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Satan dans la cité (1/2)

par | Jan 16, 2016 | Abbé Rioult, Amour de la Vérité, Politique, Vidéo Conférence

satan dans la cité 1 - Tentation-du-ChristConférence vidéo de l’Abbé Rioult en neuf points :

  1. Qui est le diable ?
  2. Comment se manifeste le démon ?
  3. De l’exorcisme : une lutte contre les démons
  4. La possession démoniaque des institutions
  5. La Révolution est Satanique
  6. Souveraineté du Peuple et Libéralisme
  7. Mensonge et homicide
  8. Des fils légitimes et des bâtards
  9. Conclusion

« Frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air. » (Eph 6, 10-12)

Article en pdf ici : Satan dans la cité

Satan dans la cité

Nous nous proposons aujourd’hui de manifester l’action diabolique dans la société contemporaine. Voir le diable partout est une erreur ; mais ne le voir nulle part est autre erreur bien plus grave. Baudelaire avait raison de dire que « la plus belle ruse du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas ». Le Diable a une réelle influence sur les hommes et sa part de responsabilité est loin d’être négligeable. Nous verrons, comme le disait M. Blanc de Saint Bonnet, que « nos erreurs politiques ne sont en réalité que l’expression d’erreurs théologiques » inspirées par l’enfer.

Nous allons, lors de cette entretien, nous inspirer conséquemment du livre de M. Marcel de la Bigne de Villeneuve Docteur ès lettres, en Droit et ès sciences politique et économique, paru en 1951 et ayant pour titre justement Satan dans la cité. Son intuition fondamentale est si juste qu’il nous a paru judicieux de synthétiser sa pensée, de l’approfondir et de l’actualiser.[1]

1.    Qui est le diable ?

Si on parle couramment du plan de Dieu sur le monde, ce serait une erreur de se désintéresser du plan de Satan qui poursuit avec une constance remarquable et par divers moyens un but unique qui est l’échec et la destruction de l’œuvre de Dieu.

Dans nos sociétés apostates, on donne facilement une représentation du Démon bouffonne et ridicule : un diable pas si méchant au fond (de nombreux messages publicitaires usent de cette image, on se déguise en diablotin, et on en rit…) En réalité le diable est un insatiable Bourreau, l’Esprit du Mal, le Leo rugiens de l’Ecriture qui s’acharne à notre perte.

Le diable est le chef des tous les anges infidèles et damnés. Leur chef s’appelle Lucifer, c’est le Prince des Ténèbres, qui, malgré sa déchéance, se souvient de sa splendeur ancienne. Mais si il a perdu la grâce, il n’a rien perdu de sa puissance naturelle. Sa vie n’est que raison et intelligence.

Quand l’Evangile nomme Lucifer le Prince des Ténèbres ou le Prince de ce Monde, ce n’est pas une formule littéraire, mais bien un titre qui correspond à une véritable et redoutable puissance. Une puissance dangereuse et perverse, même si elle est limitée.

Intelligence donc supérieure, Satan connaît les secrets de la nature que nous avons tant de mal à pénétrer. Il n’en est pas pour autant une autorité que l’on peut consulter pour notre utilité. Lucifer n’est que révolte contre Dieu. C’est lui qui a entraîné à la désobéissance et au mal nos premiers parents. Il est Le tentateur. Doué de facultés suréminentes, mais délibérément tournées vers le mal, il est acharné à nous nuire.

2.    Comment se manifeste le démon ?

Les démons qui s’acharnent à notre perte ne se manifestent pas toujours de manière spectaculaire. Leur but est l’asservissement complet de l’homme. Et pour y arriver ils procèdent par degré : d’abord la tentation, puis l’obsession afin d’obtenir la possession (corps et âme).

Tout le monde a pu expérimenter un jour ou l’autre qu’il était l’objet d’une tentation, qui peut parfois être obsessionnelle, qui contredisait notre raison et nous pousser vers le mal. La tentation est une action démoniaque, un effort intelligent et persistant d’une puissance maléfique. Les tentations et les sollicitations mauvaises de notre nature sont le degré le plus ordinaire de l’action diabolique.

L’obsession vient ensuite. Elle se manifeste avec un caractère sournois ou brutal, qui semble dépasser nos forces. Elle se traduit parfois par des phénomènes extraordinaires. Les obsessions extérieures sont appelées infestations : bruits, mouvements d’objets ou même attaques physiques avec des coups, des secousses… L’obsession intérieure, elle, comprend des visions imaginaires, des impulsions anormales, des visions terrifiantes ou impures, des pensées de haine contre Dieu, contre les personnes ou choses qui consacrées, des pensées de désespoir… En déréglant ainsi notre pensée et notre volonté, le but recherché est la dislocation de notre unité intérieure pour favoriser l’asservissement de notre personnalité. Bref pour préparer l’occupation infernale de notre âme et si possible de notre corps.

Vient enfin la possession. L’Eglise entend par là d’abord la présence d’un esprit mauvais qui exerce un empire réel sur le corps. Mais à chaque fois que notre âme accepte de se séparer de Dieu en péchant mortellement, l’âme devient esclave de satan. En se damnant ainsi, elle devient une possession de l’enfer.

3.    De l’exorcisme : une lutte contre les démons

Pour la science impie, il n’y a pas de possession, mais seulement de grands malades nerveux. Mais le Christ et les Apôtres ont toujours fait très nettement la distinction entre les possédés et les malades. Ils exorcisent les uns, les libérant de l’esclavage du démon, et ils se contentent de guérir ou de consoler les autres.

L’exorciste sait faire la différence entre un hystérique et un possédé. L’Eglise fait une sévère critique des signes de possession et écarte tous ceux qui peuvent comporter une explication naturelle. Le P. Thyrée, dans son De Dæmoniacis de 1598, distingue entre plusieurs signes : les faux à rejeter; les douteux à écarter, les certains à considérer. Des premiers, il forme une liste de douze. Ce sont : « L’intime persuasion d’être possédé… ; une conduite perverse… ; des mœurs sauvages ou grossières… ; des maladies incurables par l’art des médecins… ; la mauvaise habitude d’avoir toujours le Diable à la bouche… ; l’impression d’être nulle part en sûreté, de se sentir molestés par les esprits… ; d’attenter à ses jours… ; l’invocation des démons jusqu’à en percevoir visiblement sa présence… ; la furie… ; la perte de la mémoire… ; et la révélation des choses occultes. » Tous ces signes sont de faux signes de possession. Et il ajoute, comme également dépourvues de signification décisive, « la cécité, la surdité, le mutisme, la cruauté contre son propre corps ou contre autrui. »

Le Rituel énumère par contre au moins trois signes certains :

1°) Ignota lingua loqui pluribus verbis : parler ou comprendre suffisamment une langue qu’on n’a point apprises

2°) distantia et occulta patefacere : Découvrir des choses cachées et éloignées

3°) vires supra aetatis seu conditionis naturam ostendere : Montrer des forces au-dessus de son âge et de sa condition.

L’exorcisme, le jeûne et la prière sont alors les suprêmes recours pour délivrer ces malheureux possédés et si il s’agit de la possession de l’âme pour obtenir la grâce d’une vraie conversion.

Au sujet de l’exorcisme, l’Eglise a peu à peu limiter son usage pour le confier plus spécialement à des clercs. Et pour mieux marquer son mépris des démons à des ministres inférieurs de la hiérarchie ecclésiastique. Puis, progressivement, elle en a encore restreint l’emploi, de façon de plus en plus étroite, pour remédier à des abus et prévenir des accidents fâcheux. Aujourd’hui, elle le confie à des délégués spéciaux, choisis parmi des prêtres sensément éprouvés, expérimentés et sages.

