Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves.’’»

Mais quelques jours après, ce passage est devenu :
« Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile ‘différent des autres’. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé.
Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Aujourd’hui on sait que c’est bien le premier texte qui représentait la pensée de Mgr Fellay puisqu’il cherche à se soumettre à l’Eglise concrète. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On y lit :

« Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’« opinion publique » épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une « lettre aux fidèles » (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. » C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/

Mgr Fellay et la communication de la Maison Générale ont menti par le passé, ils ont encore menti récemment dans leur communiqué, pourquoi devrions-nous croire qu’ils cesseront de le faire à l’avenir ? Ce scandale et cette mascarade n’ont que trop duré. Ils doivent cesser et ils cesseront.

La Sapinière

Saül contre David ou Mgr Williamson, trahi par les siens

Mgr Williamson

 

Saül contre David ou Mgr Williamson, trahi par les siens

« Je serais donc devenu votre ennemi, parce que je vous ai dit la vérité ? »

« Le Chapitre général constate les graves manquements à la discipline commis par Mgr Williamson et les difficultés qu’il pose à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X par son attitude. Il approuve les démarches que le Supérieur général entreprendra pour mettre un terme à cette situation. » (Actes du Chapitre, Cor Unum n°102, été 2012, p. 28)

Pauvres capitulants ! Comment ont-ils pu approuver, aveuglement, les démarches du Supérieur général et donner ainsi les pleins pouvoirs à Saül pour persécuter David ?

« Jonathas répondit à Saül, son père : « Pourquoi David serait-il mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? » Et Saül brandit sa lance contre lui pour le frapper. Jonathas comprit que c’était chose arrêtée chez son père de faire périr David. »
(I Sam 20, 32-33)

En réalité, il n’y a pas de problème de discipline chez Mgr Williamson ; il y a par contre un problème de clarté et de doctrine chez Mgr Fellay.
Quand Mgr Fellay dit : « Beaucoup de personnes comprennent mal le Concile. Le Concile présente une liberté religieuse qui est en fait très, très limitée. » Qui peut empêcher Mgr Williamson de dire que le discours de la Fraternité a changé ?

« Les « limites » fixées par le Concile à la liberté religieuse ne sont que de la poudre aux yeux, masquant le défaut radical dont elles souffrent et qui est de ne plus tenir compte de la différence entre la vérité et l’erreur ! On prétend contre toute justice, attribuer le même droit à la vraie religion et aux fausses » ; « Mais le comble de l’impiété, qui n’avait jamais été atteint jusqu’alors, a été accompli lorsque l’Eglise, elle-même, ou du moins ce qui a voulu passer pour tel, a adopté au concile Vatican II le principe du laïcisme de l’Etat » ; « La liberté religieuse signifie nécessairement l’athéisme de l’Etat. Car professant reconnaître ou favoriser tous les dieux, l’Etat n’en reconnaît en fait aucun, surtout pas le vrai Dieu ! » (Mgr Lefebvre, Ils l’ont découronné, Ch. XXVIII, p.232 & VIII, p.76 & IX, p.86)

Quand Mgr Fellay dit aux trois évêques que :

« Dans la Fraternité, on est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies »
, qui pose des difficultés à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ? Mgr Lefebvre disait que le concile Vatican II était « le plus grand désastre de tous les siècles passés depuis la fondation de l’Eglise » et dans une de ses dernières conférence à Ecône : « Plus nous analysons les documents de Vatican II, plus nous reconnaissons qu’il s’agit d’une totale perversion de l’esprit. C’est très grave ! Une perversion totale !… »

… Qui peut alors empêcher Mgr Williamson d’imiter Paul reprenant Céphas :

« je lui résistais en face, parce qu’il était digne de blâme » (Gal 2, 11) ?

Est-ce manquer de respect envers Mgr Fellay que de le citer et de montrer l’ambiguïté et l’insuffisance de ses propos ? A des paroles publiques ne peut-on pas répondre par des paroles publiques quand il s’agit de l’orthodoxie de la foi ; surtout quand au dire même de Mgr Fellay, c’est « le bien commun de la Fraternité » qui est en jeu avec « la solution actuelle du statu quo intermédiaire » .
C’est toujours Mgr Fellay qui déclarait :

