Depuis 1963, monsieur l’abbé Hubert Fleury exerçait son paternel ministère dans l’église Saint-André de Marzy. Depuis 53 ans, il avait réussi à maintenir contre vents et marées, et malgré la contradiction des évêques conciliaires en place, un culte et une doctrine intégralement catholique.
Mgr Brac de la Perrière est un évêque Charlie que l’on peut le voir en train de défiler sur la photographie. Évêque de Nevers depuis quatre ans, il ne supporte plus la fidélité de l’Abbé Fleury. Il entend imposer dans l’église de Marzy le nouveau rite et, avec lui, la doctrine de Vatican II. Il a jugé nécessaire d’en finir avec ce lieu de Tradition authentiquement catholique opposé à la révolution conciliaire. Il vient de nommer pour cela un nouveau curé à Marzy, l’Abbé Roland Jouanin et exige la mise en place d’un “biritualisme”.
Les catholiques de l’église Saint-André de Marzy ont fait savoir à l’Abbé Jouanin, à la fin du mois de juin 2015, qu’ils n’étaient pas dupes de la manœuvre. Le projet, sous couvert de douceur et de pacifisme, a pour but d’en finir avec ce prêtre fidèle à l’esprit et aux rites catholiques.
Ces catholiques sont aussi conscients d’avoir un trésor sans prix en la personne de M. l’Abbé Fleury. Ce prêtre célèbre le Saint-Sacrifice de la Messe et donne les Sacrements de façon à en faire comprendre la valeur infinie, il parle des droits de Dieu et non de ceux de l’homme. Il élève vers le Ciel, sa miséricorde s’appuie sur la justice, et sa charité sur la vérité. Il rappelle les lois divines, les commandements de l’Église, les beautés et les exigences de la Foi, la nécessité de la pratique religieuse, du sacrifice et de la pénitence. Il enseigne à fuir le péché, à ne jamais composer avec l’erreur, à se garder du monde rejeté par le Christ, à travailler à installer son Règne et à sauvegarder ses droits dans une société en révolte contre Dieu. Bref, il est ce que le monde maudit par le Christ appelle un prêtre intégriste, c’est-à-dire un prêtre authentiquement et intégralement catholique.
L’Abbé Jouanin, lui, est un prêtre conciliaire, “ouvert” sur le monde et en pleine communion avec son évêque. L’Abbé Jouanin est aussi un prêtre qui scandalise les enfants par ses intrusions irrespectueuses pendant les offices ou un prêtre qui reste assis au fond de l’église et ne se lève point à l’élévation. Quand on lui parle de l’abbé Fleury qui célèbre la sainte et admirable liturgie de Requiem pour les défunts, la réaction de l’Abbé Jouanin tient en deux mots : “des conneries !” (terme exact rapporté par un témoin oculaire). Depuis les apparitions de l’Abbé Jouanin qui ne parle qu’un langage de paix et d’amour…, les catholiques de l’église de Marzy ont déjà eu à subir, un dimanche, des agressions verbales de la part des modernistes du village.
Un jour, l’Abbé Jouanin a rendu visite à notre vénérable pasteur pour lui annoncer la mise en place d’un “biritualisme”, impossible pour des raisons théologiques et pastorales. Le lendemain, l’abbé Fleury a eu un malaise. Chose aisément prévisible : un pasteur de 82 ans ne peut pas s’entendre dire qu’il sera chassé de son église sans en éprouver quelques émotions.
L’état actuel du diocèse exige-t-il cette persécution hypocrite de l’Abbé Fleury ? Bien sûr que non. Alors pourquoi Mgr Brac de la Perrière s’impatiente-t-il ?
Le 27 juillet 2015, Mgr Brac de la Perrière, après avoir remarqué que « les abus liturgiques paraissent moindres qu’à d’autres époques, notamment dans les années soixante-dix » et que « la catéchèse sur l’Eucharistie est de fait largement à revoir », il écrivait à un catholique de Marzy que : « La situation actuelle est tout à fait inacceptable, quelles que soient les qualités de Monsieur l’abbé Fleury, qui n’est du reste pas le curé de la paroisse. Il est inacceptable qu’à côté de la forme extraordinaire du rite romain, que je ne remets pas en question, il ne puisse être célébré aucune liturgie dans la forme ordinaire. »
Rappelons à cet évêque moderniste ce qui est vraiment inacceptable.
Tout d’abord ce qui est vraiment inacceptable, c’est qu’un évêque puisse être Charlie quand on sait que ce journal est un ramassis d’ordures au service de la propagande du Système qui salie tout (sauf Israël) et qui montre par exemple une triple sodomie pour illustrer la Sainte Trinité ou le Christ appelant “à table” sous le titre de “le dîner de cons” pour illustrer la sainte Cène du Sauveur, etc. Il faut vraiment avoir perdu la raison pour être Charlie et se prétendre catholique.