L’Eglise n’a pourtant nullement répudié sa vieille tradition. Tout prêtre, comme tout fidèle, peut toujours, s’il le juge opportun, recourir à l’exorcisme. L’oraison à saint Michel, prescrite par Léon XIII à la fin de la messe constitue déjà un exorcisme : « Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre soutien contre la perfidie et les embûches du démon. – Que Dieu réprime son audace ! Telle est notre humble prière. Et vous, Prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer Satan et les autres esprits mauvais, qui sont répandus dans le monde pour perdre les âmes. Ainsi soit-il.

En outre, Léon XIII a aussi publié un exorcisme contre les anges déchus à l’usage de tous, aux cas « où l’on peut supposer une action du démon, se manifestant soit par la méchanceté des hommes, soit par des tentations, des maux, des maladies, des tempêtes, des calamités de toutes sortes. » Nous donnerons prochainement l’intégralité de ce document.

4.    La possession démoniaque des institutions

Pourquoi le Diable perdrait-il son temps à préférer la possession des corps tandis que par la possession des institutions politiques et gouvernementale, par les lois et des coutumes où il insinue son esprit pervers, il peut si aisément orienter les hommes, par centaines de millions, dans les voies de la perdition : ce qui, ne l’oublions pas, reste son but invariable ? Satan s’est parfaitement adapté au progrès de la science. Avant Lucifer procédait de manière artisanale, à présent il agit de manière industrielle et poursuit sa besogne infernale en série, avec des instruments bien plus performants. Avec le progrès technique au main des sans Dieu, Satan produit l’asservissement des masses [obsession] et cause de nombreux disfonctionnement psychique et morale par la perversion discrète des institutions de toute une société [possession].

La relative rareté des possessions diaboliques individuelles n’est donc pas synonyme d’une baisse d’intensité de l’activité diabolique ; au contraire elle s’est décuplée. Certes, Satan, avant et durant l’ère chrétienne, a toujours cherché à infester le pouvoir politique. Evidemment ! Mais jamais au degré connu dans les circonstances actuelles. Toutes les institutions laïques et mêmes religieuses sont aujourd’hui infestées !

L’action diabolique ne rencontre plus, comme par le passé, une certaine résistance des principes posés par la Raison et la Foi. Satan a peu à peu réussi à pervertir les principes de la société en les fondant sur le mensonge et le vice.

Il y a donc possession diabolique des Etats quand leurs institutions sont conçues pour exciter et exalter la malice des hommes : le Mal est alors à la racine des principes en se faisant passer pour le Bien, en décorant le Désordre sous les couleurs de l’Ordre et le Faux sous les aspects du Vrai.

Pie XII disait le 19 février 1949 : « Nous sommes accablés de tristesse et d’angoisse en voyant que la méchanceté des hommes pervers a atteint un degré d’impiété inconcevable et absolument inconnu des autres temps… Cela ne se produit pas sans les machinations d’un ennemi infernal. »

5.    La Révolution est Satanique

Le cri de révolte des Anges Lucifériens a été : « Non serviam : Je ne servirai pas, Je serai comme Dieu ! » Tout aboutit et aboutira toujours là : un amour adorateur de la créature qui se refuse au Créateur. « Deux amours ont créé deux cités, écrivait Saint Augustin, l’amour de soi au mépris de Dieu et l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi. »

La possession des institutions par Satan a donc répandu dans le monde le culte de soi, le culte de l’homme, le « culte anthropolâtrique », où l’homme s’exalte sur le trône de Dieu.

L’idéal démoniaque a toujours existé, même quand l’Evangile régnait sur les cités. Mais il fut freiné, combattu et comme enchaîné pendant les mille ans de chrétienté. Mais depuis deux siècles, en raison du péché des hommes et de l’infidélité des chrétiens, le démon a été comme déchaîné. Et il a réussi à prendre le pouvoir de la cité. Ce qui explique l’immense bouleversement et la ruine de l’univers civilisé auquel nous assistons depuis.

Le cataclysme qui a secouée la France à la fin du XVIIIe siècle a causé l’infection et la décadence de toute l’Europe, puis l’apostasie de l’Europe a pourri le monde qu’elle avait conquis.

Un rappel d’histoire politique est ici nécessaire.

Depuis 1789, la France n’est plus catholique mais maçonnique. Si 496, conversion de Clovis, marque la possession de Dieu sur les institutions, le Gesta Dei per Francos ; 1789 marque à son tour la possession du diable sur les institutions du pays, c’est Gesta Diaboli per Francos.

Certains naïfs ou surnaturalistes diront : « Attention, Pas de politique ! Toutes les opinions sont libres et nous ne devons pas être accusé d’être des réactionnaires ou des fascistes ; notre action en serait stérilisée. Acceptons comme un fait les institutions existantes, quelles qu’elles soient. Il y a assez de bien à faire sur le terrain social où tous peuvent se mettre d’accord et éviter les causes de discorde ».

Ces imbéciles ne s’aperçoivent pas qu’ils laissent ainsi le champ libre à Satan qui, lui, s’est installé dans la sphère politique, parce qu’il sait fort bien que cette position commande toutes les autres, et permet toutes les incursions, puis toutes les conquêtes. Les libéraux ne comprennent pas l’importance capitale du dogme du Christ Roi et la malice mortelle et satanique de la liberté religieuse.

La Révolution fut donc un chef-d’oeuvre de perversion. Certes l’orgueil du Grand Louis XIV, l’impureté d’un Louis XV et l’utopie d’un Louis XVI avaient fragilisé la monarchie chrétienne. Certes, il y a eu beaucoup d’infidélité dans le clergé, la noblesse et le peuple. Mais sans le concours de la Franc-Maçonnerie et des Sociétés secrètes, la Révolution aurait manqué d’un agent actif de décomposition.

« Le principal et ultime but de la franc-maçonnerie est de détruire à partir des fondations tout l’ordre religieux né de l’institution chrétienne, et de créer un nouvel ordre selon son gré, qui tire ses fondements et ses normes du naturalisme. » (Léon XIII, Humanum Genus). Ordo ab chaos. De fait, depuis que cette secte a été en mesure d’agir dans notre pays, la France a connu six révolutions (1789-1830-1848-1870-1945-1968), cinq invasions étrangères (1815-1870-1914-1940-1945), deux spoliations de l’Église ; l’expulsion des Ordres Religieux ; la suppression des écoles catholiques ; la laïcisation des institutions (1789 et 1901), etc…

Et le constat à l’échelle du monde est tout aussi dramatique : on ne compte plus les révolutions organisées par des Frères maçons et les assassinats de chef d’Etat insoumis à leur dictat…

La Révolution n’a été qu’une vaste entreprise de démolition de l’ordre chrétien et naturel. Cette action a la signature de Satan, dont le nom hébreu signifie littéralement adversaire, celui qui est contre.

Dans son ouvrage La Légitimité, Blanc de Saint-Bonnet montre comment une insurrection tout à la fois philosophique, politique, religieuse, économique, juridique, littéraire… ne peut avoir pour origine que l’ennemi du genre humain qui veut « renverser la chrétienté dans une erreur capable d’accélérer la fin des temps »

« Cette erreur renversera le monde que le Christ a tiré des ruines de l’antiquité. Trônes, hiérarchies, croyances, lois, coutumes, hérédité, propriété, armée, patrie [race], elle jettera tout comme un objet détruit, dans la barbarie définitive. »

En effet depuis la Révolution, toutes les nations, par la violence ou la subversion, se sont les une après les autres fondées sur les droits de l’homme. Le résultat est là devant nos yeux. Nous assistons à leur disparition et au règne d’un mondialisme matérialiste et inhumain.

Pourtant dès le 23 avril 1791, le Pape Pie VI avait réprouvé publiquement la Déclaration des Droits de l’Homme en dénonçant son opposition avec la religion et la société.