« Nous ne sommes toujours pas d’accord doctrinalement, et pourtant le pape veut nous reconnaître ! Pourquoi ? La réponse elle est là : il y a des problèmes terriblement importants dans l’Eglise aujourd’hui. Il faut traiter ces problèmes. Il faut laisser de côté les problèmes secondaires et s’occuper des problèmes majeurs. Les autorités officielles ne veulent pas reconnaître les erreurs du Concile. Elles ne le diront jamais explicitement. Cependant si on lit entre les lignes, on peut voir qu’elles souhaitent remédier à certaines de ces erreurs. » (DICI, n°256)

Cela veut-il dire que la confession de la foi n’exige plus le rejet des erreurs contre cette foi ? Et pourquoi la Rome actuelle qui ne fut pas avare de repentances pour les prétendues fautes du passé, ne pourrait-elle pas, dans le présent, se repentir pour de bon et dénoncer ses erreurs à elle ?
Le droit à la liberté religieuse fait-il parti des « problèmes secondaires » ? La déclaration Dignitatis humanae n°2 sur le droit à la liberté religieuse de la personne humaine contredit l’enseignement infaillible de l’Eglise. Vatican II dit que l’homme a un droit naturel de choisir la religion qu’il veut – ou de n’en choisir aucune – et de défendre publiquement ce choix ; et que Dieu se sert des (fausses) religions comme moyen de salut. Cet enseignement détruit la nécessité de la (vraie) foi pour le salut (Celui qui ne croira pas sera condamné, Mc 16,16) et rend l’Incarnation et la Rédemption vaines.

« Je ne comprends pas, disait un moine bénédictin du monastère de Santa Cruz au Brésil, comment Mgr Fellay peut ridiculiser la Fraternité Saint Pie X en déclarant que cette dernière constate des « super hérésies » dans Vatican II. Je ne savais pas que l’Eglise distinguait les super-hérésies, des hérésies et des mini-hérésies. La seule négation d’une vérité révélée suffit pour qu’elle soit totalement rejetée par l’Eglise. »

Mgr Williamson est un évêque sacré par Mgr Lefebvre pour exercer son épiscopat par suppléance. Or un « évêque n’est pas seulement celui qui accomplit matériellement un rite, fut-il traditionnel. Un évêque enseigne et sanctifie par sa doctrine et son exemple de la fidélité à la foi de toujours. » (Mgr Lefebvre, 29 janvier 1989, in Fideliter). Quand Mgr Fellay dit que les textes de Mgr Müller sur plusieurs dogmes de foi « sont plus que discutables », qu’est-ce, sinon de la langue de bois indigne d’un pasteur ? Pour ne pas « altérer la foi », il faut parler clairement : une hérésie est une hérésie… L’inacceptable n’est pas « discutable ».
Les papes post-conciliaires sont des libéraux et des modernistes ; c’est un fait, et contre les faits, il n’y a pas d’arguments qui tiennent. Notre situation canonique restera donc bancale tant que Rome sera anormal. Peu importe que « Rome ne tolère plus » notre résistance ! Par le passé, Rome l’a-t-elle déjà tolérée ? De plus, l’Ecriture nous enseigne que Dieu commande de ne pas entrer en relation avec l’hérétique formel et notoire . Le passage le plus expressif est celui de l’Epître de saint Paul à Tite : « Hominem haereticum … devita » . La Révélation divine a donc prévu que, dans le cas d’un hérétique, fut-il pape, l’Église doit se séparer d’un tel personnage et éviter d’entrer en relation avec lui. Ni plus ni moins.

Mgr Fellay prétend ne pas « se taire devant l’apostasie silencieuse et ses causes »

On l’écoute, mais au lieu de reprendre publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreurs, de libéralisme et de modernisme, on l’entend dire :

« Si le Pape m’appelle, j’y vais tout de suite. Ou plutôt, j’y cours. C’est certain. » (30 Días n° 9, octobre 2002)
Chercher une solution canonique sans un accord doctrinal préalable, c’est faire preuve d’un manque certain de réalisme et d’esprit surnaturel, car depuis Vatican II, les autorités romaines conduisent l’hérésie. On assiste à l’apostasie générale prédite par Saint-Paul. Mais pour Menzingen :

« cette dialectique entre vérité-foi et autorité est contraire à l’esprit sacerdotal. »

Si Menzingen contredit Mgr Lefebvre, qui peut reprocher à Mgr Williamson d’être, quand à lui, fidèle à sa devise épiscopale : « ut fidelis inveniatur »?