Ce qui est encore inacceptable, c’est que dans la nouvelle messe de Paul VI, et ce aux dires mêmes des hérétiques protestants, « des communautés non catholiques pourront célébrer la Sainte Cène avec les mêmes prières que l’Église catholique. Théologiquement, c’est possible. » (Max Thurian, communauté de Taizé, La Croix du 30 mai 1969). La nouvelle Messe a en effet volontairement supprimé ou atténué des parties, des paroles et des gestes qui exprimaient les vérités dogmatiques refusées par les hérétiques (le sacerdoce découlant du sacrement de l’Ordre, la valeur expiatoire et propitiatoire du sacrifice de la Messe, la Présence réelle et permanente de Notre Seigneur Jésus-Christ sous les saintes espèces eucharistiques).
Ce qui est toujours inacceptable, c’est que « le nouvel Ordo Missæ s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIe session du Concile de Trente, lequel, en fixant définitivement les canons du rite, éleva une barrière infranchissable contre toute hérésie qui pourrait porter atteinte à l’intégrité du Mystère. » (Bref examen du Nouvel Ordo Missæ présenté à Paul VI par les cardinaux Antonio Bacci, membre de la Congrégation des Rites, et Alfredo Ottaviani, Préfet du Saint-Office)
Cette imposture, celle de présenter la Messe bâtarde et protestantisée de Paul VI comme le rite ordinaire du rite romain catholique, est due à l’initiative de Benoît XVI :
« Art. 1. Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi » de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église. » (Motu Proprio sur la Liturgie romaine, 7 juillet 2007)
Selon Benoît XVI, qui nie l’évidence, « il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. […] Evidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté. » (Lettre de Benoît XVI aux évêques du 7 juillet 2007)
Il est très dommageable pour la clarté des esprits que Mgr Fellay n’ait jamais officiellement dénoncé cette imposture. Contrairement à Mgr Lefebvre qui a « toujours » refusé « d’affirmer la légitimité et l’orthodoxie de la messe nouvelle. » (Communicantes, août 1985), le Communiqué du Supérieur Général de la FSSPX parlait du « Missel Romain » « rétabli dans ses droits » : « La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X » se réjouissait « de voir l’Eglise retrouver ainsi sa Tradition liturgique […]. Pour ce grand bienfait spirituel, la Fraternité Saint-Pie X exprime au Souverain Pontife sa vive gratitude. » (7 juillet 2007) Peut-on se réjouir du retour de l’épouse légitime au foyer quand le mari affirme de manière mensongère son égalité avec une concubine ? Et depuis quand une femme adultère pourrait-elle devenir la femme ordinaire d’un homme et avoir préséance sur l’épouse légitime à qui l’on concède de manière insultante le titre d’extraordinaire ?
Cinquante ans après la révolution de Vatican II, rien n’a changé. Le « j’excuse le Concile » du cardinal Ratzinger s’oppose toujours au « j’accuse le Concile » de Mgr Lefebvre. Une seule solution : refuser toute réconciliation qui ne serait que trahison et par conséquent assumer la séparation qui préserve de toute compromission.
« C’est donc un devoir strict pour tout prêtre (et tout fidèle) voulant demeurer catholique de se séparer de cette Église conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du magistère de l’Église et de la foi catholique. » (Mgr Lefebvre, Itinéraire spirituel, 1990, p. 31.) C’est donc un devoir strict pour tout catholique de séparer de Mgr Brac de la Perrière et de Benoît comme de François…
Comment aider les catholiques de Marzy et soutenir l’Abbé Fleury ? Par la prière et par un don à l’association Saint André (A.S.A. 9, Rue du Midi 58180 MARZY) qui soutient ce valeureux prêtre qui ne s’est jamais souillé, lors du saint sacrifice de la Messe, avec les hérétiques qui détruisent l’Eglise.
- l’Abbé Fleury et ses fidèles savent qu’ils ne gagneront peut-être pas devant les hommes ce combat pour la sauvegarde de la foi dans leur église, mais il leur importe surtout de ne pas rougir du Christ-Roi et de lutter contre ses ennemis. Notre Seigneur, le Souverain prêtre, veut peut-être aussi donner à son fidèle serviteur la couronne spéciale réservée aux prêtres persécutés pour leur fidélité à la messe de toujours et chassés de leur église par l’évêque du lieu ?
« Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! » Mt 5, 10
« C’est une nécessité qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! » Mt 18, 7