La Révolution française a donc été une étape apocalyptique qui prépare la venue de l’antéchrist. Car si il y a eu de tout temps des impies, jamais, il n’y a eu, avant ce XVIIIe siècle, une insurrection légale contre Dieu. Pie IX, dans son Encyclique du 8 décembre 1849 : « La Révolution est inspirée par Satan lui-même. Son but est de détruire de fond en comble l’édifice du Christianisme et de reconstruire sur les ruines l’édifice social du Paganisme. »

La Révolution est donc intrinsèquement satanique.

Il nous faut maintenant analyser son dogme central.

6.    Souveraineté du Peuple et Libéralisme

Où trouver la base de la doctrine révolutionnaire et la conception de la Société, et par là le point essentiel de l’infestation démoniaque ? Dans les principes fondateurs de La Déclaration des Droits de l’Homme :

« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » & « Le droit et la loi ne sont autre chose que la volonté de la majorité régulièrement et librement exprimée. » & « Tout individu est libre et souverain par nature et par essence, si bien qu’il ne peut renoncer à ce droit naturel; sa volonté ne s’arrête qu’au point où elle porterait atteinte à liberté corrélative d’autrui. »

Ainsi, le dogme infernal par excellence, celui où Satan réside de préférence et qui constitue pour lui le meilleur moyen de corruption, c’est la Souveraineté du Peuple avec sa conséquence : le Libéralisme.

I] la Souveraineté du Peuple est une hérésie

La Souveraineté du Peuple est une hérésie, tel était le titre d’une brochure de l’abbé Charles Maignen. Elle montrait comment la Souveraineté du Peuple s’oppose diamétralement à la notion chrétienne du Pouvoir.

Le Christianisme pose en principe premier et absolu que « tout pouvoir vient de Dieu » et doit, par conséquent, pour être légitime, être exercé conformément à Ses lois établies dans la nature ou révélées surnaturellement. Cette Volonté divine est donc supérieure à toute décision humaine, même de la Majorité, même de l’humanité entière… Si donc une loi humaine contredit directement le bien divin, « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » car alors la loi humaine devient nulle et sans force morale.

Léon XIII, dans l’Encyclique Inscrutabili Dei, reproche aux tenants du dogme révolutionnaire d’avoir « par une impiété toute nouvelle et que les païens eux-mêmes n’ont pas connue éliminé Dieu du gouvernement et proclamé que l’autorité publique ne prenait pas de Lui le principe, la majesté, la force de commander, mais de la multitude du peuple, laquelle, se croyant dégagée de toute sanction divine, n’a plus souffert d’être soumise à d’autres lois que celles qu’elle aurait portées elle-même conformément à son caprice. »

Renier cette doctrine catholique, c’est renier la tradition apostolique. Mais c’est aussi une absurdité. Car, la Souveraineté du Peuple est une imposture qui n’est en réalité que la tyrannie du Nombre manipulé par la ploutocratie. En effet, « Qui est gouverné ? Le Peuple nous dit-on ; Qui gouverne ? Le Peuple encore ; D’où vient l’autorité ? Du Peuple toujours. » On joue avec les mots ; et c’est cette ridicule doctrine qui nous gouverne. Satan et ses suppôts flattent l’orgueil et la bêtise des hommes pour mieux les gouverner.

Cette doctrine de La Souveraineté du Peuple ne laisse logiquement plus aucune souveraineté pour Dieu qui n’est plus toléré que dans la mesure où le peuple y consent. Le Peuple (en réalité Satan et ses suppôts) s’est substitué à Dieu, il est devenu Dieu. L’homme n’a plus de devoirs en dehors de ceux qu’il veut librement s’imposer ou se reconnaître à lui-même ; L’homme s’est fait loi… Il est donc Dieu. Il n’y a donc plus de loi morale imposée par une nature créée par Dieu… « La Révolution n’est que la tentative d’organisation du monde sans Dieu et contre Dieu. C’est l’hérésie totale » écrivait l’abbé Charles Maignen.

La Souveraineté du Peuple est aussi une négation pratique de la Chute originelle qui a provoqué la souillure primitive de l’homme. Si en effet le mal existe dans l’homme dès sa naissance, l’homme porte en lui des tendances mauvaises qui ne peuvent être combattues et réfrénées que par la grâce et par une autorité éclairée, comme l’enseigne le Christianisme.

Or, la Souveraineté du Peuple veut que l’individu naisse bon, intelligent et libre. C’est ce qu’affirment bêtement Jean-Jacques Rousseau et tous les philosophes doctrinaires de la Révolution. La démocratie est donc fondée sur un acte de foi : celui en la bonté de la nature humaine. Là encore on atteint le Ridicule et le pathétique! Car la croyance en l’« immaculée conception » de l’homme, selon l’expression célèbre de Blanc de Saint-Bonnet, est la cause de notre ruine.

Lucifer a donc réussi à institutionnaliser la faute de nos premiers parents que le Tentateur avait fait chuté en leur promettant faussement : « Vous serez comme des dieux ! »

II] Le Libéralisme est un péché

Au lieu d’accepter que la Liberté chez l’homme soit relative, c’est-à-dire la faculté de discerner le bien et de l’accomplir, liberté qui sera alors la source de nos mérites ; la Révolution, tout comme la Réforme protestante, dont elle est la fille, ne veut trouver dans le libre arbitre de l’homme que le droit absolu de définir sa Liberté. La Révolution n’a donc fait qu’étendre à la majorité, officiellement et légitimement, ce délirant droit de faire légalement le mal comme le bien moral. C’est le Nombre qui seul décide souverainement du juste et de l’injuste, du bon et du mauvais. Tel est le principe premier et absolu de l’organisation sociale. Tel est le fondement du Libéralisme. Et ceci est un péché :

« Péché dans l’ordre des doctrines parce qu’il affirme ou suppose l’indépendance absolue de la raison individuelle dans l’individu et de la raison sociale dans la société. Péché dans l’ordre des faits, parce qu’il y représente l’immoralité radicale en tant qu’il détruit le principe même de toute moralité, consacre la notion absurde de la morale indépendante, parce qu’il est intrinsèquement l’infraction universelle et radicale de la loi de Dieu dont il autorise et sanctionne toutes les infractions. L’hérésie radicale et universelle, parce qu’il comprend toutes les hérésies. Il est dans l’ordre des idées l’erreur absolue et, dans l’ordre des faits, l’absolu désordre. Par suite, dans les deux cas, il est un péché extrêmement grave, péché mortel. Par conséquent, sauf le cas de bonne foi, d’ignorance et d’irréflexion, le fait d’être libéral constitue un péché plus grand que celui du blasphème, du vol, de l’adultère, de l’homicide ou de toute autre chose défendue par la loi de Dieu et châtiée par Sa justice infinie. » (Dom Sarda y Salvany, Le Libéralisme est un péché, Chap. III.)

7.    Mensonge et homicide

« Le père dont vous êtes issus, disait le Messie aux juifs, c’est le diable […] il a été homicide dès le commencement et n’est point demeuré dans la vérité, parce qu’il n’y a point de vérité en lui […] il est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44).

Le mensonge et le meurtre sont donc deux signes qui permettrent de reconnaître l’action de Satan. L’œuvre du diable tend en effet toujours vers le néant. En réalité, il ne sait que détruire… : détruire la vérité, détruire la vie…

Le Mensonge…

Depuis la Révolution maçonnique de 1789, le Prince de la Fourberie et de la Fraude est parvenu à faire régner dans le monde un degré exceptionnel de confusion et de mensonge.

Mensonge dans les institutions fondées sur la Souveraineté du Peuple « L’autorité n’est autre chose que la somme du nombre et des forces matérielles », erreur qui fut en vain condamnée par la proposition 60 du Syllabus.