Les saints évêques ont toujours été des combattants de la foi, non des politiciens retors. Avant d’accuser Mgr Williamson d’indiscipline, que l’on nous montre en quoi ses Kyrie Eleison ont-ils été outranciers, injurieux ou faux ? En réalité, il n’a fait qu’accomplir son office d’évêque, fidèlement, respectueusement mais aussi fermement :
« Je serais donc devenu votre ennemi, parce que je vous ai dit la vérité ? » (Gal 4, 16)

Au lieu de persécuter Mgr Williamson, Mgr Fellay ferait mieux de laisser l’Eglise jouir de sa prédication. Il n’y a pas à jalouser les dons d’autrui mais il y a lieu de s’en réjouir et de les faire partager.

« [La foule] disait : « Saül a tué ses mille, et David ses dix mille ». Saül fut très irrité, et ces paroles lui déplurent : « On donne dix mille à David, et à moi on donne les mille ! Il ne lui manque plus que la royauté. » Et Saül voyait David de mauvais œil à partir de ce jour. Le lendemain, un mauvais esprit envoyé de Dieu fondit sur Saül … Yahweh était avec David et s’était retiré de Saül… » (I Sam 18, 8-13).

La vérité est avec les « Kyrie eleison» de Mgr Williamson, elle est avec « les réflexions autour de le proposition romaine » de Mgr de Galarreta, elle est avec « l’étrange théologie de Benoît XVI » de Mgr Tissier de Mallerais mais elle n’est point dans les sophismes et les élucubrations sentimentales de Menzingen.

« Les démarches que le Supérieur général » doit « entreprendre pour mettre un terme à cette situation » de crise sont simples. De même que « le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être » , de même le jour où Mgr Fellay retrouvera tous ses esprits, le problème de la prédication de Mgr Williamson n’aura plus de raison d’être.

Mgr Fellay, en 2002, faisait ces justes réflexions sur la chute de Campos :

« [Campos pense] encore que de la part de Rome, c’est la reconnaissance de la Tradition. Alors que le contraire vient de se passer. Une partie de la Tradition, un mouvement traditionnel, a accepté, avec quelques réserves, certes, la réalité postconciliaire … il faut bien distinguer un manque à la vertu de foi elle-même, d’un défaut dans la confession publique de la foi qui est nécessaire dans certaines circonstances … Or une prévarication comme celle d’Assise réclame cette confession publique… que nous n’avons pas entendue venant de Campos. »

Avez-vous entendu notre Supérieur s’élever contre Assise III, personnellement, publiquement et au nom de la Fraternité ? Non ! Mgr Fellay a annoncé par son secrétaire qu’il laissait liberté aux supérieurs de district de réagir et il n’hésita pas à blâmer ceux qui avaient parlé clairement ! L’abbé Chazal rapporte aussi cette anecdote :

« Je me souviens avoir demandé à Mgr Fellay à Cebu, avant Assise III, s’il ne pouvait pas faire une déclaration retentissante ou un autre geste important quelconque, comme Mgr Lefebvre l’avait fait lors d’Assise I. Tout ce que j’obtins comme réponse fut un NON coléreux, à cause de nos tractations actuelles avec Rome. »

Le cardinal saint Robert Bellarmin écrivait :

« Tout comme il est autorisé de résister à un pape qui commet une agression corporelle, de même il est permis de lui résister, s’il fait du mal aux âmes ou trouble la société et, à bien plus forte raison, s’il cherchait à détruire l’Église. Il est permis, dis-je, de s’opposer à lui en n’accomplissant pas ses ordres et en empêchant que sa volonté soit réalisée. »
(De Romano Pontifice, l. II, c. 29)

Tant que Mgr Fellay voudra entraîner « une partie de la Tradition » dans « la réalité postconciliaire », il devra s’attendre à ce qu’il appelle improprement de l’indiscipline.

Signé: Un prieur, en France.

Lettre ouverte à l’abbé Lorans

Traduction en polonais: List otwarty do księdza Loransa. Kolejne wydarzenie związane z kontrowersyjną grupą GREC by Pelagius Asturiensis

Lettre ouverte à l’abbé Lorans
Responsable du GREC et chargé de la Communication de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

Monsieur l’abbé et cher confrère,

Seuls votre honneur et la crédibilité de votre charge m’amènent vers vous. Trois mois après la remise, le 14 septembre 2011, par le Cardinal Levada à Monseigneur Fellay, d’un document en vue d’une solution canonique pour la Fraternité, le Père Michel Lelong faisait paraitre un ouvrage intitulé « Pour la nécessaire réconciliation ». Ce livre nous apprend qu’avec Madame Huguette Pérol, le Père Dominicain Olivier de La Brosse et le Père Lelong (fondateur du Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne), vous avez, en 1997, à l’occasion d’un repas, créé le GREC : Le Groupe de Réflexion Entre Catholiques.

