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Réponse à M. l’abbé Schmidberger

par | Fév 11, 2013 | Abbé Schmidberger

Traduction en polonais: Odpowiedź dla księdza Schmidbergera by Pelagius Asturiensis

Abbé Schmidberger
Dans un Communiqué aux amis et bienfaiteurs du 26 octobre 2012, vous prétendez que l’exclusion de Mgr Williamson est « l’aboutissement d’une évolution qui dure déjà depuis des années ». Elle serait due à une « antipathie » pour le conseil général qui s’est transformée en « une rébellion ouverte ».
Monsieur l’abbé, vous êtes malhonnête ! Le 13 février 2012, à un journaliste du ‘Die Welt’ qui vous demandait :

Citation:

« Le pape a déclaré qu’il n’aurait pas approuvé la levée de l’excommunication de vos quatre évêques, s’il avait été préalablement informé des propos de Mgr Williamson. Quel sera l’avenir de Mgr Williamson après une éventuelle réintégration de la Fraternité ? »,

vous répondiez :

Citation:

« Je ne suis pas prophète, mais dans un contexte aussi important que la mise en place d’une structure canonique pour notre Fraternité, je pense que les conversations se prolongeront très sûrement sur plusieurs séances et qu’on parlera de Mgr Williamson. Du reste, on devra aussi pouvoir attendre de lui qu’il respecte les décisions du supérieur général. »

Vous n’êtes pas prophète mais vous êtes bien placé pour savoir ce que voulaient Mgr Fellay et vous-même. Vous voulez un accord avec Rome et pour cela vous êtes prêt à satisfaire aux exigences du sionisme international et à celle de l’Eglise conciliaire qui lui est assujettie. Dans le même entretien, vous disiez :

Citation:

« Nous renonçons à la relative liberté à laquelle nous avons eu recours jusque-là pour le rayonnement international de notre œuvre, et nous la remettons entre les mains du pape. »

alors que Mgr Lefebvre demandait à nos évêques de

Citation:

« déposer la grâce de leur épiscopat » à « un successeur de Pierre parfaitement catholique » (Mgr Lefebvre, 29 août 1987)

Benoît XVI est-il ce « successeur de Pierre parfaitement catholique » ? Lui qui est aussi le chef de la

Citation:

« Rome moderniste et libérale, poursuivant son œuvre destructrice du Règne de Notre Seigneur comme le prouvent Assise [III] et la confirmation des thèses libérales de Vatican II sur la liberté religieuse » ?

(Mgr Lefebvre, lettre du 29 août 1987)

Comme Mgr Williamson gênait vos plans iniques et la funeste propagande sioniste, vous, et Mgr Fellay, pensiez qu’il fallait en finir : ou Mgr Williamson accepte de s’enterrer vivant ou il sera exclu par des prétextes disciplinaires.

Vous citez aussi un propos privé de Mgr Williamson qui n’était pas destiné à être rendu public, où le doyen des évêques disait de se « débarrasser de Mgr Fellay » et « de sa bande ». Puis vous faites référence à Mgr Lefebvre demandant aux futurs évêques « de rester unis sous la direction du Supérieur général ». Mais, dans votre aveuglement ou votre malhonnêteté, vous omettez de citer le passage en entier pour mieux calomnier Mgr Williamson en l’accusant d’avoir insulté le supérieur. Voici le passage en question :

Citation:

« Enfin, je vous conjure de demeurer attachés à la Fraternité sacerdotale St Pie X, de demeurer profondément unis entre vous, soumis à son Supérieur Général, dans la foi catholique de toujours, vous souvenant de cette parole de saint Paul aux Galates (I-8/9) : « sed licet nos aut angelus de cœli evangelizet vobis præterquam quod evangelizavimus vobis, anathema sit. … si quis evangelizaverit præter id quod accepistis, anathema sit ».

(Mgr Lefebvre, lettre du 29 août 1987)

La soumission au Supérieur Général est « dans la foi catholique de toujours ». Or Vous et Mgr Fellay voulaient nous mettre sous l’autorité d’un pape que pèche gravement contre la foi. Donc « anathema sit » !

Ce qui peut se traduire par : séparons-nous ou « débarrassons-nous de Mgr Fellay et de sa bande ». Il n’y a là rien d’injurieux.
Malgré de nombreux conseils, d’amicales exhortations et des avertissements, Mgr Fellay et de sa bande n’ont pas voulu modifier leur comportement suicidaire. Mgr Williamson se devait de parler.

Monsieur l’abbé, vous êtes d’autant plus malhonnête que, dans le courant de l’année 2012, vous aviez vous-même écrit aux trois évêques, ‘‘encouragé’’ en cela par Mgr Fellay, une lettre où vous justifiez en douze points les ‘‘raisons’’ pour conclure un accord avec ces gens avec qui nous sommes en désaccord. Les réponses que vous aviez reçues ont toutes les trois, à leur manière, détruit de fond en comble vos pseudo arguments accordistes. Publiez-les donc et votre entêtement éclatera à la face du district d’Allemagne.

Si Mgr Williamson n’est pas le seul à s’être opposé de manière argumentée à vos dangereux projets, il est pourtant le seul à avoir, courageusement, visé la tête pensante de ces projets. Mgr Tissier de Mallerais et Mgr de Galarreta se sont contentés de contredire et de réfuter la politique et les doctrines erronées de Menzingen mais sans nommer les personnes responsables de cette révolution interne. C’était bien mais insuffisant. La preuve ? L’entretien récent de l’abbé Pfluger faisant une profession de foi ‘‘angélique’’ en « l’assistance du Saint-Esprit pour le pape et les évêques », eux pour qui la plus grande tragédie de l’histoire de l’Eglise, à savoir Vatican II, après avoir été une nouvelle pentecôte, est devenue une boussole pour l’Eglise du XXIe siècle !

Mgr Williamson était donc le seul et vrai obstacle à vos manœuvres d’autant plus qu’il était le Contra Nostra aetate par excellence.

Mgr Williamson continuera à parler. Mgr Tissier de Mallerais le fera quand il le jugera utile, et Mgr de Galaretta le refera quand il sera revenu de ses illusions. Ce dernier, pourtant lucide, espère avoir sauvé l’essentiel par la première, imparfaite et fragile condition sine qua non du chapitre. Il croit que cela empêchera la tête pourrie de Menzingen de conclure un mauvais accord avec Benoît XVI. Il ne veut pas encore se résigner à voir que l’unité de la Fraternité de Mgr Lefebvre n’existe plus. Il y a deux camps irréductibles en elle, comme au Concile : une minorité libérale, sentimentale et conciliante avant d’être conciliaire et une autre minorité catholique, doctrinale et intransigeante. Le gros des troupes, étant trop occupé pour réaliser l’enjeu, préfère s’en remettre à l’autorité. Or, aujourd’hui, celui qui gouverne la tête de la Fraternité ressemble plus à un Paul VI plein de contradictions qu’à un saint Pie X lumineux et ferme dans le combat de la foi.

Monsieur l’abbé, vous avez été malhonnête. Cessez de tromper les prêtres et les fidèles. Comprenez votre erreur, revenez à la saine politique de notre fondateur et cessez de détruire la maison paternelle.

Un prêtre du district, le 28 octobre 2012,
en la fête du Christ-Roi