Mensonge dans la politique qui invoque le Bien commun et l’Intérêt général pour servir des intérêts de partis [que les lobbies soient idéologiques (le Crif) ou financiers (les trusts industriels)…]. Le Pape Pie IX qualifiait le suffrage universel de « mensonge universel ».

Mensonge dans l’économie. L’Etat fait des lois pour ouvertement et légalement nous voler et nous spolier. [Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild, a fait passé une loi obligeant la France a emprunté aux banques privées pour réguler son économie. Là se trouve la source de la Dette ! Tous les présidents de la République ont été depuis les marionnettes ou les fonctionnaires de la finance apatride et cosmopolite]

Mensonge dans la Justice, prostituée aux puissants du jour et servante docile de l’iniquité triomphante. Les coupables ne sont pas inquiétés [affaire DSK, Fabius était responsable mais pas coupable… Président des USA reçoit le prix Nobel de la Paix… alors qu’il n’y a pas de pire politique terroriste que celle de l’oligarchie anglo-américaine] mais l’innocent est pourchassé [voir « testament juridique de V. Reynouard » ou « Je suis fier d’avoir été condamné à 6 mois de prison pour délit d’opinion de Boris Le Lay »]

Mensonge dans la police instrument aux mains des tyrans contre l’instinct de survie des peuples asservis [voir la manipulation des antifa ou la répression violente de la pacifique “manif pour tous” une fois l’échec avéré de son noyautage par la misérable Frigide Barjot].

Mensonge dans l’éducation qui n’est plus qu’une « fabrique de crétin » selon les termes d’un ancien ministre. L’école de la république est une gigantesque œuvre de propagande maçonnique. On n’y apprendra jamais que l’on est les créatures de Dieu mais on essaiera de faire croire que nous sommes des cousins du singe à qui il incombe de choisir son identité sexuelle…

Mensonge dans les médias par omission le plus souvent et par perversion du langage, puisque qu’ils contraignent les mots à leur faire dire le contraire de ce qu’ils signifient. [SDF pour clandestin… solidarité pour les réfugiés alors qu’on est face à une invasion économique et idéologique… IVG pour meurtre d’un enfant… dommages collatéraux pour crime de guerre,…]

Mensonge dans la “science”. On pourrait parler de la fable des couches géologiques qui prouveraient l’âge des fossiles, de la ridicule histoire du chaînon manquant, du réchauffement climatique… mais arrêtons-nous sur le principal. Le mépris des preuves scientifiques du miraculeux Suaire de Turin qui a enveloppé le corps du Christ crucifié et ressuscité. [Pour ceux qui veulent comprendre pourquoi il n’y a aucun doute sur le caractère miraculeux et authentique du Saint-Suaire de Turin, voir les vidéos de M. Arnaud-Aaron Upinsky, Directeur du Symposium Scientifique International de Rome.]

Je passe sur les mensonges du petit peuple qui a beaucoup souffert avec ses représentants éminents qui usent habituellement de l’inversion accusatoire. Pour cela, je vous renvoie au travaux exceptionnels de M. Hervé Ryssen : les espérances planétariennes, la mafia juive, le fanatisme juif

Je finirai par le Mensonge chez les partisans même de la vérité qui, soi-disant, pour éviter un mal pire, jugent devoir pactiser avec le mal, arborer des opinions fausses qui ne sont point les leurs dans l’espoir vain et ridicule de faire avancer leurs idées. Ce sont les lâches, les modérés, les libéraux… ils ont peur d’être pris pour des réactionnaires, des fascistes, des antisémites… « Le libéral est un homme qui vénère le Bon Dieu mais qui respecte le diable. Il aspire à l’ordre et il flatte l’anarchie. […] Il est l’homme des concessions à perpétuité. »[2] Il n’y a rien de pire pour la vérité que d’être systématiquement mélangée avec une part d’erreur, ou de donner au mensonge systématiquement une part de vérité. C’est rendre fou l’esprit des hommes, c’est la destruction de l’intelligence des hommes qui, pour le grand nombre, deviennent pratiquement incapable de discerner leur droite de leur gauche, et ainsi ils vivront comme si le vrai et le faux étaient interchangeables.

Tout cela conduit à la paix maçonnique, c’est-à-dire au chaos, à l’union dans l’erreur.

L’homicide

La Révolution est une religion satanique, son credo est condensé dans la Déclaration des Droits, ses Docteurs sont les parlementaires et ses Pontifes sont les financiers apatrides et cosmopolites. L’éducation nationale enseigne le catéchisme républicain obligatoire, composé de slogans très simples constamment répétés pour mieux saturer les cerveaux. Les Médias, esclave de Mammon, continuent le travail hors école pour endoctriner sans relâche les foules.

La Révolution a son culte et ses objets sacrés, figurés par les urnes électorales et les bulletins de vote. Elle a ses fidèles dont nous aurons à reparler tout à l’heure. Elle a ses fanatiques, car comme toute religion satanique, elle a régulièrement besoin du sang humain. Là où ne règne plus le sacrifice rédempteur du Christ, surgit toujours sous une forme ou une autre l’orgie des sacrifices humains.

La Révolution n’a pas fait que planter des arbres de la liberté en adorant la Raison humaine. En réalité, elle a haïe tout ce qui contredisait sa liberté vicieuse : Dieu, le Christ, l’Église et les lois naturelles. Ce délire s’est traduit par un carnage universel qui n’en finit plus.

Depuis deux siècles, en ce domaine, on n’arrête pas le progrès : On n’a que l’embarras du choix. Bien sûr l’école ne s’étend jamais sur ces faits ou quand elle les évoque c’est pour les déformer.

A tout seigneur tout honneur, la première place revient à la Terreur républicaine de 1789 qui a inspiré la Révolution rouge de 1917 en Russie, celle de 1936 en Espagne, comme l’épuration de 1944 qui fut courte mais intense. Pour se rendre compte véritablement de l’étendue de ces homicides, il faut faire preuve de révisionnisme historique.

Quarante mille prêtres, c’est-à-dire environ le tiers du clergé français a été massacré par la révolution française. Les prêtres ont péri entassés dans des prisons, massacrés, guillotinés, fusillés, assommés, sabrés… Pendant toute la Terreur, le nombre des suspects incarcérés s’est élevé à un demi-million, celui des condamnés à mort à dix-sept mille environ auquel il faut ajouter plus de vingt-cinq mille victimes exécutés sans jugement. La jeune république française, laïque et indivisible, a guillotiné 35.000 personnes à Paris en deux ans, fusillé 3.500 personnes à Angers en un mois, noyé 5.000 personnes à Nantes en quelques semaines, etc. etc. etc.

Non content de tromper l’humanité, Satan et ses suppôts prennent plaisir à d’épouvantables boucheries. Après la duplicité, place à la cruauté. Jamais on n’a plus pompeusement célébré le droit sacré à la vie et les imprescriptibles prérogatives de la dignité humaine que depuis la Révolution, mais jamais non plus de tels torrents de sang n’ont ruisselé sur le monde; jamais en fait l’existence des hommes n’a été plus asservie et tyrannisée par des lois arbitraires et impersonnels, plus méprisée, plus allègrement sacrifiée à des idéologies fumeuses et vaines ; jamais les immolations humaines n’avaient pris cette ampleur effroyable.