Le but du GREC : « une vraie réconciliation »

Après la première séance publique du GREC, le 23 mai 2000, les réunions, « discrètes et amicales », se firent de plus en plus fréquentes, « environ une fois par mois ». En 2004, il fut décidé d’inviter à ces rencontres « un plus grand nombre de participants représentant les courants les plus divers de l’Église de France ». « À ces réunions participaient — et continuent à participer — des prêtres et des laïcs appartenant au diocèse de Paris et à des diocèses de province, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, à l’Institut du Christ-Roi et à d’autres institutions ecclésiales ». Le souci du GREC est « de contribuer à l’unité de l’Église, dans le respect des légitimes diversités ». Ainsi que le dit M. Airiau, il « peut exister des catholiques de rite grec, des catholiques de rite latin mais également des catholiques de rite romain de 1969 et de rite romain de 1962 ». Pour Madame Huguette Pérol, « le fait de se connaître change absolument tout » et les « les différences » entre « traditionalistes » et « conciliaires » sont comparables à celles « entre une Napolitaine » et « un Hollandais. » Le but du GREC est donc de « maintenir un dialogue entre les différents courants » afin que « la Tradition » ait « son mot à dire au sein de l’Église, quand elle y aura retrouvé sa place ».

M. l’abbé Lorans, avez-vous vraiment partagé ce but et cette vision des choses ? N’avez-vous jamais enseigné, au séminaire ou à l’Institut, que le libéralisme et le catholicisme sont irréconciliables ? Ne savez-vous pas que le mouvement du catholique vers le libéralisme est une trahison, que le mouvement du libéral vers le catholicisme est une conversion et que quelque soit son nom, libéralisme catholique ou catholique libéral, la conciliation des deux est un péché ?

« Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. » (Note préliminaire de Mgr Lefebvre. 12 juillet 1976).

M. l’abbé Lorans, avez-vous suffisamment informé les cofondateurs du GREC et le représentant du pape, quand il vous a « reçu à la Nonciature, pour des entretiens approfondis » avec Madame Pérol et le Père Lelong, des décisions de la Fraternité ?

« Les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition et non la recherche d’arriver à un impossible « accord » purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, « le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être… » (Mgr Lefebvre à Jean-Paul II, Lettre du 2 juin 1988). » (Cor unum, n°85, octobre 2006)

Le GREC et les contacts romains

Le 28 octobre 1998, le Père Lelong adressait une lettre au Cardinal Sodano disant que :

« De nombreux prêtres et fidèles ont été conduits à se tourner vers la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, moins pour des raisons doctrinales que par attachement à la messe tridentine […] Avec quelques amis, nous avons constitué à Paris un groupe de travail qui s’efforce de préparer le jour où tous les « traditionalistes » pourront retrouver leur place dans l’Église, dans l’obéissance au Saint-Père et sous l’autorité de nos évêques. […] il me semble que le Jubilé de l’An 2000 pourrait être l’occasion de « poser des actes de réconciliation qui seraient à l’honneur de l’Église ». C’est dans cet esprit, dans une totale fidélité au Souverain Pontife et aux enseignements du concile Vatican II, qu’au nom de nombreux Catholique français, je me permets de vous demander, Monsieur le Cardinal, si, dans un geste de charité envers nos frères, le Saint-Père pourrait lever l’excommunication qui avait été prononcée à l’encontre des évêques irrégulièrement sacrés par Monseigneur Lefebvre ».

À ce courrier, le Cardinal Sodano répondit, le 20 février 1999 :

« La question que vous soulevez est très présente dans le cœur du Saint-Père, qui ne cesse de s’engager pour l’unité de l’Église […] Pour cela, il est important que ceux qui veulent revenir dans le sein de l’Église en manifestent le désir […] ».

M. l’abbé Lorans, l’ouverture des Basiliques romaines lors du pèlerinage de la Fraternité à Rome en l’an 2000, l’initiative même de ce pèlerinage et les contacts romains qui s’en sont suivis, tout cela a-t-il été l’œuvre du GREC ?