La médaille d’or revient peut-être aux alliés de la seconde guerre mondiale, aux soldats de la démocratie, de la liberté, et de la paix dans le monde… blabla, blabla, blabla,… La cruauté tranquille des escadrilles anglaises et américaines qui ont bombardé l’Allemagne et le Japon est un chef d’œuvre du diable. Arthur Harris, le Général Bomber, à l’origine du concept du « bombardement moral » a été promu Air Marshal de la Royal Air Force pour avoir été capable de faire lâcher sur des villes endormies des « fleurs » de dix mille kilos. Il a été promu pour une pareille boucherie ! Le commandant Paul Tibbets qui a fait lâcher Little Boy à 580 mètres à la verticale d’un hôpital, en plein cœur de l’agglomération d’Hiroshima où, en quelques fractions de secondes, un rayonnement thermique de 4000°C et des vents de 600 km/h ont dévasté les rues et les habitations de la ville, a causé la mort de 80.000 civils (et encore autant dans les semaines qui ont suivies). L’officier avait décidé de baptiser son Bombardier du nom de sa maman (Enola Gay)… Le plus touchant est, qu’après la performance réalisée, l’équipage fut décoré pour sa mission et une grande fête les attendait ! Ces stupides yankees ont fêté 80.000 morts innocents tués en quelques secondes. Satan peut être fier d’eux.

Les « progrès » de la technique scientifique mis au service de l’Enfer permettent de décupler, de centupler l’efficacité des moyens de destruction et de tuerie, d’anéantir les existences humaines par dizaines et centaines de milliers, comme à Hiroshima et à Nagasaki, comme à Dresde et à Hambourg. Bernanos, qui est loin d’avoir tout compris, avait très lucidement dénoncé l’abêtissement et la mécanisation de l’homme qui ne veut plus vivre de l’Esprit de Dieu. Il a une magnifique page dans son livre la France contre les robots. Il y remarque que, contrairement aux routiers et aux soldats du passé qui ont été capables de pillage et même d’égorger des petits enfants, leur boucherie « à défaut d’attendrir leur cœur, aurait probablement révolté leur estomac ». Il y a avait une limite humaine à la folie de l’homme. Ils pouvaient tuer un enfant, dix, mais pas cent ni mille « sous peine de devenir fou ».

Mais « le premier venu, aujourd’hui, du haut des airs, peut liquider en vingt minutes des milliers de petits enfants avec le maximum de confort, et il n’éprouve de nausées qu’en cas de mauvais temps, s’il est, par malheur, sujet au mal d’avion… Oh! chère lectrice, inutile de vous agiter ! … vous n’admettez pas que je compare [l’homme de votre vie] à quelque égorgeur qui vous aurait certainement, le cas échéant, violée au premier coin d’une rue en flammes, sur le trottoir, sans même prendre la peine de s’essuyer les mains. Mais voulez-vous que je vous dise ? Ce qui me fait précisément désespérer de l’avenir, c’est que l’écartèlement de plusieurs milliers d’innocents soit une besogne dont un gentleman peut venir à bout sans salir ses mains, ni même son imagination. N’eût-il éventré dans sa vie qu’une seule femme grosse et cette femme fût-elle une Indienne, le compagnon de Pizarre la voyait sans doute parfois reparaître désagréablement dans ses rêves. Le gentleman, lui, n’a rien vu, rien entendu, il n’a touché à rien – c’est la Machine qui a tout fait ; la conscience du gentleman est correcte, sa mémoire s’est seulement enrichie de quelques souvenirs sportifs… Comprenez-vous maintenant, imbéciles ? Comprenez-vous que ce n’est pas le massacre de milliers d’innocents qui nous invite à désespérer de l’avenir, mais c’est que de telles horreurs invitent à désespérer de vous, mais c’est que de telles abominations ne posent déjà même plus de cas de conscience individuel. Le brave type qui vient de réduire en cendres une ville endormie se sent parfaitement le droit de présider le repas de famille, entre sa femme et ses enfants, comme un ouvrier tranquille sa journée faite. « Quoi de plus naturel ! » pense l’imbécile, dans sa logique imbécile, « ce brave type est un soldat ». Je l’accorde. Mais le signe inquiétant, et peut-être fatal, c’est que précisément rien ne distingue ce tueur du premier passant venu, et ce passant lui-même, jusqu’ici doux comme un agneau, n’attend qu’une consigne pour être tueur à son tour, et, devenant tueur, il ne cessera pas d’être un agneau. Ne trouvez-vous pas cela étrange ? »[3]

Cette folie mécanique et meurtrière ne touche pas que l’armée. Elle touche tout ce qui peut apporter puissance et argent à ceux qui veulent être les maîtres du monde. On pourrait citer la tristement célèbre firme chimique Monsanto and Co qui réduisent en esclavage peu à peu, avec la complicité des politiques (traité transatlantique…) les agriculteurs de la terre entière, avec un résultat qui réjouit Satan : Deux suicides par jour en France d’agriculteur qui plus est se trouve être la profession le plus exposée au cancer, grâce aux engrais chimiques. Toujours l’homicide après le mensonge ! En Inde, c’est deux agriculteurs ruinés et désespérés qui se suicident toutes les heures.

Et encore ne vous ai-je parlé que de l’homicide sous sa forme la plus simple, la plus visible et la plus matérielle, la destruction des corps. Mais ce n’est pas l’aspect le plus important de la question ni le plus tragique. [Quoique l’usage bombe à uranium appauvri l’Irak est particulièrement tragique, quoique le chaos voulu par BHL et ses amis en Lybie et en Syrie est terriblement tragique…] La véritable catastrophe pourtant, c’est que nous retombons, sans même nous en apercevoir, dans le Royaume des Ténèbres dont Dieu nous avait arrachés. (Colossiens, I, 13)

Satan ne veut pas seulement tuer l’homme, il veut aussi tuer ce qui constitue véritablement l’homme. Il veut tuer en nous l’image de Dieu. Il faut donc aussi tuer les hommes intellectuellement, moralement, religieusement, spirituellement. Ce processus de mort n’est que le terrible châtiments dus à nos péchés : les hommes ont voulu Mammon, ils ont refusé le Christ. Soit, mais ce déicide ne peut pas rester sans conséquence. Le Christ nous avait mis en garde : « Nul ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon [la Richesse]. Les Pharisiens, qui étaient amis de l’argent, écoutaient tout cela, et ils se moquaient de lui. » (Luc 16, 13-14)

On n’a plus voulu de Dieu, on a eu Mammon ! Un dieu métallique, sans cœur, indifférent… source de Confusion, de Perversion et de Damnation. On est châtié par là où on a péché. Les hommes ont cru pouvoir se construire, grâce à leur science, un paradis terrestre sans Dieu : ils seront donc châtiés en vivant un enfer technologique…

Cette civilisation des machines qui transforme l’être humain en robot et le place au rang des pistons, fait de nous des esclaves. La Civilisation des machines porte la sinistre griffe du Prince du Mensonge et de l’Homicide, plein d’ironie cruelle envers les hommes qui sont persuadés de vivre un dans le progrès, alors qu’ils sont en train de se déshumaniser. L’ère de l’high-tech prépare le règne de l’antéchrist bien mieux que ne l’avait fait le matérialisme du « communisme athée » qualifié pourtant expressément par Pie XI de « fléau satanique ».

Communisme athée, matérialisme technique, capitalisme libéral, Civilisation de la machine,… autant de noms accidentellement différents mais dont le système et le résultat sont substantiellement les mêmes : l’offense à Dieu et la mort de l’homme.

8.    Des fils légitimes et des bâtards

Les fils légitimes

Les fils légitimes de Satan sont ceux qui revendiquent ouvertement leur origine.

Leur position est nette. Entre la doctrine de 1789 et celle de l’Eglise, ils ont délibérément opté sans réticences pour les valeurs de la république !!! Ils sont les cadres de la Contre-Eglise.

[Gambetta : le cléricalisme. Voilà l’ennemi, Valls, Caroline Forest, Najat Belkacem (la femme qui voudrait qu’un cochon qui copule avec une chèvre donne naissance à des lapins…), DSK, BHL, Sarkozy…]. Sans doute, la plupart trouvent dans la république surtout une satisfaction à leurs ambitions [c’est le cas évidemment de M. Hollande, un homme sans envergure, un simple fonctionnaire du Système qui pleure quand on lui dit de pleurer, qui signe ce que les banquiers cosmopolites lui disent de signer] ; mais pour d’autres, l’égoïsme et l’ambition ne sont pas la raison déterminante. Il y a des convaincus sincèrement fanatisés. Pour eux la dogmatique révolutionnaire est comme une parole divine : Jules Ferry au Congrès maçonnique de 1891 : « Le Catholicisme et la République française sont philosophiquement irréductibles l’un à l’autre ». M. Peillon (« 1789 est l’année de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches prérépublicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen… » dans “La Révolution Française n’est pas terminé”, Seuil 2008)

Il y a cent ans, l’épiscopat catholique combattait ces ennemis. Mgr Freppel en 1890 constatait comme Jules Ferry : « La République, en France … est une doctrine antichrétienne dont l’idée mère est la laïcisation ou la sécularisation de toutes les institutions sous la forme de l’athéisme social, c’est ce qu’elle a été dès son origine en 1789… C’est ce qu’elle est à l’heure actuelle. » En 1892, les cardinaux et l’Episcopat français se plaignaient, dans une Lettre publique, que le gouvernement républicain se fût fait « la personnification d’une doctrine… en opposition absolu avec la foi catholique ».

Et cela est une évidence.

La première République a déchristianisé la France et massacré prêtres et fidèles catholiques.

La IIe République a été éphémère, mais Lamartine a reconnu que, comme la première, elle a trouvé à son berceau le patronage maçonnique.

La IIIe s’est empressée de séparer l’Eglise de l’Etat. Elle a proscrit et spolié les Congrégations religieuses, institué une neutralité mensongère de l’enseignement et poursuivi de ses incessantes tracasseries et de sa haine les institutions catholiques.

La IVe a continué l’œuvre en accélérant son asservissement aux forces apatrides et cosmopolites.

La Ve a fini le travail !

Deux cent ans après la proclamation des droits de l’homme qui se voulait le droit pour tous, on en aujourd’hui à la connerie pour tous… On en est au mariage pour tous et bientôt à la sodomie pour tous… On en est à l’esclavage pour tous grâce à la loi socialiste de Macron qui « libère » le travail du dimanche et celui de nuit… On en est aussi religieusement à la shoah pour toujours (Valls l’a dit : c’est sacré ! et Holande la redit : la souffrance juive, c’est pas pareil !) La devise révolutionnaire liberté-égalité-fraternité ou la mort s’est transformée peu à peu en sodomie-esclavage-shoah ou la mort. Il n’y a plus de place pour la devise de l’Etat français de 1939 à 1944 qui était plus simplement Travail-famille-Patrie.

Et pourquoi s’étonner du triomphe de la sodomie-esclavage-shoah puisque c’est la révolution qui a libéré de prison le dégénéré marquis de Sade ; puisque c’est la révolution qui a inspiré la statue de la liberté : symbole maçonnique qui manifeste l’emprise de Satan sur le nouveau monde. Ce cadeau offert par la France est en effet d’inspiration en maçonnique en référence à un épisode de la révolution : A Notre Dame de Paris, une artiste de l’opéra Mlle Maillard, vêtue d’une robe blanche, d’un manteau bleu et coiffée d’un bonnet rouge a chanté dans la nef un hymne à la liberté sur l’autel de Notre Dame qui sera désormais le « Temple de la Raison ». Elle reçut un flambeau symbole de la lumière de la connaissance que Lucifer (porteur de lumière) a donné à nos premiers parents la connaissance du bien et du mal ; enfin pourquoi s’étonner du triomphe de la religion shoahique puisque c’est la révolution qui a donné la citoyenneté française aux juifs… la victoire de la sodomie-esclavage-shoah était donc logique.

Satan règne en maitre dans la cité par mille symboles que nous ne savons plus voir. Le drapeau bleu, blanc, rouge, par exemple, n’est pas le drapeau de la France, il est le drapeau de la Franc-maçonnerie qui a conquis la France. Nuance ! C’est pourquoi il est aux couleurs anglo-saxonnes et américaines, telles que les a voulu le Franc-maçon Lafayette. Ce drapeau ne mérite donc que le feu… tant que les français n’auront pas compris cela, il n’y a pas d’espoir de réaction contre-révolutionnaire.

On nous l’a dit : Le changement c’est maintenant : Une bande de politiciens francs-maçons, criminels ou pédophiles se sont donné le droit de persécuter et de mépriser l’humain en général et le français, le blanc, le patriote et le catholique en particulier.

La gauche de Satan comme la droite de Satan pleurnichent tous après les valeurs républicaines. Quelles sont-elles ?

Les valeurs républicaines c’est la débauche pour tous contre le pur don de soi dans le mariage ; c’est la mort pour tous grâce aux bienfaits du droit à l’avortement, c’est la sodomie pour tous grâce aux délires d’une minorité généreuse qui veut nous faire partager sa perversion, c’est le désordre pour tous qui obligera l’enfant adopté d’appeler maman son papa gay ; c’est le cancer pour tous grâce à l’agriculture assassinée par les dollars de l’agrochimie ; c’est la propagande pour tous, du cours Charlie à l’école jusqu’au journal de 20 h à la maison ; c’est l’esclavage pour tous, car si la franc-maçonnerie a toujours à la bouche le mot de liberté c’est pour mieux te croquer mon enfant. Avec Google, ton Smartphone, ta carte bancaire, ta carte vitale, Big Brother sait tout et il a tous les droits contre toi si tu ne partages pas les valeurs républicaines. Dans un avenir proche, Moloch pourra, avec un simple clic, te rayer de la vie sociale et il se justifiera en te traitant de terroriste…

« La démocratie n’est que le paravent de la dictature juive » écrivait Céline en 1937 dans BAGATELLES POUR UN MASSACRE. La république judéomaçonnique n’est rien d’autre que la tyrannie de la barbarie antique avec en plus le progrès technique, c’est-à-dire avec une plus grande efficacité et cruauté. Bref, les vraies valeurs républicaines, c’est la damnation pour tous et l’enfer maintenant. Logique, car comme le rappelait le Cardinal Pie :

« Qu’on parle tant qu’on voudra des droits de l’homme : il en est deux qu’il ne faudrait point oublier. L’homme apporte en naissant le droit à la mort et le droit à l’enfer. Ce n’est que par Jésus-Christ qu’il peut revendiquer le droit à la résurrection et à la vie bienheureuse. » (Cardinal Pie, Troisième Instruction synodale sur les erreurs du temps présent, Juillet 1862 et août 1863)

La question n’est donc pas tant de savoir comment sauver ou purifier l’Etat républicain mais comment le détruire. Car ce régime est construit sur un mythe qui propage une contre-civilisation inhumaine et totalitaire.

Les bâtards de Satan

Satan aime la dissimulation. Il veille à infiltrer et corrompre l’adversaire pour faire chuter le camp ennemi par des tractations, des dissidences et des défections. Il veille à ruiner son moral et à l’orienter peu à peu vers la capitulation. Pour ce travail essentiel les bâtards de Satan sont indispensables.

Les plus faciles à discerner sont les esprits qui se flattent de réconcilier Satan avec Dieu. L’initié Weishaupt parlait de « Notre Grand Maître Jésus de Nazareth ». Camille Desmoulins appelait le Christ : « le premier sans-culotte », pour le sanguinaire Marat qui était issu d’une famille juive espagnole : « La Révolution est tout entière dans l’Evangile » ; pour le misérable Lamennais : « La Révolution donna au Catholicisme une seconde naissance. » Et le ridicule Marc Sangnier, un précurseur de Vatican II, a rêvé cette absurdité sacrilège d’une union entre « la Démocratie moderne »  et « le Christianisme » :

« Le bulletin de vote et l’hostie consacrée, voilà les deux moyens par lesquels le peuple monte sur le trône comme un roi et à l’autel comme un Dieu. Le suffrage universel et la communion générale de Pâques, voilà les deux institutions éminemment démocratiques; l’une rend accessible au peuple la souveraineté, l’autre lui rend accessible même la divinité. »

Voilà un beau bâtard comme Satan les aime. C’est avec des têtes pourries par de telles aberrations, que Vatican II a pu voir le jour. Jean XXIII qui a convoqué ce Concile était un disciple de Marc Sangnier.