Un document compromettant

Le 20 octobre 2008, une lettre « signée par les responsables du GREC et par un certain nombre de personnalités catholiques » a été « adressée au Saint-Père » :

« Voici que le Motu Proprio de 2007 est en train de créer peu à peu dans l’Église une véritable « nouvelle donne », au sein de laquelle la réception positive que lui a accordée Monseigneur Fellay au nom de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X nous avait rempli d’espérance. […] Convaincus d’exprimer l’attente de très nombreux Catholiques et en espérant que ce sera pour la Fraternité Saint-Pie X l’occasion de régulariser sa situation canonique et de pouvoir manifester ainsi sa volonté de rentrer en pleine communion avec le Saint-Père, nous nous permettons de demander humblement à Votre Sainteté de tout mettre en œuvre pour parvenir à la levée des excommunications qui pèsent sur les quatre évêques consacrés par Monseigneur Lefebvre en 1988. Dans le contexte actuel, il nous semble que ce geste du Pasteur commun contribuerait à adoucir les vieilles blessures. »

M. l’abbé Lorans, cette lettre du GREC signifie-t-elle que vous avez renoncé à être membre de la Fraternité ? Pourquoi, en 2008, avez-vous demandé une chose que notre Supérieur, en 2006, dit avoir refusé : « évidemment nous n’allons pas demander qu’on enlève quelque chose que nous ne reconnaissons pas. Nous avons toujours refusé de reconnaître la validité de ces excommunications, nous ne pouvons donc pas demander qu’on enlève quelque chose qui n’existe pas. » (Mgr Fellay Sermon à Flavigny, le 2 février 2006. DICI N° 130).

GREC et DICI : un même esprit

Le Père Michel Lelong, cofondateur du GREC, écrit :

« Aujourd’hui plus que jamais, je mesure l’importance des textes conciliaires, en particulier de la Déclaration Nostra Aetate qui appelle les Catholiques à connaître les valeurs des grandes religions ; il convient d’être aussi attentif au dialogue entre Catholiques qu’au dialogue auquel Vatican II nous appelle avec les Orthodoxes, les Protestants, les Juifs, les Musulmans, les agnostiques et les incroyants ; il faudrait que sur le procès fait au Saint-Père par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X à partir d’expression dont il use volontiers — la « tradition vivante », par exemple — et sur des gestes peut-être contestables, mais qui n’engagent pas son infaillibilité, soit transformé en réserve ce qui est actuellement condamnation ; La Fraternité Saint-Pie X doit cesser de rejeter en bloc Vatican II et les admirables textes — hélas trop peu connus — qui ont tenté d’exprimer avec des mots d’aujourd’hui la présence de l’Église au monde ; Après le Motu proprio de juillet 2007, on peut espérer que l’ancien et le nouveau rite vont désormais non seulement cohabiter mais s’enrichir mutuellement, comme le souhaite Benoît XVI. Alors, après les désolantes divisions autour de l’autel entre « traditionalistes » et « conciliaires », l’Eucharistie sera vraiment ce qu’elle est : le sacrement de l’unité et de la charité ; Comme le disait Benoît XVI en recevant à Rome, en 2005, les ambassadeurs des pays musulmans auprès du Saint-Siège, nous devons ‘‘reconnaître avec loyauté ce qui nous sépare et avec joie ce qui nous unit.’’ »

M. l’abbé Lorans, partagez-vous ces jugements et ces espérances ? Pensez-vous, comme le Père Lelong, que pour arriver « sans tarder, à un accord », il faut « que la Fraternité Saint-Pie X accepte les grandes orientations de Vatican II en les interprétant comme le propose aujourd’hui le Saint-Père » ?

M. l’abbé Lorans, vous avez réussi à convaincre le Chanoine Jaÿr (Institut du Christ-Roi) de participer aux travaux du GREC malgré toutes ses « oppositions ». Etait-ce parce que vous partagiez les jugements des abbés Barthe (écrivain ?) et Ribeton (Fraternité Saint-Pierre) qui parlent de « liturgie extraordinaire », de « doctrine extraordinaire », d’une « pastorale extraordinaire », d’une « vraie charge d’âmes aux prêtres attachés aux pédagogies et modes « traditionnels » de la sanctification des âmes » ?

M. l’abbé Lorans, vos contacts avec le GREC seraient-ils responsables du ton nouveau de DICI et des organes officiels de la Maison Générale ? Sur Internet, les interventions prétentieuses, quoique déficientes, de M. Jacques-Régis du Cray (Ennemond, de Prévigny…) qui depuis 2007 n’a jamais « manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC » font-elles parties de la Communication officieuse de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ? Comment ce jeune homme, à la théologie toute aussi chétive qu’hautaine, aurait-il pu, seul, prétendre à exercer un rôle de censeur de la Tradition ? Ce professeur d’histoire qui disserte à tort et à travers sur l’esprit prétendu de Mgr Lefebvre, ne vous permet-il pas, M. l’abbé Lorans, à vous et à la Maison Générale, de ‘‘préparer’’ les opinions en disant ainsi tout haut ce que vous pensez tout bas ? Est-ce vraiment de son propre chef qu’avec mesquinerie il s’acharne à dénigrer un évêque persécuté et exclu qui a eu le malheur d’aimer la vérité comme il faut ?

Une tentation ancienne

Le livre du Père Lelong est préfacé par Dom de Lesquen. Il nous révèle que le prêtre de la Fraternité qui a le plus collaboré aux travaux du GREC est l’abbé Celier. Ceci n’est pas du au hasard. Interrogé par le Père Lelong, l’abbé Aulagnier fait cette triste confidence : « Sachant le rôle que le Père Abbé Dom de Lesquen avait joué auprès de Dom Gérard lors de son rapprochement du 8 juillet 1988 avec Rome, je l’aborde et lui parle d’une normalisation de la situation de la FSSPX avec Rome. Ne pourrions-nous pas, avec certains de ses amis, organiser quelques réunions […] Dom de Lesquen consentit à la chose. » Douze réunions eurent ainsi lieu, de 1992 à Suresnes avec « M. l’abbé Celier qui se dévoua sans compter dans les conversations » jusqu’en 1995 à l’École Saint-Bernard à Courbevoie.

« De ces colloques, le Cardinal Ratzinger était informé très régulièrement par Dom de Lesquen. » « Nos interlocuteurs, précise l’abbé Aulagnier, comprenaient ainsi que la FSSPX était prête, dans l’heure, à tout accord, à tout arrangement pourvu que la foi catholique lui soit assurée pour elle et pour l’Église. C’est ce qu’exprimait quelque temps plus tard M. l’abbé Celier, au nom de la FSSPX, dans son livre ‘‘Benoît XVI et les traditionalistes’’. »

M. l’abbé Lorans, la Maison Générale vous a-t-elle chargé de continuer l’œuvre de l’abbé Aulagnier ? Et, à cette fin, a-t-elle voulu que « M. l’abbé du Chalard ne cessa d’apporter au GREC un soutien aussi discret qu’attentif » selon l’aveu du P. Lelong ? Quand notre Supérieur nous dit que « dans la Fraternité, on est entrain de faire des erreurs du Concile des super hérésies, comme un mal absolu. », est-ce sous l’influence du professeur d’histoire M. Airiau, intervenant du GREC pour qui « Vatican II » n’est pas « l’abomination de la désolation dans le saint lieu » ? M. l’abbé Lorans, quand vos collègues « membres du GREC » ont écrit « à Monseigneur Fellay, le 20 juin 2008 », que la FSSPX devait « reprendre sa place dans l’Église où elle a tant à apporter, mais aussi tant à recevoir », parlaient-il de l’Eglise conciliaire ou de l’Eglise catholique ?

M. l’abbé Lorans, vu votre charge dans la Fraternité, vu que « Monseigneur Fellay » vous « a désigné pour suivre les travaux du GREC », il est dans votre intérêt et celui de notre société religieuse que vous éclaircissiez dans les plus brefs délais, publiquement, les problèmes soulevés par votre participation aux activités « discrètes mais pas secrètes » du GREC dont la règle est de « parler sans se fâcher des choses qui fâchent. »

Monsieur l’abbé Lorans, à l’heure où la communication de la Maison Générale étonne, trouble, déconcerte, inquiète, scandalise et révolte plus d’un fidèle et plus d’un prêtre, une mise au point franche de votre part, sans demi-vérité, peut éviter que la situation ne se détériore irréversiblement. Cela ne devrait pas être trop difficile puisque selon vous :

« Le GREC ne recherche pas un compromis fait de demi-vérités ou reposant sur des non-dits. Notre mutuelle charité n’exclut pas la franchise, au contraire elle l’exige. »

Avec mon religieux dévouement.

Un confrère

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