Pie IX, devant une délégation française pour le 25e anniversaire de son pontificat disait : « il y a en France un mal plus redoutable que la Révolution, que tous les misérables de la Commune, sorte de démons échappés de l’enfer, c’est le Libéralisme catholique. Je l’ai dit plus de quarante fois, je le répète à cause de l’amour que je vous porte. »

Les faux frères sont en effet plus dangereux au combat que les ennemis déclarés. Les libéraux ont fait plus de mal au catholicisme que les révolutionnaires. Leurs discours faux ont fait le jeu de Satan en désarmant la chrétienté. Au lieu de combattre l’ennemi, on a voulu dialoguer avec lui. La proposition 80 du Syllabus de Pie IX condamnait justement la réconciliation du « Pontife romain » avec « le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. »

L’apostasie a peu à peu gagné la masse chrétienne, surtout depuis l’imposture et la défection des pontifes conciliaires, tous aussi misérables les uns que les autres (Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II, Benoit XVI, François) Tous se sont « réconcilié et ont transigé avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne… » Tous ont donc été condamné par Pie IX. Tous ces pontifes conciliaires ont été des bâtards de Satan, car tous ont été apôtres des droits de l’homme, tous des complices de l’infiltration ennemie, tous au service objectif de la maçonnerie comme l’avait remarquait en son temps Mgr Lefebvre qui déclarait en 1986 au sujet des rassemblements interreligieux d’Assise fait au nom des principes de Vatican II : « C’est diabolique. C’est diabolique. […] Alors, quel est ce pape ?… Moi, je ne sais plus quoi vous dire, vraiment… je ne sais pas… Mais en tout cas [Jean-Paul II] est inspiré par le diable quand il fait ça… Il n’est pas inspiré par l’Esprit-Saint, ce n’est pas possible… Il est inspiré par le diable, et au service de la Maçonnerie, c’est évident. La Maçonnerie a toujours rêvé de ça : la réunion de toutes les religions. » (Ecône, 28-01-1986)

Et au soir de sa vie, en 1990, il dénonça ces bâtards mitrés en constatant : « L’instauration de cette “Église conciliaire” imbue des principes de 1789, des principes maçonniques envers la religion et les religions, envers la société civile, est une imposture inspirée par l’Enfer pour la destruction de la religion catholique, de son magistère, de son sacerdoce et du sacrifice de Notre-Seigneur. »[4]

9.    Conclusion

La seule malice naturelle des hommes ne peut pas être la source de tous ces phénomènes effrayants, subversifs et décadents que nous constatons. La malice humaine est attisée et décuplée par l’action du Malin à qui puissance a été donnée sur le monde dans la mesure où le monde refuse l’action du Christ. Car seul le Christ peut être victorieux du Diable.

Après deux cent ans d’apostasie, jamais cette domination n’a été à la fois plus réelle et plus méconnue. Si nous avions la clairvoyance surnaturelle, nous verrions des démons sortir des textes des déclarations et des Constitutions qui nous régissent et que nous croyons sottement capables de sauvegarder nos droits, nous les verrions sortir aussi des assemblées, de la Magistrature, des Conférences internationales, et des propos politiciens [pour voir que Hollande ou Sarkozy, G.W. Bush ou Obama se moquent de nous, il n’est pas nécessaire d’avoir la foi [Fahrenheit 9/11 de Michael Moore sur la guerre en Irak…]. Nous avons à faire à de mauvais comédiens. Mais bien peu arrivent à remonter plus haut. Beaucoup pensent à changer les hommes, quelques uns pensent à changer le système, mais rares sont ceux qui réalisent que cela est infusant et inutile si on se laisse par ailleurs pervertir, avilir et abêtir par le diable]

Que faire ?

Mettre en prison les franc-maçons ? Ouvrir de sévères Ghetto comme le fit le pape saint Pie V dans ses états pontificaux ? Interdire l’usure et pendre hauts et courts quelques cosmopolites apatrides qui ruinent nos économies nationales ? Exécuter sur la place publique les super patrons internationaux qui réduisent en esclavage le monde et écrasent par leur gigantisme contre nature tout ce qui est petit et familial ? Détruire nos institutions absurdes et impies ?

Tout cela serait souhaitable, mais difficilement réalisable. Pour bien le faire, il faudrait changer les lois, et pour changer les lois, il faut le pouvoir. Et pour avoir le pouvoir, vu l’emprise diabolique sur le monde et les hommes, il faut soit un miracle, soit une action révolutionnaire minoritaire mais efficace, soit une prise de conscience majoritaire.

Mais dans tous les cas, il faut commencer par le commencement : avant de vouloir changer le monde, il faut commencer par se changer soi-même. La première chose qui est à notre portée est notre propre conversion.

Notre monde moderne n’est qu’un mythe cruel, totalitaire et contre nature. Il repose sur une insurrection morale contre l’ordre naturel et surnaturel.

« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »

Pour être vraiment contre révolutionnaire, pour être vraiment antisystème, il ne suffit pas d’être contre la liberté-égalité-fraternité des révolutionnaires ou contre la sodomie-esclavage-shoah de la République, il faut encore avoir une vraie vie intérieure. Il faut encore ne pas être l’esclave de Satan qui veut détruire l’œuvre divine en nous.

Saint Augustin, en l’an 390, dans son traité De la Vraie Religion avait déjà décrit l’idolâtrie apocalyptique que nous vivons : l’adoration par l’homme de ses passions. Tous les hommes qui n’ont pas été libérés par le Christ sont esclaves de Satan car « assujetti aux plaisirs charnels, en quête d’une vaine puissance, et follement épris de quelque spectacle ». Ils sont sous la servitude de la triple convoitise : celle du plaisir, celle de l’ambition, celle de la curiosité, « car, selon la parole divine, « tout ce qui est dans le monde est convoitise de la chair, convoitise des yeux, ambitions du siècle » (I Jean 2, 16). Or, c’est là une manière de désigner nos trois grandes passions : « convoitise de la chair » est pour les amateurs de plaisirs vils ; « convoitise des yeux », pour les curieux ; « ambition du siècle », pour les orgueilleux. » (XXXVII à XXXVIII) 

La trilogie maçonnique, liberté-égalité-fraternité, n’est rien d’autre que le culte de la luxure, du matérialisme et de l’égoïsme. Et c’est logique, Satan ne sait pas faire autre chose que de pousser les hommes à s’autodétruire en se laissant aller la licence et à la débauche (concupiscence de la chair), à l’envie du bien d’autrui (concupiscence des yeux) et au désir d’une supériorité toute puissante (orgueil de la vie ou ambition du siècle).

Cette trilogie satanique, qui promet mensongèrement le bonheur individuel, est en réalité un esclavage qui entraîne la mort de toute vie, la vie intérieure, familiale, civile, et même physique…

Pour guérir, il faut s’humilier devant Dieu, changer de vie, faire pénitence, adorer Dieu et implorer son secours, le servir fidèlement, et être ainsi engendré à une nouvelle vie grâce à Notre Seigneur Jésus-Christ et à la Bienheureuse Vierge Marie, nouvelle Eve du nouvel Adam…

Notre époque est apocalyptique. Les chrétiens revivent l’agonie du Christ, c’est-à-dire l’heure où la puissance des ténèbres a un certain pouvoir sur le corps pour le faire souffrir. Or les chrétiens sont le corps mystique du Christ.

Aujourd’hui, ceux qui s’efforcent de rester droit, fidèle au créateur et de restaurer la société sur ses bases véritables sont traités comme des anormaux, des malfaiteurs, comme des anarchistes alors qu’ils combattent les suppôts de Satan installés au gouvernement. Les bons sont dénoncés comme séditieux par les séditieux qui tiennent les pouvoirs publics ; condamnés comme menteurs par les menteurs qui font la loi, poursuivis comme perturbateurs de l’ordre par les fauteurs même du désordre. Et enfin, se dressent contre les bons l’aveugle routine et le conformisme des paresseux et des lâches. Bref, le Père du Mensonge enlève de plus en plus aux hommes le discernement et la sagesse par permission divine en raison du péché des hommes.

Ce n’est pas à moi de dire ce qu’il faut faire politiquement. Mais je peux dire ce qu’il faut faire religieusement et moralement et ainsi préparer les bases d’une saine politique.

Plus que jamais notre salut est dans l’application des consignes apostoliques : se détacher des créatures pour s’attacher au créateur ! car « Nous n’avons pas ici-bas de cité permanente mais nous cherchons celle que nous devons habiter un jour. »[5]

Plus que jamais notre salut est dans l’application des consignes du Christ :

« Qui aime sa vie la perd ; et qui hait sa vie en ce monde la garde pour la vie éternelle. »[6] « Qui ne renonce pas à cause de moi à tout ce qu’il possède ne peut pas être mon disciple. »[7] « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme et qu’est-ce que l’homme pourra donner en échange de son âme ? »[8]

Ces maximes incompréhensibles pour une âme sensuelle, matérielle et ambitieuse, sont pourtant les moteurs de la vie chrétienne. Sans cet amour de la vie éternelle, plus rien n’a de sens. Même pas la contre révolution.

Un révolutionnaire ne pouvait pas comprendre pourquoi sœur sainte Sophie, ursuline, le 7 juillet 1794, baisa le couperet de la guillotine à genoux avant de lui offrir sa tête. Ni pourquoi le lendemain, à Orange, Marguerite Bavastre, elle aussi religieuse Ursuline, sortit espièglement de sa poche une boîte de dragées à l’annonce de sa condamnation à mort. En les distribuant elle s’expliquait : « Ce sont les dragées que j’avais réservées pour le jour de mes noces. »[9]

La vocation chrétienne est de participer à la Victoire éternelle du Christ mais seulement après avoir goûté sa défaite et mort temporelle. Autrement dit : Mon honneur s’appelle fidélité, « Meine Ehre heißt Treue » . Ce n’est pas parce que notre fin nous est révélé, ou que notre défaite politique et temporelle nous est prophétisé qu’il faut avoir peur, cesser le combat et ne plus servir fidèlement sa famille, sa patrie, et notre Dieu.

Les républicains peuvent nous guillotiner, les francs-maçons nous emprisonner, des juifs nous déposséder, des musulmans nous décapiter, etc, etc. Rien ne nous empêchera de suivre le Christ crucifié, et d’être glorifiés par lui et avec lui. Nos ennemis temporels ne nous priveront jamais de notre victoire qui est d’un autre ordre. Notre Victoire est de souffrir pour la vérité et de mourir pour elle ! Notre victoire n’est pas d’ici-bas.

Plus nous approchons de la fin du monde, plus le combat contre « le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre » sera une lutte douloureuse.

Satan et ses suppôts, « feront la guerre à l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui l’accompagnent sont les appelés, les élus et les fidèles. » (Apoc. 17, 14) Mais avant cela, Dieu a concédé à l’antéchrist « de faire la guerre aux saints et de les vaincre ; et il lui fût donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau immolé, dès la fondation du monde. » (Apoc. 13, 7)

La victoire n’appartiendra donc qu’à « ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. » (Apocalypse de Jean)

Je conclue donc et désire insister sur cette vérité qui seule peut nous donner le courage de continuer le combat pour Dieu contre ses ennemis : Satan, le monde (les francs-maçons, les mammonites, les sionistes, les juifs, les hérétiques, les schismatiques ; les infidèles) et nous-même (par la triple convoitise !)… et pour cela je m’appuie sur une remarque de Dom Guéranger.

Il remarque d’abord que le temps du retour du Fils de Dieu coïncidera ici-bas avec un redoublement des fureurs de l’enfer. « Les chrétiens fidèles auront à subir non seulement les assauts des fils de ténèbres mais aussi les défaillances des enfants de lumière eux-mêmes sur le terrain des principes, par les atermoiements, les transactions, l’humaine prudence des prétendus sages. » Ces faux chrétiens pratiqueront une « politique » de « concessions » oubliant que « la défense des droits de l’Eglise ne saurait consister dans l’amoindrissement ou la dissimulation des vérités qui font la force et la beauté de l’Epouse. » Bref ces chrétiens déplairont aux yeux du Seigneur en se conformant au siècle, en cherchant « une adaptation impossible de l’Evangile avec un monde déchristianisé »

Les chrétiens vraiment sages, par contre dit Dom Guéranger, « comprendront que la fidélité à l’Epoux n’est autre chose que la fidélité à la vérité ; car le Verbe, objet de leur amour, n’est autre en Dieu que le rayonnement de la vérité infinie. Leur unique soin sera donc toujours de se rapprocher du Bien-Aimé par une ressemblance plus grande avec lui, c’est-à-dire par une reproduction plus complète du vrai dans leurs paroles et leurs actes. Et en cela ils serviront la société comme elle doit l’être, mettant en pratique le conseil du Seigneur qui nous demande de chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et de nous confier en lui pour le reste. Laissant à d’autres la recherche d’humaines et louvoyantes combinaisons, d’incertains compromis destinés, dans la pensée de leurs auteurs, à retarder de quelques semaines, de quelques mois peut-être, le flot montant de la révolution, ils comprendront le conseil de racheter le temps que nous donne l’Apôtre. […] les âmes fidèles rachèteront le temps en donnant une telle intensité aux actes de leur foi et de leur amour, que rien ne soit diminué, s’il se peut, jusqu’au dernier moment […]. Contre la bête à la bouche insolente et pleine de blasphèmes, ils reprendront le cri de Michel contre Satan : “Qui est comme Dieu !” » (L’année liturgique, 20e dimanche après la Pentecôte)

*

« Frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air. » (Eph 6, 10-12)

  1. Qui est le diable ?. 2
  2. Comment se manifeste le démon ?. 2
  3. De l’exorcisme : une lutte contre les démons 2
  4. La possession démoniaque des institutions 3
  5. La Révolution est Satanique. 4
  6. Souveraineté du Peuple et Libéralisme. 5

I] la Souveraineté du Peuple est une hérésie 5

II] Le Libéralisme est un péché 6

  1. Mensonge et homicide. 7

Le Mensonge….. 7

L’homicide 8

  1. Des fils légitimes et des bâtards 10

Les fils légitimes 10

Les bâtards de Satan. 12

  1. Conclusion. 13

[1] Satan dans la cité, Conversations entre un Sociologue et un Théologien sur le Diabolisme Politique el Social, aux Editions du Cèdre, Paris, 1951.

[2] Léon Daudet, Le stupide XIXe siècle, Grasset, 1929, pp. 62-63.

[3] Georges Bernanos, La France contre les Robots, Plon, 1970, pp. 101-103.

[4] Mgr Lefebvre, Itinéraire spirituel, Les perfections de Dieu.

[5] Héb 13, 14.

[6] Jn. 12, 25.

[7] Luc, 9, 23.

[8] Math. 16, 26.

[9] Gobry, Yvan, Les Martyrs de la Révolution Française, Perrin, 1989, p. 316.